Le Mérion de Lambert a figuré sur des timbres postaux d’Australie : 1979 - valeur faciale de 40 c ; 2002 - valeur faciale de 45 c, de l’Australia Post paru en juin 2002, de la série Nature of Australia - Desert. Il a également figuré sur un timbre de Micronésie de valeur faciale de 60 c.
Le Mérion de Lambert a été officiellement décrit la première fois en 1827 par Nicholas Aylward Vigors & Thomas Horsfield. Cette espèce était initialement considérée comme une variante de coloration du Mérion superbe. La dénomination spécifique lamberti rend hommage au collectionneur et botaniste britannique Aylmer Bourke Lambert. C’est l’une des douze espèces du genre Malurus, regroupant des oiseaux plus communément connus sous le nom de « Mérions », trouvés en Australie et dans le sud de la Nouvelle-Guinée.
Les Maluridés, dont le Mérion de Lambert fait partie, étaient initialement classés dans la famille des Muscicapidae ou celle des Sylviidae, avant d’être placés dans une nouvelle famille reconnue en 1975, celle des Maluridae. Plus récemment, des analyses ADN ont montré que la famille était liée aux Meliphagidae et au Pardalotidae, dans la superfamille des Meliphagoidea.
On reconnaît à ce taxon cinq sous-espèces aux aires de répartition différentes. Mais alors que les frontières séparant M. lamberti des autres Malurus sont bien définies, on trouve pour les sous-espèces des zones où des formes intermédiaires entre deux sous-espèces peuvent être trouvées. Ainsi, M. l. assimilis et M. l. dulcis étaient considérées comme espèces distinctes dans le passé. Cependant, l’analyse moléculaire pourra nous éclairer plus précisément et la taxonomie peut encore changer.
Dans sa monographie de 1982, l’ornithologue Richard Schodde a proposé une origine nordique pour les quatre espèces lamberti, amabilis, elegans et pulcherrimus, en raison de la présence de diverses espèces dans le nord et de leur absence dans le sud-est du continent. Les ancêtres de ces oiseaux se sont éparpillés vers le sud, et ont colonisé le sud-ouest au cours d’une période plus humide et plus chaude, il y a de cela deux millions d’années, à la fin du Pliocène, au commencement du Pléistocène. Par la suite, des conditions climatiques plus fraîches et plus sèches se sont accompagnées d'une réduction de la taille de l'habitat et d'une fragmentation des populations. Les oiseaux du sud-ouest ont donné naissance aux Mérions élégants, alors que ceux du nord-ouest du continent devenaient le Mérion de Lambert, et encore d'autres populations isolées dans le nord-est furent les ancêtres de l'actuel Mérion ravissant. Une période plus chaude et plus humide a de nouveau autorisé des oiseaux à se propager vers le sud. Le groupe qui s'est alors formé et qui occupe le sud de l'Australie centrale et la péninsule d'Eyre, est à l'origine du Mérion à gorge bleue. Une période plus froide va isoler le groupe et le faire ainsi évoluer vers une espèce distincte. Enfin, après la fin de la dernière période glaciaire, il y a 12 000-13 000 ans, le Mérion de Lambert va une nouvelle fois migrer vers le sud. Il en a résulté un chevauchement des territoires de chacune des trois espèces. D'autres études moléculaires pourraient modifier cette théorie.