Jean-Baptiste Senderens - Définition

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La suite de la carrière scientifique

En 1913, Senderens fut approché par les établissements Poulenc, et il y eut une réelle amitié entre les membres de cette famille et le chanoine bigourdan. Senderens vint travailler à « Vitry sur Seine et on lui installa un laboratoire personnel où il continua ses recherche de catalyse en les étendant à l’hydrogénation sous pression des sucres et des polyphénols ainsi qu’à la synthèse des cétones les plus diverses » (CRHAS 1937, 633-635). Pendant la première guerre mondiale comme tous les chimistes français, il travailla sur les efforts de guerre chimique. Mais il était fort discret là-dessus, n’avait-il pas écrit que les scientifiques ne devaient pas utiliser leurs talents pour faire des armes et tuer son prochain ?

Depuis le 18 mars 1920 il avait été fait membre d'honneur de la société royale de chimie de Londres. Il mena ces travaux avec un ami fidèle Jean Aboulenc, pendant 23 ans. Il maria le 21 janvier 1930, Pierre Poulenc et Eliane Ferrand. Cette amitié se continua jusqu’à la fin de sa vie, puisque l’age aidant il se retira à Barbachen, où les Poulenc lui firent construire dans sa petite maison-ferme un laboratoire de chimie afin qu’il y continua ses recherches « avec une soutane qui avait virée au vert ! » comme le mentionna un journaliste de La Petite Gironde venu le visiter. Il écrivit 170 publications et fut reçut, « sur la proposition [presque] unanime de la section chimie », membre correspondant de l’académie des sciences en 1922, il s’y produisait régulièrement avec sa « silhouette un peu campagnarde qui se détachait sur le tableau noir avec de grands gestes ». Il fut un des premiers directeurs de recherche de la caisse nationale des sciences. Il fut aussi l’ami de Charles Moureu, Joseph Achille Le Bel et Georges Urbain. Celui-ci en le visitant à Barbachen dans sa maison qu’il appelait sa Chartreuse indiquait « J’ai conservé un souvenir lumineux de mon séjour chez lui et je l’ai quitté en pensant que nul n’avait su mieux organiser sa vie conformément à ses croyances et à ses goûts, vie calme et transparente où il n’y avait d’autres soucis que de bien faire et de faire du bien » (Palfray). En 1923 il fut fait chevalier de la légion d’honneur. Il fonda des bourses d’étude pour de futurs prêtres. Le dernier à en avoir bénéficié fut le Père René Point, ils se portaient l’un l’autre une affection filiale et paternelle. En 1927, il se brouillait avec l’Institut Catholique de Toulouse, d’où il démissionna sans que sa démission fût acceptée.

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