Migration des oiseaux - Définition

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Relations avec les humains

Impact des activités humaines sur les migrations

L'impact de l'augmentation moyenne des températures sur terre a une influence évidente sur la sédentarisation de certaines espèces comme la fauvette à tête noire et le pouillot véloce. De plus on observe que la migration de certains étourneaux de l'hémisphère nord s'est même inversée, ces oiseaux trouvant des ressources alimentaires ou des gîtes dans les villes plus au nord. La Fauvette à tête noire d'Europe centrale a changé sa migration hivernale en allant en Grande-Bretagne, où elle trouve des nichoirs alimentés en abondance, plutôt que de traverser les Alpes vers l'Europe du Sud et l'Afrique du Nord. La corneille en Scandinavie ne migre plus que rarement, et l’on suppose que l'avantage de la migration est devenu plus aléatoire que celui de la sédentarisation car ces oiseaux trouvent de la nourriture en abondance dans les dépôts d'ordures. Certains colibris roux, aux États-Unis, montrent une tendance à migrer d'ouest en est durant l'hiver plutôt que de migrer vers l'Amérique Centrale. Ce phénomène a toujours eu lieu, mais en raison des perspectives alimentaires fournies par les humains, ceux-ci survivent mieux et transmettent leur route de migration à leur progéniture. Cette espèce se montre assez résistante et si la nourriture et les abris sont suffisants, cette population est capable tolérer des températures de -20°C.

Des études du milieu des années 2000 montrent que le nombre oiseaux migrateurs empruntant le couloir Afrique-Eurasie a fortement chuté en quelques années. Les espèces migrant sur l'itinéraire Asie-Pacifique sont aussi touchées et plus particulièrement des échassiers. D'autres espèces sont amenée à modifier considérablement leur couloirs traditionnelles comme les parulines du Canada dans l'axe inter-américain, faute d'espace où nidifier.

La destruction des zones de halte par le changement des pratiques agricoles et l'assèchement des zones humides, leur salinisation ou pire leur engloutissement à cause de l'élévation du niveau de la mer contraignent certaines espèces à faire des vols journaliers plus longs, et par conséquent, les affaiblissent et augmentent leur mortalité. Pour protéger les zones importantes pour la conservation des oiseaux, l'Union européenne a édicté une directive spécifique : la Directive oiseaux.

La chasse, en causant des prélèvements trop importants sur certaines populations migratrices déjà affaiblie pour des raisons environnementales, mettrait en danger l'existence de celle-ci.

Impact de ces migrations sur les activités humaines

Certains oiseaux migrateurs posent des problèmes à la sécurité aérienne en constituant des dangers pour les avions à cause des collisions spécifiques.

Les sites d'observation deviennent des sites touristiques. Certaines manifestations annuelles attirent plusieurs milliers de personnes comme l'opération Tête en l'Air.

Certaines espèces, cycliquement, en fonction de paramètres météorologiques, deviennent invasives.

Zoonoses

Les oiseaux contribuent à la diffusion sur de longues distances de nombreux germes et parasites dont ils constituent parfois les hôtes intermédiaires. Le tiers des oiseaux seraient porteurs de tiques et les disséminent le long de leurs couloirs migratoires. Ces types peuvent également être porteurs de maladies comme Rickettsia mongolotimonae, Rickettsia africae ou le virus Congo-Crimée.

On soupçonne les oiseaux migrateurs de propager la grippe aviaire, il semblerait que cela ne soit le cas en Europe que d'est en ouest, d'un élevage à un autre.

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