Les catégories de logiciels
Les logiciels de M.A.O. sont couramment répartis entre les catégories suivantes :
- les séquenceurs se sont développés avec la norme MIDI, et permettent d'automatiser le jeu, le paramétrage de synthétiseurs, ainsi que le contrôle de tout appareils avec lequel il est relié virtuellement (VST) et physiquement (câblage audio, MIDI, IP, etc.) carte audio direct-to-disc (direct sur disque dur), multi-effet audio, table de mixage numérique, jeu de lumière, rampe d'effet pyrotechnique, etc.). Ils sont Semblables à des lecteurs complexes de partitions électroniques incluant désormais: Les tempos, nuances, effets, audio, video et données de synchronisation. Ils sont au cœur de la composition de musiques dites "électroniques". Tout comme les logiciels VST il peut être piloté par des surfaces de contrôle pour en faciliter sont utilisation.
- les Instruments de Musique Assistés par Ordinateur (IMAO), qui assistent le musicien dans l'interprétation d'une partition, ou dans l'improvisation. Tout comme les "instruments classiques", l'IMAO donne la possibilité à l'instrumentiste de s'exprimer musicalement seul, ou en groupe en établissant un dialogue musical. L'ordinateur assiste l'instrumentiste dans la gestion de la hauteur des notes, tous les autres paramètres musicaux restent à la charge de l'instrumentiste. L'IMAO permet à n'importe qui d'aborder l'interprétation musicale, voire l'improvisation, avec peu de connaissance musicale théorique.
- les trackers ou soundtrackers, dont l'âge d'or se situe dans les années 1980 sur ordinateurs Atari et Amiga, sont des séquenceurs utilisant des sons échantillonnés, garantissant ainsi une restitution identique du morceau, indépendamment du synthétiseur utilisé. Les limitations techniques obligeaient les artistes à faire preuve de beaucoup de créativité : réutilisation d'échantillons à des vitesses différentes, partiellement ou à l'envers ; entrelacement des parties instrumentales sur un nombre inférieur de pistes (souvent 4), etc.
- les logiciels d'enregistrement audio (ou éditeurs de signal) vont du simple magnétophone numérique au studio multipistes intégré, avec console de mixage.
- les logiciels de notation musicale (éditeurs de partitions, de tablatures, etc.), souvent couplés aux séquenceurs, permettent de produire des documents imprimés (partitions) pour exécution par des musiciens. Ils sont à la musique ce que le traitement de texte est à l'écriture textuelle.
- les synthétiseurs logiciels, tirant parti des performances actuelles des ordinateurs, sont des programmes simulant numériquement des synthétiseurs existants ou totalement nouveaux directement sur l'ordinateur exécutant le séquenceur. Une norme d'interface se nomme VST.
- les plug-ins d'effet, comme les synthétiseurs logiciels, sont d'apparition plus récentes car ils nécessitent des puissances de calcul importantes. Généralement associés aux logiciels d'enregistrement audio, ils permettent diverses modifications d'un signal audio numérisé, soit en modélisant un effet (analogique) existant, soit par des algorithmes originaux.
- Les outils éducatifs. Sans remplacer un professeur, ils permettent d'apprendre seul. Historiquement, ils apparaissent très tôt sur les micro-ordinateurs équipés de capacités sonores (Commodore, Atari, Apple, Amstrad, etc.) avec des petits logiciels qui favorisent l'apprentissage du solfège et proposent des exercices musicaux (reconnaissance de note, d'œuvre musicale, etc.). Ils ont beaucoup progressé et se sont spécialisés, notamment par instrument ou par genre musical. Ils tendent à s'appuyer de plus en plus sur Internet (apprentissage personnalisé, mise à disposition d'exercices complémentaires, forums entre apprenants, etc.)
Parmi les logiciels qui manipulent le son, on distinguait ceux qui gèrent le son de synthèse (ex. le son stocké sur une carte son bon marché) de ceux qui manipulent des sons réels (ex. les "magnétophones numériques" qui enregistrent des instruments analogiques). Le son d'origine analogique est beaucoup plus gourmand en ressources informatiques (traitement et stockage) que le son de synthèse, mais plus proche du son réel des instruments. Avec la multiplication des interfaces sonores, l'amélioration de la qualité des sons de synthèse et la puissance de traitement des ordinateurs récents, les deux types de son tendent à se combiner (ex. typique : le mixage des sons de synthèse d'une boîte à rythme avec des instruments analogiques) ; la plupart des logiciels actuels permettent cette combinaison.