Nom officiel : | Apple, Inc. |
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Forme juridique : | Entreprise cotée en bourse (NASDAQ : AAPL) |
Création : | 1976 |
Slogan : | Think different (Pensez differemment) |
Siège social : | Cupertino, Californie États-Unis |
Personnes-clés : | Steve Jobs (co-fondateur et dirigeant actuel), Steve Wozniak (co-fondateur) |
Secteurs d’activité : | Matériel informatique, logiciels, baladeur numérique, téléphone mobile |
Produits : | MacBook, MacBook Pro, iMac, Mac Pro, Mac Mini, iPod, iPhone, Mac OS X, iTunes, QuickTime, iLife, iWork, Final Cut Studio, Aperture, Logic Pro |
Filiales : | FileMaker, Inc |
Effectif : | 14 800 (en 2005) |
Chiffre d’affaires : | 19,3 milliards USD (2006) |
Bénéfice net : | 1,73 milliards USD (2006) |
Site Web : |
www.apple.com www.apple.com/fr www.apple.com/ca/fr www.apple.com/chfr |
Apple, Inc. (Apple Computer, Inc. jusqu'en janvier 2007 ; apple signifie " pomme " en anglais) (NASDAQ : AAPL) est une société multinationale dont l'activité principale était de fabriquer et de vendre des ordinateurs (y compris le système d'exploitation) ; cette activité, longtemps majoritaire dans le chiffre d'affaires de la marque, est en recul depuis l'année 2001 par rapport aux activités annexes[1]. Depuis le premier trimestre fiscal 2005 (de septembre à décembre pour Apple), la vente de logiciels (notamment dans les domaines de l'édition vidéo et musicale) d'accessoires (dont l'iPod), et de services (dont l'iTunes Store), initialement destinés à enrichir les possibilités de la plate-forme, sont devenus majoritaires dans le chiffre d'affaires de la marque. Les ventes d'Apple se chiffrent à environ 60 millions d'ordinateurs vendus à travers le monde depuis leurs débuts.
La marque a popularisé de nombreux concepts qui ont révolutionné l'informatique. Elle doit à ses débuts sa fortune à l'Apple II qui a connu un énorme succès au début des années 1980 et s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires.
Apple Computer, Inc. est fondée par Steve Jobs et Steve Wozniak le 1er avril 1976 pour lancer l'ordinateur Apple I construit par Wozniak.
L'Apple I était fabriqué par Steve Jobs et Steve Wozniak dans leur garage et vendu grâce au bouche à oreille. C'était l'un des premiers ordinateurs individuels (en fait une carte dotée de divers composants électroniques) à être conçu pour être combiné à un clavier et à un moniteur pour l'affichage. Environ deux cents unités furent produites et vendues à 666,66 $ l'unité, mais le succès fut tel qu'ils ne purent honorer toute la demande.
Les caractéristiques de l'Apple I étaient limitées par le peu d'argent dont disposaient Jobs et Wozniak (pour construire le prototype, l'un avait dû revendre sa voiture et l'autre sa calculatrice programmable !). Mais avec l'argent gagné grâce à la vente de l'Apple I, ils purent commencer à penser une machine bien plus ambitieuse : l'Apple II. L'idée était de concevoir un ordinateur que tout le monde pourrait utiliser. Wozniak eut l'idée d'inclure dans la machine de la mémoire vidéo pour gérer un affichage en couleur, tandis que Jobs imagina d'intégrer tous les composants dans un boîtier anodin en plastique pour le rendre plus convivial. Mais concevoir une telle machine demandait beaucoup d'argent, ce qu'ils n'avaient pas. Aucune banque ne voulut se risquer dans un tel projet : un ordinateur utilisable par le grand public paraissait absurde à l'époque ! Ronald Wayne, qui avait aidé Jobs et Wozniak à concevoir l'Apple I, était sceptique sur les chances de réussite d'un tel projet (il avait souvenir d'une entreprise ratée quelques années auparavant) et abandonna la compagnie. Jobs rencontra finalement Mike Markkula en 1977, qui apporta son expertise en affaires et un chèque de 250 000 $ au capital d'Apple. Il fournit aussi par la même occasion son premier PDG à Apple, Michael Scott (il prendra lui même la tête de l'entreprise en 1981).
L'Apple II fut finalement présenté au public en avril 1977 et devint un des trois ordinateurs généralement crédités d'avoir créé le marché de l'informatique personnelle. À cette occasion Apple changea de logo pour la pomme colorée, qui rappelait que l'Apple II est l'un des premiers ordinateurs à pouvoir afficher en couleurs. L'Apple II fut immédiatement un immense succès. À la mi-1979, Apple présente l'Apple II+, une évolution du premier Apple II dotée notamment de plus de mémoire (48 Ko extensible à 64 Ko) et du langage de programmation BASIC.
Tandis que l'Apple II connaissait un succès croissant, trois nouvelles machines étaient déjà en projet chez Apple : Sara, Lisa et Macintosh. Sara devait être une évolution de l'Apple II, une machine de transition avant les Lisa et Macintosh qui seraient un tout nouveau type de machines. Pour le successeur de l'Apple II, Steve Jobs voulait une machine plus avancée encore pour concourir dans le marché de l'informatique d'entreprise. Les ingénieurs devaient donc se conformer à des objectifs très ambitieux voire quelquefois presque irréalisables (un thème récurrent dans l'histoire d'Apple…), d'autant plus que la période de développement de cette machine était courte (un peu moins d'un an). En effet Apple sentait que l'Apple II arrivait en fin de vie et qu'il faudrait présenter son successeur le plus vite possible.
