Mascaron - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Mascarons en France

Cette mode arrive en France avec les Guerres d'Italie. Les Italiens Rosso Fiorentino (Florence, 1494 - Fontainebleau,1540) et Le Primatice (Bologne, 1504 - Paris, 1570) viennent travailler à Fontainebleau pour le roi de France François Ier. Rosso qui a travaillé en Italie jusqu'au sac de la ville de Rome en 1527, maîtrisait la technique du stuc. Primatice avait collaboré dans Mantoue avec Giulio Romano.

Fontainebleau est alors un centre artistique en pleine effervescence. Une vaste équipe d’artistes œuvre à la décoration du Château de Fontainebleau et en particulier de la galerie François Ier. Les artistes réalisent des œuvres originales en se démarquant des maîtres Raphaël ou Giovanni da Udine. Les mascarons traités en quasi ronde-bosse, présentent ainsi un relief accentué qui renforce leur expressivité.

Sous le roi Henri II, à Paris, l'hôtel Carnavalet construit entre 1548 et 1560 pour Jacques de Ligneris présente des masques disposés sur une clef d'arc. Avec Pierre Lescot et Jean Goujon, le mascaron vient décorer les façades de la cour carrée du Palais du Louvre.

Les publications de Jacques Androuet du Cerceau dont Les plus excellents bastiments de France, participent à la diffusion des mascarons à travers le royaume. Le XVIIIe siècle généralise les mascarons comme à Paris, Versailles, Bordeaux, Nancy ou Nantes....

Le mascaron rivalise avec le bas-relief. Louis Le Vau utilise ce dernier en table à l'antique comme au dessus de la porte d'entrée de l'hôtel Hesselin en 1640. Bullet orne l'hôtel particulier qu'il construit pour Amelot de Chaillou de médaillons en bas relief. Mais ce décor ne s'impose pas, les mascarons prédominent. Sous Louis XIV, l'Académie royale d'architecture s'interroge sur le bien fondé de l'utilisation des mascarons dans les décors des façades, ces derniers sont finalement acceptés.

Bordeaux

Visage africain à Bordeaux

À Bordeaux les premiers mascarons font leurs apparitions vers la fin du XVIe siècle. Le maître maçon Henri Roche les utilise aux angles des fenêtres de ses hôtels ; l'hôtel Laubardemont et l'Hôtel Martin. Puis les grands travaux de l'intendant Tourny au XVIIIe siècle, diffusent les mascarons dans toute la ville. Ange-Jacques Gabriel les place de façon systématique pour les façades de la Place de la Bourse. Il est suivi par André Portier pour les façades des quais.

Les façades bordelaises présentent plus de 3000 « visages de pierre ». Les inspirations sont multiples : aux traditionnels Neptune et Bacchus s'ajoutent des animaux fantastiques, des figures féminines, des visages du caranaval, des anges, des fauves.... Mais les mascarons reflètent aussi l'histoire de la ville avec par exemple la reproduction de visages africains en référence à la traites négrières qui fit la richesse de Bordeaux avec le commerce triangulaire, la reproduction des symbôles de la franc-maçonnerie, la reproduction de l'étoile de David pour les hôtels particuliers appartenant à la communauté juive...

L'écrivain bordelais Michel Suffran évoque « une ville entière de masques » et un « théâtre chimérique ».

Nancy

L'apparition des mascarons à Nancy correspond à l'arrivée de la renaissance en Lorraine ducale ainsi que d'artistes italiens. La majorité des édifices des XVII° et XVIII° siècles arborent des mascarons. Les plus connus sont ceux des bâtiments entourant la célèbre la place Stanislas ; en effet, ces mascarons, plus ou moins grotesques, sont absolument tous différents.

Nantes

Les mascarons nantais se retrouvent essentiellement sur l'île Feydeau et le quai de la Fosse.

Page générée en 0.653 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise