Science-fiction post-apocalyptique - Définition

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Le post-apocalyptique (parfois abrégé en « post-apo » ou « post-nuke ») est un sous-genre de la science-fiction qui dépeint la vie après une catastrophe ayant rasé la civilisation : guerre nucléaire, collision avec une météorite, épidémie, crise économique et énergétique, etc.

Parfois utilisé simplement pour ses aspects ultra-violents, le post-apocalyptique repose sur un délicat équilibre entre une civilisation perdue et un chaos naissant. Il met en scène une confrontation de la réalité sociale (négociable, relative, corrompue, de servitude et dépassant l'échelle d'un seul homme) à la dure réalité physique (immédiate, intraitable, libre, individuelle). C'est à la fois la fin du monde et un nouveau départ. Une contradiction pleine de richesse qui permet de développer un discours original sur le monde réel.

Le post-apocalyptique se distingue des fictions de catastrophe (film catastrophe), qui mettent en scène le cataclysme lui-même.

Le genre post-apocalyptique

La crainte de la guerre nucléaire a donné naissance au genre Post-Apocalyptique

Les œuvres post-apocalyptiques se déclinent de façon assez vaste, mais on retrouve une forme commune (l'esthétique post-apocalyptique) et des thèmes très souvent abordés (le fond).

L'esthétique

Dans la multitude d'œuvres post-apocalyptiques, deux critères essentiels se retrouvent à chaque fois :

  • La société a été détruite
  • Les protagonistes vivent dans les vestiges de l'ancienne civilisation.

Ces deux critères autorisent également un large panel de situations. La plupart des œuvres offrent une vision où la société est détruite, ses valeurs oubliées ou bafouées, et 90 % de l'humanité a disparue ; c'est le cas des films classiques tels que Mad Max 2 ou A boy and his dog. Mais d'autres auteurs privilégient un monde plus ambigu et plus proche du nôtre, où des sociétés ont été reconstruites, avec des lois et des règles (le premier Mad Max, ou la bande dessinée Jeremiah) ou même des situations identiques aux nôtres, où seule l'autorité centrale de l'état a disparu (Jericho). Les « vestiges de l'ancienne civilisation » vont de la ville intacte de Jericho aux détails ensevelis de La planète des singes. Les deux décors les plus représentés sont le désert et la ville en ruine ou abandonnée. Les survivants vivent parfois au milieu de vestiges technologiques sans les comprendre (Niourk), et souvent les utilisent de façon détournée.

Les thèmes abordés

Une météorite s'écrasant sur la Terre pourrait provoquer la fin du monde.

Au-delà des thèmes classiques de la survie, de la violence, de l'environnement hostile à l'homme, la plupart des œuvres post-apocalyptiques se servent de ce décor pour amener une réflexion sur la place de l'Homme par rapport à ses semblables et à la société. Hors du carcan des lois, les Hommes révèlent leur vraie nature, et le panel de caractères et de comportements « vrais » (non biaisés par la société) créent une sorte de laboratoire social où l'auteur expérimente sur les rapports humains. On trouve régulièrement les thèmes du solitaire contre le groupe, de la coexistence des comportements altruistes, égoïste et agressifs, ou le télescopage des nostalgiques de l'ancienne civilisation, des aficionados de l'anarchie nouvelle, et des visionnaires voulant créer une nouvelle manière de fonctionner.

Le choix du type d'apocalypse, finalement un détail secondaire, est également intéressant car il reflète les craintes de la société à l'époque ou l'œuvre a été conçue, au même titre que les films catastrophe. La crainte du nucléaire pendant la guerre froide, les catastrophes écologiques ou industrielles dans les années 1980, la pandémie dans les années 1990, tandis que les années 2000 semblent craindre les catastrophes naturelles.

Le « pré-apo » et autres genres proches

Certains films de science fiction traitent de ce qui a amené « l'apocalypse » (Les fils de l'homme, L'Armée des douze singes, parfois appelés « films pré-apocalyptiques ») ou de l'apocalypse elle-même (Le jour d'après (2004), on peut les rapprocher des films catastrophe).

Avec la généralisation du terme, d'autres films ou jeux sont parfois qualifiés de « post-apocalyptiques » sans raison, juste parce qu'ils présentent une vision de la société tranchant fondamentalement avec la nôtre, ou parfois parce qu'ils contiennent une guerre nucléaire dans leur histoire ancienne, ou se déroulent dans une ville en ruine. Il y a pourtant une société tout à fait valable et globale, et il s'agit simplement de science-fiction. Dans tous ces cas, si ces œuvres sont parfois appelées « post-apocalyptiques » par erreur, il s'agit bien d'un abus de langage.

Quelques cas particuliers comme la série télévisée Dark Angel ou l'anime Evangelion utilisent une apocalypse comme point de départ mais ne traitent pas du tout du sujet. La qualification de « post-apocalyptique » dépendra donc de la considération du background ou du sujet.

Le post-apocalyptique peut également se mêler au genre de la robinsonnade en se focalisant essentiellement sur la reconstruction de la civilisation dans un univers hostile, comme par exemple dans le roman Malevil.

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