La pierre de Kersanton est exploitée depuis le début du XVe siècle, comme en témoignent les plus vieux monuments retrouvés.
Cette exploitation s'est faite dans des carrières de faible profondeur. les filons étant situés entre une profondeur de 20 m à 40 m. Compte tenu de la faible altitude des carrières les fronts de taille devaient être asséchés en permanence par pompage. Ces filons sont situés entre des couches de schiste, ce qui permet de les dégager assez facilement.
Un des gros atouts du site de Kersanton, hormis la qualité de la pierre, est la proximité de la mer. Situé à moins de 8 km du rivage, le transport maritime a de touttemps été utilisé pour acheminer ces pierres dans le monde entier. Mais une bonne partie de la production était sculptée sur place et acheminée comme produit fini.
Quelques monuments en pierre de Kersanton
Christ aux liens, statue en kersanton, église d'Irvillac.
Un très grand nombre de calvaires bretons et de statues religieuses sont sculptés dans la pierre de Kersanton.
La basilique du Folgoët est l'un des monuments les plus riches en kersantite.
Le calvaire de Plougastel-Daoulas, en pierre de Kersanton complétée par la pierre ocre de Logonna-Daoulas, est l'un des plus grands de Bretagne. Il fut édifié entre 1602 et 1604, à la suite de la peste qui ravagea le pays en 1598. Le calvaire se compose de 180 personnages très variés.
La statue d'Annaïg la Mam Goz (grand-mère en breton) du Faouët, sculpture de Louis-Henri Nicot, à l'Hôtel-Dieu de Rennes.
La plus ancienne œuvre en pierre de Kersanton est le gisant de saint Ronan sur la commune de Locronan ; il daterait du début du XVe siècle.
Le socle de la Statue de la Liberté, située sur l'île de Liberty Island, à l'entrée du port de New York est en pierre de Kersanton.
Le phare d'Eckmühl est construit en pierre de Kersanton. Il se situe à la pointe de Penmarc'h. il est haut de 65 mètres. Sa construction commença en septembre 1893 et son inauguration eut lieu quatre ans plus tard, en octobre 1897.