May | |
Géographie | |
---|---|
Pays | Royaume-Uni |
Archipel | Îles Britanniques |
Localisation | Firth of Forth (océan Atlantique) |
Géologie | Île continentale |
Administration | |
Statut | Réserve naturelle du Scottish Natural Heritage |
Royaume-Uni | |
Nation constitutive | Écosse |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC+0 |
Îles du Royaume-Uni |
May est une île du Royaume-Uni qui se situe au nord de l'embouchure du Firth of Forth, à environ 8 kilomètres de l'Écosse continentale. Son étendue est faible : à peine 1 800 mètres de longueur sur moins de 500 mètres de largeur. Depuis 1956 l'île possède le label de "Réserve naturelle nationale" et est administrée par le Nature Conservancy Council, aujourd'hui dénommé le Scottish Natural Heritage, même si May était jusqu'en 1989 la propriété du Northern Lighthouse Board. Du fait de la multitude d'oiseaux de mer et de phoques qui y vivent, l'île bénéficie d'une protection particulière, comme plusieurs autres îles du Firth of Forth : la Forth Islands Special Protection Area.
Le centre touristique de l'île, l'ancien phare, est utilisé comme un observatoire à oiseaux depuis 1934. C'est le premier observatoire de ce genre en Écosse. Durant la période de reproduction, plus de 200.000 oiseaux de mer, de douze espèces différentes [1], nichent sur l'île. Citons notamment des macareux, des mouettes tridactyles, des pingouins torda, des guillemots, des cormorans huppés, des sterninis et des eiders à duvet.
La plupart des touristes viennent à la journée, même si l'observatoire peut accueillir jusqu'à six visiteurs pendant une semaine [2]. Le seul moyen de rejoindre l'île est le ferry. La traversée dure 45 minutes depuis les petits ports d'Anstruther et de Crail. L'île est fermée aux visiteurs du 1er octobre au 1er mai afin de protéger la naissance de bébés phoques.
La “bataille” de l'île de May s'est déroulée dans la nuit du 31 janvier 1918. Plusieurs collisions entre des navires de guerre de la Royal Navy ont provoqué, en moins d'une heure, la perte de deux sous-marins et de leur équipage et quatre autres bâtiments ont été fortement endommagés.
D'un peu avant la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1946, la marine britannique a maintenu sur l'île un centre de contrôle ainsi que des unités sonars au fond de l'eau afin de détecter la présence d'U-Boot et de navires ennemis qui tenteraient de pénétrer dans le Firth of Forth.
Le nom de l'île vient probablement d'un mot norrois signifiant « l'ile aux mouettes ». Certains, moins nombreux, attribuent à ce nom une origine gaélique, le mot magh signifiant « plaine » en écossais.
L'île de May a abrité l'une des plus anciennes églises chrétiennes d'Écosse. Celle-ci fut fondée au IXe siècle et bâtie sur les fondements d'un tumulus remontant probablement à l'époque préhistorique. La datation au carbone 14 d'os trouvés sur place a révélé une présence humaine du VIIe siècle au Xe siècle, mais des restes d'urnes funéraires de l'âge du bronze indiqueraient que le tumulus est plus ancien.
La chapelle que l'on trouve aujourd'hui sur May est dédiée à saint Adrien, tué sur l'île par des envahisseurs danois en 875.
L'église originelle a été agrandie au cours du XIIe siècle par David Ier d'Écosse, sous l'égide de l'abbaye de Reading, dans le Berkshire, fondée par son beau-frère, Henri Ier d'Angleterre. Les moines acceptèrent de maintenir sur l'île neuf prêtres afin de prier pour l'âme des rois d'Écosse.
L'île, qui abrite les reliques supposées de saint Ethernan, mort sur May vers 669, était une destination populaire pour les pélerins du Haut Moyen Âge. Des découvertes ont étayé le fait que May était un destination importante de pèlerinage au XIIe siècle, tels les restes de dix emplacements de toilettes publiques, beaucoup plus que pour subvenir aux besoins de neuf ou dix moines. L'évêque Wishart de Saint-Andrews acheta le prieuré au milieu du XIIIe siècle, même si des tentatives pour empêcher cette acquisition causèrent des disputes cinquante années durant. Le prieuré fut finalement transféré aux chanoines de Saint-Andrews en 1318. Il fut abandonné en 1549 à la faveur du prieuré de Pittenweem, lorsque le prieur de Pittenweem remit l'île à Patrick Learmonth de Dairsie, prévôt de Saint-Andrews.
Celui-ci la vendit ensuite à Balfour de Manquhany en 1551, qui la vendit à son tour à Forret de Fyngask sept ans plus tard. Ce dernier la revendit à Allan Lamont, qui la revendit lui-même à John Cunningham (ou Cunynghame) de Barnes. Celui-ci était responsable des phares de l'île.