Le comportement migrateur peut évoluer dans plusieurs circonstances, en fonction de caractéristiques environnementales comme la densité de population ou la diminution des ressources.
Si la population des espèces résidentes augmente saisonnièrement sur certaines zones, les ressources locales, alimentaires ou autres, peuvent diminuer. En conséquence la migration augmente, comme celle du Paruline masquée en Floride. De plus les espèces migratrices, bénéficiant d'un ensoleillement plus important, croissent plus rapidement, elles deviennent plus abondantes que les populations résidentes. Si les conditions environnementales modifient l'équilibre naturel, la population résidente peut même être amenée à disparaître bouleversant les modèles de migration actuels. C'est le cas des fauvettes à tête noire qui migrent en Grande-Bretagne.
En outre, les oiseaux doivent tenir compte de la météo, en effet les vents tournent sous l'effet de la rotation de la terre. Les parcours sont alors loin d'être linéaires. Les oiseaux doivent les ajuster et sans arrêt compenser les dérives.
En outre, les oiseaux peuvent migrer au-delà de leur zone de présence habituelle pour, par exemple, pallier le manque de ressources. On parle dans ce cas d'irruption. Ce phénomène aléatoire est bien connu pour le jaseur boréal et le bec-croisé des sapins. En Europe de l'Est ces nuées d'oiseaux étaient considérées comme des phénomènes néfastes. Il peut être influencé par des alternances de périodes de sécheresse ou d'humidité dans des régions qui disposent de vastes zones arides comme en Afrique australe ou en Australie centrale. Il peut aussi être consécutif aux perturbations provoquées par les oscillations climatiques liées à El Niño.
Certains oiseaux peuvent également se perdre en route ou être dispersés et désorientés à cause du mauvais temps, ainsi ils peuvent s'établir dans des biotopes qui leur correspondent dans d'autres régions que leur région habituelle et donc être source de colonisation. Cependant, en général ils disparaissent ou repartent rapidement, on parle d'oiseau rare ou accidentel.
Les abmigrations sont des migrations de spécimens qui ne passent pas par le couloir habituel de l'espèce. Ceci permet d'apercevoir des oiseaux dits rares. En général, ce type de migration a lieu lorsque des spécimens de plusieurs espèces voyagent ensemble, l'une imposant à l'autre son propre couloir. C'est le cas des spécimens de faucon de l'Amour lorsqu'ils voyagent avec des Faucons kobez. Ces derniers gagnent leur site de nidification dans l'ouest de l'Asie par le sud de l'Europe. Les faucons de l'Amour qui les suivent doivent ensuite poursuivre leur route jusqu'à l'est de l'Asie, alors que s'ils partent seul, ils gagnent directement l'est de l'Asie. Certains d'entre eux, trouvant peut-être la route trop longue et l'habitat adéquat, restent nidifier en Italie. Ce phénomène est très fréquent pour les Anatidae qui vivent en large colonie ou les Laridae.
La théorie de la migration inversée est une théorie controversée sur les migrations inversées à 180° des Pouillot, chez qui la route de migration est « génétiquement programmée ». Cette théorie a été présentée pour la première fois en 1969 par Robol pour expliquer cette anomalie.
Analogues aux migrations inverses, les oiseaux qui parcourent ces routes inversent leur gauche et leur droite.
De nombreux proverbes dans de plusieurs langues font référence à la migration des oiseaux, comme L'hirondelle ne fait pas le printemps ou Entre mars et avril, on sait si le coucou est mort ou en vie en France.
L’œuvre de François-René de Chateaubriand le Génie du christianisme comporte un chapitre appelé Migration des Oiseaux. Oiseaux aquatiques ; leurs mœurs. Bonté de la Providence. célébrant la bienveillance de Dieu qui apporte là une manne pour « pour servir à notre table ».
Plusieurs films documentaires, sortis au cinéma, ont été réalisés, comme la Marche de l'Empereur de Luc Jacquet ou Le Peuple Migrateur de Jacques Perrin.
Le phénomène de nuée d'oiseaux a été évoqué dans Le Mur du temps de Ernst Jünger.
L'humoriste français Pierre Desproges a écrit : « Un oiseau migrateur est un oiseau qui ne peut atteindre que la moitié de son dos avec sa patte pour se gratter ».