Le Jour des Triffides est le premier roman de l'auteur britannique John Wyndham. Le récit, qui se compose de dix-sept chapitres et d'un bref épilogue, fut publié en Grande-Bretagne en 1951. Cinquante ans plus tard, l'écrivain Simon Clark écrivit une suite au roman de John Wyndham intitulée The Night of the Triffids (2001).
Le Jour des Triffides de John Wyndham est un roman de science-fiction post-apocalyptique qui présente la particularité de placer une humanité devenue soudainement aveugle face à une menace d'origine végétale : les triffides. D'après Lorris Murail, avec Le Jour des Triffides, John Wyndham s'impose comme le maître d'un genre particulier : le « roman cataclysmique britannique ».
Du point de vue des références littéraires et culturelles, la catastrophe du roman est assimilé par les protagonistes au Déluge biblique, archétype judéo-chrétien du cataclysme qui marque la fin d'une civilisation. Le récit tout entier est ensuite placé sous le signe du sic transit gloria mundi et de la vanité de toute chose. Quant à la nécessité d'un nouveau départ civilisationnel, c'est le prototype littéraire de Robinson Crusoe de Daniel Defoe qu'évoque John Wyndham au cours du roman.
Si John Wyndham inscrit nommément son œuvre dans le sillage des romans de Herbert George Wells, il s'inspire autant de La Guerre des mondes que de la nouvelle intitulée The Country of the Blind (Le Pays des aveugles, 1911) dans laquelle « Wells imagine un peuple qui s'adapte à la cécité. »
L'idée d'une menace (terrestre ou extra-terrestre) d'origine végétale jalonne l'histoire de la science-fiction anglo-saxonne, avec des titres comme La Guerre du lierre (The Ivy War), une nouvelle de David H. Keller publiée en 1930, Encore un peu de verdure (Greener than you think), un roman de Ward Moore paru en 1947 ou L'Invasion des profanateurs (The Invasion of the Body Snatchers) de Jack Finney (1955).
Le roman de John Wyndham est écrit à la première personne et répond aux codes littéraires du récit autobiographique. William Masen, le héros du roman, raconte sa propre histoire de survivant en se présentant comme le témoin d'un cataclysme à l'échelle planétaire. Le récit est mené d'un bout à l'autre sur le ton de la confidence. Malgré la tension narrative induite par le récit-catastrophe, John Wyndham sait également manier les traits d'humour que permettent les commentaires de son héros faits a posteriori, avec tout un jeu d'interpellations au lecteur.
John Wyndham intègre à son récit des citations tirées de vieilles chansons populaires et de chansons à boire traditionnelles anglaises, ou des poèmes d'auteurs classiques comme William Congreve, Andrew Marvell, Percy Bysshe Shelley (Ozymandias) et Lord Byron.
Le roman de John Wyndham fut adapté en pièce radiophonique par la BBC en 1957.
Le roman de John Wyndham a été adapté en bande dessinée :
Cette « vivante adaptation du roman de John Wyndham », qui ne mentionne ni le nom du dessinateur, ni celui du scénariste, est basée sur l'édition « Fleuve noir » de 1956 et reste très proche de l'original. Certaines répliques sont des citations directes du roman. Pour lire un aperçu de l'histoire des éditions Artima, consulter le site Météor.