Marie-Hélène Bourcier - Définition

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Introduction

Marie-Hélène Bourcier est sociologue, maître de conférences à l'université Lille III et chargée de recherches à l'EHESS (CADIS). Elle est une militante queer reconnue en France.

Biographie

Marie-Hélène Bourcier se définit comme « un bébé du post-structuralisme français » Elle a été éduquée dans la Maison d'éducation de la Légion d'honneur.

Ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses (1982) en lettres modernes, Marie-Hélène Bourcier soutient sa thèse de doctorat en 1998, sous la direction de Dominique Wolton et Alain Touraine, sur Le discours narratif télévisuel durant la Guerre du Golfe.

Animatrice des séminaires du Zoo entre 1996 et 1998, traductrice de Monique Wittig et Teresa de Lauretis, auteur de deux ouvrages sur la queer theory (Queer Zones et Sexpolitiques) elle est l'une des initiatrices de l'introduction en France de la théorie queer.

Sa complicité intellectuelle avec Beatriz Preciado a donné lieu à une collaboration fructueuse pour les théories queer. Marie-Hélène Bourcier a d'ailleurs traduit Le Manifeste Contrasexuel paru dans la collection de Guillaume Dustan chez Balland en 2000.

Le 22 juillet 2000, Marie-Hélène Bourcier a été nommée maitre de conférence en science de l'information et de la communication par le Conseil des Universités.

De septembre 2000 à juin 2001, Marie-Hélène Bourcier a été visiting scholar à la New York University dans le cadre d'une bourse Fulbright post-doctorat avec pour sujet de post-doctorat " Queer Theory and French Philosophy: The Politics of Inverted Translation"

Figure du militantisme lesbien et queer, elle est à l'origine de nombreux ouvrages et articles sur les cultures, théories et politiques queer, les subcultures sexuelles (comme le SM), les féminismes, les minorités et les politiques identitaires en France et à l'étranger.

Elle anime aujourd'hui un séminaire de master à l'EHESS, "Théories, cultures et politiques queer" qui a lieu à l'EHESS et au Palais de Tokyo. Elle enseigne aux universités de Lille 3, Paris 1 et Paris 8. Toutes ces affiliations institutionnelles ont été perçues et dénoncées par certains activistes comme une récupération universitaire du queer.

Activisme

Marie-Hélène Bourcier a mené les actions et la pétition d'Archilesb (pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris) en partenariat avec Vigitrans au sein d'ArchiQ. De manière plus large, elle dénonce les processus d'exclusion infracommunautaires au sein des cultures LGBTQ. Mais il faut noter que des activistes transgenre l'ont fermement accusée (cf. le texte de Hélène Hazera sur Têtu.com, 1er août 2009) de parler en leur nom et à leur place et d'essayer de leur imposer un point de vue qui n'est pas leur leur.

Accusée de diffamation pour avoir affirmé qu'une journaliste de Têtu était la lesbienne alibi de la rédaction, elle gagne en septembre 2004 le procès qui lui est intenté.

Ayant suivi une psychanalyse lacanienne pendant 7 ans, elle s'inscrit contre la normalisation lacanienne et la psychiatrisation des personnes trans : elle est donc politiquement opposée aux psychanalystes lacaniens.

Elle a également milité au sein du collectif queer Le Zoo et de la coalition ArchiQ.

Domaines de recherche

Les travaux de Marie-Hélène Bourcier concernent les champs du féminisme, postféminisme, gender studies, trans studies, queer studies, post-colonial studies et porn studies.

Ses travaux rélèvent des cultural studies qui sont peu développées en France.

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