Le Laboratoire de l'accélérateur linéaire (en abrégé LAL) est un laboratoire de recherche de l'université Paris-Sud 11 associé, en tant qu'unité mixte de recherche, à l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS.
Il est situé sur le campus d'Orsay et occupe les bâtiments 200 à 209, situés dans la vallée au sud de l'Yvette. L'essentiel des activités de recherche du Laboratoire de l'accélérateur linéaire est centré sur la physique des particules, mais depuis quelques années certains chercheurs s'orientent aussi vers l'astrophysique et plus particulièrement vers la cosmologie.
Il emploie au 1er janvier 2007 : 111 chercheurs et 219 personnels techniques répartis en :
Les activités techniques sont réparties entre différents services :
Sous l'impulsion de son directeur le professeur Yves Rocard, le laboratoire de physique de l'École normale supérieure à Paris démarra en 1955 la construction du Laboratoire de l'accélérateur linéaire à Orsay pour donner aux scientifiques un accélérateur d'électrons.
La construction fut achevée en 1958 et les premières expériences eurent lieu en 1959.
Le personnel était composé des chercheurs et du personnel technique de l'École normale supérieure trop à l'étroit dans ses locaux parisiens. La première tranche d'énergie de 1,3 GeV fut achevée en 1962, ainsi que l'anneau de collision électrons-positrons ACO (Anneau de collision d'Orsay) qui était un accélérateur circulaire où était étudiée l'annihilation matière-antimatière.
De 1965 à 1968 construction de la dernière tranche qui porta l'énergie à 2,3 GeV. À cette époque, le Laboratoire de l'accélérateur linéaire était un des plus grands laboratoires au monde dans le domaine de la physique des hautes énergies. Mais, peu à peu, des outils plus performants au CERN ou à DESY (Hambourg) vont éloigner les physiciens ce cet outil de proximité.
En 1973 un nouveau laboratoire fut créé pour utiliser le faisceau de l'accélérateur, il s'agissait du Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique (en abrégé LURE).
L'année 1976 vit la mise en service de l'anneau de stockage et de collision DCI pour la physique des particules et en tant que source de rayons X pour le Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique.
En 1985 le Laboratoire de l'accélérateur linéaire et le Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique devinrent deux entités distinctes. Le Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique continuant à exploiter l'accélérateur, ACO et DCI, tandis que le personnel du Laboratoire de l'accélérateur linéaire participait de plus en plus à des grosses expériences internationales.
À partir de 1987 une partie de l'activité du Laboratoire de l'accélérateur linéaire va s'orienter vers des expériences de physique sans accélérateur et vers l'astrophysique.
En 2001 une société civile appelée Soleil reprit en les développant les expériences du LURE.
En décembre 2003, le Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique cessa l'exploitation de ses deux synchrotrons (DCI et SuperACO) et de son accélérateur d'électrons, le (Linac).
En 2004 commença le démantèlement de l'accélérateur linéaire qui va durer entre cinq et dix ans.
Les activités techniques et de recherche continuent au Laboratoire de l'accélérateur linéaire en participant aux différentes expériences internationales dans lesquelles les équipes sont impliquées depuis de nombreuses années.
Durant ces cinquante ans d'existence, onze directeurs se sont succédé à la tête du Laboratoire de l'accélérateur linéaire :
En juin 2006 le laboratoire a fêté son cinquantenaire en présence de personnalités scientifiques.
En 1962, l'anneau de collision AdA (anello di accumulazione) construit à Frascati près de Rome, en Italie fut transporté à Orsay au Laboratoire de l'accélérateur linéaire pour y observer des collisions entre électrons et positrons. Ce transport donna lieu à quelques péripéties, un douanier à la frontière voulant "voir" le vide qui était maintenu à l'intérieur de l'anneau durant le transport. Les collisions e+ / e- y furent observées pour la première fois au monde en décembre 1963. Cette expérience ouvrit la voie pour la construction dans le monde entier de collisionneurs électrons-positrons.