Mérion de Lambert - Définition

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Répartition et habitat

Distribution géographique

Répartition du Mérion de Lambert, en Australie.

Le Mérion de Lambert vit dans la quasi-totalité de l’Australie, chaque sous-espèce occupant une zone différente (voir le paragraphe Sous-espèces). Son aire de répartition couvre 5 920 000 km2, si l'on en croit BirdLife International. Il cohabite en Australie avec trois autres espèces du genre Malurus : le Mérion ravissant (Malurus amabilis) au cap York, le Mérion élégant (M. elegans) à l’extrême sud-ouest de l’Australie, et le Mérion à gorge bleue (M. pulcherrimus) au sud-est de l’Australie occidentale et dans la péninsule d'Eyre.

Habitat

Il vit dans les maquis, où l’abondance de la végétation fournit une couverture dense. Au nord et à l’intérieur de l’Australie, il préfère les affleurements rocheux et les plantes des genres Acacia, Eremophila ou Muehlenbeckia. Il peut aussi se mettre à l’abri dans les terriers de mammifères pour éviter les grosses chaleurs. Les pinèdes et les terrains plantés d’eucalyptus sont généralement peu convoités, car offrant peu de broussailles.

En ville, par exemple dans la périphérie de Sydney, il privilégie des terrains plus couverts que ceux fréquentés par le Mérion superbe, bien qu’un relevé de 2007 dans la banlieue nord de Sydney suggère que ce mérion puisse aussi s’acclimater aux zones industrielles.

Écologie et comportement

Locomotion

Comme les autres maluridés, cet oiseau est très vif et remuant lorsqu'il prospecte pour se nourrir, en particulier sur les terrains ouverts, au ras du sol, mais également au bas des feuillages. Il se déplace par séries de légers sautillements, s'équilibrant grâce à sa grande queue, qu'il tient relevée, droite, et rarement à plat. Les ailes courtes et arrondies sont adaptées aux décollages brusques et sont utiles pour de courts vols, mais pas pour des déplacements prolongés.

Alimentation

Le Mérion de Lambert est principalement insectivore, chassant fourmis, sauterelles, mouches, scarabées, charançons et diverses larves. Contrairement aux Mérions superbes cherchant plutôt leur nourriture au sol, les Mérions de Lambert prospectent au creux de la végétation broussailleuse, à deux mètres au-dessus du sol.

Au printemps et en été, les oiseaux sont actifs de jour, prospectant de temps à autre, en chantant. Les insectes sont nombreux et faciles à attraper, ce qui permet aux oiseaux de se reposer entre les excursions. Souvent les oiseaux du groupe s'abritent et se reposent ensemble pendant la chaleur du jour. En hiver, la nourriture est plus difficile à trouver, aussi les mérions sont obligés de la chercher continuellement dans la journée.

Comportement social et chant

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Chants et appels

Écouter le Mérion de Lambert
sur xeno-canto

La communication vocale entre les Mérions de Lambert est principalement utilisée entre des oiseaux d’un même groupe social, pour annoncer et défendre un territoire. Le chant typique est une succession très rapide de courts éléments (à la fréquence de 10 à 20 par seconde), chant durant entre 1 et 4 secondes. Le chant du Mérion de Lambert est le plus doux de tous les Maluridés. Les oiseaux restent en contact les uns avec les autres par des tsst ou des appels en siiii, alors qu’un tsit court et aigu sert d’appel d’alarme.

Le Mérion de Lambert est particulièrement sociable, des couples ou de petits groupes d'oiseaux maintenant et défendant de petits territoires toute l'année durant. Bien que cette espèce ait été moins étudiée que le Mérion superbe et le Mérion splendide, on estime que le Mérion de Lambert est vraisemblablement socialement monogame et sexuellement promiscueux, c'est-à-dire que les deux partenaires copulent avec les membres d'autres couples. Les jeunes sont nourris de manière équitable par les deux parents, tandis que d'autres oiseaux les aident dans la défense du territoire, l'alimentation et l'élevage des jeunes. Les oiseaux d'un même groupe se perchent côte à côte dans la végétation dense, se lissent mutuellement les plumes. Les groupes les plus grands comptent jusqu'à 10 individus, bien qu'il reste incertain de savoir si, lors de l'observation, les oiseaux étaient regroupés volontairement ou fortuitement.

Reproduction

Nidification

Mâle et deux femelles, Dayboro, Queensland, Australie.

La reproduction a lieu entre le printemps et la fin de l’été, mais le couple peut avoir jusqu'à trois couvées par an. Comme chez d'autres maluridés, les mâles portent des pétales de fleurs aux couleurs brillantes aux femelles pour leur faire la cour. Chez cette espèce, les pétales qui ont été observés étaient jaunes. Les pétales sont arborés à une femelle sur le territoire du mâle ou pas.

Le nid est souvent construit à moins d’un mètre au-dessus du sol, dans la végétation dense. Il a une forme sphérique, constitué d’herbes et de toiles d’araignées grossièrement assemblées, avec une entrée latérale.

Le couple a une, parfois deux couvées en une saison. Chacune d’elles est constituée de trois ou quatre œufs blanc mat avec des taches et des points brun-rougeâtre, mesurant 12 × 16 mm.

Élevage des jeunes

La femelle couve ces œufs pendant 14 à 16 jours, au bout desquels les oisillons sont nourris, et leurs sacs fécaux retirés du nid par tous les membres du groupe durant 10 ou 12 jours, temps suffisant pour que leurs premières plumes poussent. Les parents, aidés d’autres membres du groupe, les nourriront pendant un mois.

Les jeunes oiseaux restent souvent dans le groupe où ils sont nés et aident pendant un an ou plus avant de rejoindre un autre groupe, bien que certains partent et nichent dès la première année.

Prédation des couvées et parasitisme

Parmi les principaux prédateurs des couvées de ce mérion, on peut nommer le Cassican flûteur (Gymnorhina tibicen) et les cassicans du genre Cracticus, le Martin-chasseur géant (Dacelo novaeguineae), les réveilleurs (Strepera sp.), les corneilles et les corbeaux (Corvus sp.), les pitohuis du genre Colluricincla, ainsi que des mammifères introduits tels le Renard roux (Vulpes vulpes), les divers chats sauvages ou errants, et le Rat noir (Rattus rattus). Le Mérion de Lambert peut adopter une attitude défensive particulière nommée course du rongeur afin de distraire des prédateurs et les détourner du nid. L'oiseau abaisse la tête, le cou et la queue, se tient ailes dépliées et plumes ébouriffées, tout en s'enfuyant à toute vitesse et en émettant des cris d'alarme continus.

Les Mérions de Lambert sont souvent la cible de parasitisme de couvée de la part du Coucou de Horsfield (Chrysococcyx basalis) et, dans une moindre mesure, du Coucou des buissons (Cacomantis variolosus) et du Coucou à éventail (Cacomantis flabelliformis).

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