Maneki-neko - Définition

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Influence

Il existe aussi des maneki-neko publicitaires : ici pour la bière japonaise Asahi.

L'influence du maneki-neko est telle que plusieurs personnages de fiction sont dérivés de ce chat :

  • Le nom de Hello Kitty pourrait venir d'une traduction brute du nom du maneki-neko.
  • Le Pokémon Miaouss cherche toujours de l'argent pour ses maîtres et semble dérivé du maneki-neko ; il porte au front un koban, et est souvent représenté levant la patte gauche comme la statue.
  • La déesse thaïlandaise Nang Kwak a le geste de bienvenue du maneki-neko.
  • Une ONG travaillant en Ukraine lança une campagne d'affichage avec la photographie d'un maneki-neko pour promouvoir une élection libre.
  • Dans l'anime Samouraï Pizza Cats, les chats gardent leur robot géant dans un gigantesque maneki-neko qui ressemble à une statue de Bouddha assis, appelé « Le Suprême Catatonique ».
  • Dans le jeu vidéo Ganbare Goemon, le maneki-neko est un bonus de force.
  • Dans le jeu vidéo PC-Engine Keith Courage in Alpha Zones, qui était fourni avec la console aux États-Unis, on pouvait trouver des maneki-neko tombant du ciel, qui donnaient des pièces que le héros pouvait dépenser dans des boutiques.
  • Le jeu vidéo Plump Pop avait un maneki-neko volant géant comme boss.
  • Dans une œuvre de l'auteur américain Bruce Sterling, Maneki-Neko, le geste du chat était le signe de reconnaissance d'un réseau secret de trafiquants contrôlé par une intelligence artificielle.
  • Le groupe américain Weezer a des maneki-neko sur la pochette de leur album The Lion and the Witch, enregistré en live au Japon.
  • Maître Karin dans les mangas de Dragon Ball.
  • Chacha, dans Secret of Mana, le chat usurier qui a l'habitude de doubler les prix de ses propositions de ventes d'objets et équipements.
  • Dans Final Fantasy VII, Cait Sith est un chat diseur de bonne aventure, personnage à l'aspect loufoque, il chevauche en permanence un énorme mog en peluche.
  • On retrouve aussi le Maneki-Neko à plusieurs reprises dans le film-essai Sans Soleil du cinéaste français Chris Marker.
  • Le Maneki-Neko est un élément indispensable du décor de la série Chez Nadette.
  • Dans l'anime Nyan Koi!, un maneki-neko prend vie après avoir été vandalisé.

Origine

Un maneki-neko tricolore.

Histoire

Même si on croit que les premiers maneki-neko sont apparus à la fin de l'ère Edo (1603-1867) au Japon, la première preuve documentée vient des années 1870, pendant l'ère Meiji. Les chats sont mentionnés dans un article de journal daté de 1876, et il y a des preuves que des maneki-neko en kimono étaient distribués dans un temple d'Osaka à cette époque. Une publicité de 1902 pour les maneki-neko indique qu'au début du XXe siècle, ils étaient populaires.

Avant cela, les origines du maneki-neko restent floues.

On attribue une histoire à plusieurs empereurs japonais, ainsi qu'à Oda Nobunaga et au samouraï Ii Naotaka : un jour le personnage rencontra un chat qui semblait lui faire signe. Croyant qu'il s'agissait d'un signe, le noble s'approcha du chat. Il fut détourné de son chemin et se rendit compte qu'il avait évité un piège qu'on lui tendait un peu plus loin. Depuis ce temps, les chats furent considérés comme des esprits sages et porteurs de chance. Plusieurs temples et maisons au Japon contiennent la figure d'un chat avec une patte levée comme s'il saluait. Ce serait l'origine du maneki-neko, souvent appelé kami neko.

Une théorie rattache l'origine du maneki neko, ou du moins de sa popularité, à la montée du nouveau gouvernement Meiji. Dans ses tentatives d'occidentaliser la société japonaise, le gouvernement fit interdire les talismans à connotation sexuelle, souvent affichés dans les maisons de passe. Après la disparition de ces talismans, les maneki-neko prirent leur place comme porte-bonheurs, peut-être parce que leur geste d'invitation rappelle une femme invitant à entrer dans la maison de passe.

D'autres personnes ont noté la ressemblance entre le geste du maneki-neko et celui d'un chat faisant sa toilette. Une vieille croyance japonaise affirme que si un chat se frotte le visage, un visiteur va arriver, et un proverbe chinois encore plus ancien (connu également en Occident) affirme que si un chat se frotte le visage, il va pleuvoir. Alors il est possible qu'on croie pouvoir attirer des visiteurs avec une statue de chat se frottant le visage.

On ignore quand les maneki-neko sont devenus populaires aux États-Unis, mais ils étaient connus là-bas au moins en 1963, quand Patricia Green les mentionna dans son livre, The Cult of the Cat. De nos jours, le maneki-neko est très présent à Chinatown à New York. Les vendeurs ambulants et les boutiques de rue vendent de nombreuses variétés de ce chat, qui sont achetées principalement par les touristes. Ils sont souvent achetés pour le folklore.

Légendes

Il existe plusieurs versions sur l'origine de cette tradition, en voici quelques-unes :

  • Le chat du temple : Un groupe de samouraïs (ou dans certaines versions, un seigneur féodal) passait devant un temple sur le parvis duquel se prélassait un chat. Alors que les samouraïs s'arrêtaient pour regarder le chat, ce dernier, assis sur son séant, les « salua » en levant sa patte à son oreille. Intrigués, les samouraïs s'approchèrent du chat. C'est alors que la foudre tomba exactement là où ils se seraient tenus s'ils n'avaient dévié leur route pour répondre au salut du chat. Très reconnaissants, ils firent des dons au temple une fois devenus riches.
  • La courtisane : Une courtisane nommée Usugumo, qui vivait à Yoshiwara à l'est de Tokyo, avait un chat qu'elle aimait beaucoup. Une nuit, le chat commença à tirer sur son kimono. Quoi qu'elle fasse, il continuait. En voyant cela, le propriétaire de la maison close crut que le chat était ensorcelé et le décapita. La tête du chat vola vers le plafond et écrasa un serpent qui s'y trouvait, prêt à frapper à tout moment. Usugumo était effondrée par la mort de son chat, et pour la consoler, un client lui fit faire une statue de bois de son compagnon. Cette statue fut le premier maneki-neko.
  • La vieille femme : Une vieille femme qui vivait à Imado à l'est de Tokyo fut obligée de vendre son chat pour survivre. Très rapidement, son chat lui apparut en rêve. Il lui dit de faire sa statue en argile. Elle obéit, et vendit ensuite la statue. Par la suite, elle en fit d'autres, et les gens les achetèrent. Les statues devinrent si populaires que la vieille femme devint riche grâce à elles.
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