Marcel Issartier - Définition

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1914 : Une fin tragique

En août 1914, la France entre en guerre. Marcel Issartier se voit mobilisé, d'abord à Libourne, puis sur la base militaire d'Avord, près de Bourges. Cette école d'aviation, où on pilote essentiellement des Voisin ou Maurice Farman, est considérée comme établissement d'application. Marcel fait ainsi valider par les autorités militaires son brevet de pilote civil. Expérimenté, Marcel Issartier réceptionne des avions autrement dit il devient pilote d'essai.

Le 23 novembre 1914, vers les 15h aux abords du camp d'Avord, alors que Marcel effectue un vol classique, en sortant d'un nuage, il s'apprête à atterrir, voit des soldats en manœuvres juste au-dessous, remet les gaz pour les éviter, mais bien trop tard, il ne peut redresser son aéronef qui pique droit sur le sol, emportant la vie de son pilote, âgé de 26 ans.

L'évènement et surtout ses obsèques furent évoqués au sein de la Presse. Aimé de tous, c'est en la petite église de Cours-de-Monségur qu'eut lieu la cérémonie, sur les terres où il vécut son enfance. Il fut enterré aux abords de cette même église, dans le tombeau où reposent aussi ses parents, son frère et sa sœur.

Le frère de Marcel, Raoul, souffrit alors d'un excès d'affection de sa mère qui finit par étouffer sa personnalité, le rendant timide et introverti. Le père, bien que rentier, continua à s'occuper des terres jusqu'à son décès en 1935, remportant des concours agricoles pour la pertinence de l'utilisation des engins mécaniques. Le domaine perdit ensuite peu à peu de son charme par manque d'entretien. Raoul décéda en 1947 à l'âge de 59 ans à la maison de santé protestante de Bagatelle de Talence, près de Bordeaux. Maria Dedouvre finit ses jours difficilement, en restant dans une maison qui se dégradait petit à petit.

Ni Marcel ni Raoul n'ayant eu d'enfants, il n'y a aucune descendance directe, pas même du côté du Maire de Monségur, Henri Issartier, l'oncle de Clément Issartier. Le patronyme Issartier lié à cette famille ne fut pas oublié dans le Monségurais, mais les Bordelais ignorent encore à qui ils doivent la création de leur aéroport.

1913 : L'hydroplane de Marcel Issartier

Durant été 1913, malgré les difficultés de l'entreprise Deperdussin, Marcel Issartier fait l'acquisition d'un hydroplane (hydravion), un triplace Deperdussin équipé d'un moteur Anzani 10 cylindres 100HP pour lequel il fait construire un hangar situé sur les quais des Queyries, au creux du méandre sur la rive droite des bords de Garonne. En août 1913, Marcel est le premier à utiliser la Garonne comme plan d'eau pour son hydroplane. Il finit par prendre une telle aisance aux commandes qu'il décide d'inviter des personnes qui voudraient faire une ascension en hydroplane.

Le 20 septembre 1913, pour fêter la venue du Président de la République Raymond Poincaré, Marcel fait un vol le long de la Garonne pour venir le saluerau-dessus de la place des Quinconces avant "d"amerrir" sur le fleuve. Le dimanche 9 novembre il emmène à son bord son Altesse Royale Monseigneur le duc de Montpensier, en visite sur Bordeaux. La demie heure de vol ravi le prince qui félicita chaudement notre pilote. L'Aéroport de Bordeaux - Mérignac est a tel point connu qu'il devient, en avril 1914, un point d'escale obligatoire pour le rallye de Monaco, où les pilotes viennent se poser pour se reposer, se restaurer et ainsi découvrir les installations. Marcel Issartier continue sa promotion pour le pilotage au travers de vols essentiellement réalisés sur hydroplane.

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