Le Monastère Santa Maria la Real de Nájera est situé sur la commune de Nájera, dans la communauté autonome de la Rioja en Espagne.
Le monastère a été fondé par le roi García de Nájera et son épouse la reine Estefanía de Foix, fille des Comtes de Barcelone, à la suite de la découverte d'une image mystérieuse de la Vierge, selon la légende que les moines de Cluny ont transcrit au XVIe siècle. La légende dit qu'en 1044 le roi Garcia, chassant une colombe, il la trouva dans une grotte, en vie et en paix, avec le faucon qui la poursuivait, tous deux en arrêt devant une statue de la Vierge.
De cet ensemble primitif, roman de trois nefs, il ne reste que des vestiges, l’actuel a été construit entre les années 1422 et 1453, par le prieur Pedro Martínez de Santa Coloma (es).
Au XVe et XVIe siècle on a complété les diverses parties qui forment le monastère actuel. Il a été déclaré monument national par décret Royal en date du 17 octobre 1889.
De nombreuses scènes jacquaires sont figurées dans les stalles, dans le chœur, dans les sculptures du Claustro de los Caballeros (le cloître des chevaliers).
Le Chœur a été construit entre 1490 et 1493 par les maîtres Andres et Nicolás, et il permettait d’isoler complètement les moines.
La porte d'entrée est remarquable. Les sièges, taillés en noyer, sont composés de 36 stalles, dans la partie haute et 27 dans la basse. C'est une œuvre du gothique flamboyant et, dans son type, elle est considérée comme un des maxima de ce style en Espagne par son élégance, sa légèreté et son exécution. Les statues représentent des prophètes et des personnages l'Ancien Testament et des Saints, avec des motifs d'ornements grotesques d'inspiration profane.
Sur la chaise abbatiale apparaît la figure polychromé du roi García, avec une armature dorée et un manteau bleu foncé.
Construite vers le milieu du XVe siècle, elle est de belles proportions, avec trois nefs et une croisée de transept, soutenues par dix colonnes.
Vu depuis l'extérieur, elle surprend par la sévérité de ses formes, avec un aspect de forteresse, exempte de baies vitrées. Sont originales les butées cylindriques du chevet et la croisée du transept, ainsi que la tour quadrangulaire. Dans la construction de l’église confluent plusieurs styles : gothique flamboyant, Renaissance, plateresque, etc.
Le Retable date du début du XVIIIe siècle, de style baroque, et remplace un autre précédent attribué à l'école flamande, actuellement au Musée d'Anvers. Dans le centre apparaît l'image assise de Santa María La Real, en soutenant l'Enfant sur son genou gauche. Il s'agit d'une sculpture polychromé préromane de type byzantin.
À gauche de l'autel on trouve la tombe des Ducs de Nájera, en marbre foncé et style Renaissance. Elle a été construite par le premier Duc de Nájera, Pedro Manrique de Lara, et reposent plusieurs membres de sa famille.
Dans la chapelle de droite se trouve la tombe de Blanche de Navarre, petite-fille du Cid et mère Alphonse VIII de Castille. On conserve seulement le dessus de l'ancien sarcophage, qui sans doute constitue un des plus beaux ensembles roman du XIIe siècle.
Le Cloître des Chevaliers est une construction de la première moitié du XVIe siècle. Il est composé de deux plans. Dans leur ensemble les voûtes sont du gothique flamboyant et plateresque dans les percées sveltes ogivales, qui sont affirmés sur les supports Renaissance.
Le style pur Renaissance peut être observé dans les tombes murales.
Le Cloître a historiquement été le Panthéon National de Chevaliers, étant le lieu d'enterrement des nobles les plus importants d'Espagne. De là son nom. De ces sépultures on conserve seulement vingt tombes murales, bien que jusqu'au XIXe siècle le pavement du Cloître soit plein d'épitaphes et de blasons des personnages enterrés.
Dans la prolongation de l'aile du côté Nord du Cloître, on trouve la Chapelle de la Vera Cruz (Vraie Croix) avec les tombes de Don García Manrique de Lara, du XVIe siècle, et de Don Garcilaso de la Vega, du début du XIIIe ; dans le centre, celui de Doña Mencía López de Haro, reine du Portugal, du XIIIe siècle.
Dans l'aile Sud, dans son second tronçon, est située la tombe de Don Diego López de Haro El Bueno ; à ses pieds, le sarcophage gothique, du XIIIe siècle, de son épouse Doña Toda Pérez de Azagra.
Sont aussi remarquable la Porte Plateresque, la Porte des Rois, de style gothique flambloyant, la Porte de la Lune et la Porte de Charles Quint, qui donne accès au Cloître, depuis l'Escalier Royal.
Parmi les sépulcres des chevaliers du cloître du panthéon, le plus beau est celui de Don Diego Lopez de Haro, seigneur de Viscaye, principal lieutenant d'Alphonse VIII. On voit, sur les côtés, des moines recouvrant le cercueil, des hommes qui s'arrachent les cheveux et des femmes portant les mains à leurs yeux en pleurs.
Étape précédente Navarrete | Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Camino frances | Étape suivante San Millán de la Cogolla |