Sara fut finalement présenté en mai 1980 sous le nom d'Apple III. Malheureusement certains choix techniques, parmi lesquels l'omission d'un ventilateur, eurent raison de beaucoup d'exemplaires qui grillèrent parfois même avant d'être livrés. Des milliers d'Apple III durent être rappelés pour être remplacés. Quelques mois plus tard, en novembre 1981, Apple sortit une nouvelle version de l'Apple III, qui corrigeait tous les gros problèmes de la version initiale. Un Apple III+ sortit même en 1983. Mais les problèmes à ses débuts découragèrent les acheteurs et eurent raison de l'Apple III, qui devint le premier grand échec commercial d'Apple. Seuls 65 000 exemplaires auront finalement étés vendus, alors qu'Apple comptait en vendre des millions comme l'Apple II. Les machines qui sortirent dans les années suivantes reprirent d'ailleurs le nom d'Apple II (IIe en janvier 1983, IIc en 1984, etc.) pour oublier les déboires de l'Apple III.
Pendant ce temps, différentes équipes chez Apple travaillaient sur les projets Lisa et Macintosh, qui étaient un tout nouveau type d'ordinateur, utilisant des technologies avancées comme l'interface graphique, la souris, la programmation orientée objet ou encore les réseaux. Des gens comme Jef Raskin ou Bill Atkinson conjuraient Steve Jobs d'accorder plus d'attention à leurs travaux. Ce n'est que lorsqu'ils l'emmenèrent voir les travaux réalisés au Xerox PARC, en décembre 1979 que Jobs décida que l'avenir serait dans ces machines à interface graphique, et il apporta dès lors son soutien aux équipes Lisa et Macintosh et prit la direction du projet Lisa. Malgré les objections de quelques chercheurs au PARC, Xerox autorisa aux ingénieurs d'Apple l'accès aux locaux du PARC durant trois jours, en échange d'un million de dollars d'actions Apple lorsqu'elle sortirait en bourse. Cette visite historique eut un énorme impact sur les futurs ordinateurs d'Apple.
Le 12 décembre 1980, Apple entra en bourse. Jusqu’à présent, seuls des employés d'Apple possédaient des parts de l'entreprise. En quelques minutes, les 4,6 millions d'actions furent vendues à 22 dollars l'unité, augmentant instantanément de 100 millions de dollars le capital d'Apple. Du même coup des dizaines d'employés chez Apple se retrouvèrent millionnaires.
En 1981 Mike Markkula prit le poste de PDG d'Apple. Il licencia Steve Jobs de l'équipe Lisa, lui reprochant de mal gérer l'équipe (le projet prenait alors beaucoup de retard). Jobs se rabattit alors sur le projet Macintosh. Le Lisa sortit finalement début 1983, et devint le premier ordinateur personnel utilisant une interface graphique et une souris. Malgré son caractère révolutionnaire, le Lisa se vendit très mal, principalement à cause de son prix très élevé : 10 000 $.
Alors qu'Apple subissait les échecs de l'Apple III et du Lisa, Mike Markkula démissionna de la direction d'Apple en 1983. Le poste de PDG fut proposé à John Sculley, alors président de Pepsi. Il refusa d'abord le poste ; pour le convaincre Steve Jobs lui posa cette profonde question : " Préférez-vous passer le reste de votre vie à vendre de l'eau sucrée ou avoir une chance de changer le monde ? ". John Sculley accepta finalement et devint le troisième PDG d'Apple.
De son côté, le projet Macintosh avait pris beaucoup de retard. Dès son arrivée dans l'équipe, Steve Jobs voulut tout changer et commença à renouveler l'équipe. Ces manières ne furent pas du goût de Jef Raskin, l'initiateur et responsable du projet, qui finit par quitter Apple en 1982, supplanté par Steve Jobs. Jobs voulait faire du Macintosh une machine plus abordable et simple à utiliser pour le grand public que le Lisa. À mesure que le projet arrivait à terme, Apple sentait que le Macintosh serait un évènement historique. 15 millions de dollars furent alors dédiés à la promotion de la machine lors de la sortie. Le 22 janvier 1984, une publicité historique dévoila le Macintosh lors de la mi-temps de la finale du Super Bowl américain, le plus grand évènement sportif de l'année aux États-Unis. Intitulée 1984, cette publicité deviendra ce qui est certainement l'un des spots télévisés les plus célèbres dans le monde.
Avant le lancement du Macintosh, plusieurs prototypes avaient été donnés en 1983 à Bill Gates, co-fondateur et PDG de Microsoft, pour le développement de logiciels pour le Macintosh. En 1985, Microsoft lance Windows, son interface graphique pour IBM PC, qui utilisait de nombreux éléments de Mac OS. Cela conduisit à une longue bataille judiciaire entre Apple et Microsoft. Le résultat du jugement autorisa Microsoft à copier tous les éléments qu'il voulait sur l'interface graphique du Macintosh. C'est alors que, en étudiant le système des IBM PC, beaucoup de sociétés purent fabriquer des Compatibles IBM PC. Bien que la première version de Windows était technologiquement inférieure au Macintosh, un clone PC pouvait être vendu bien moins cher. C'est la raison pour laquelle, grâce à la nature ouverte de la plate-forme PC, il y a toujours eu plus de logiciels disponibles pour Windows.
Malgré quelques défauts au début, comme le manque de logiciels, l'écran en noir et blanc uniquement et l'architecture fermée, le Macintosh fut finalement un succès (qui continue encore aujourd'hui). Plus de 100 000 unités furent vendus dans les six mois suivant son lancement. Certains arguent néanmoins qu'il aurait pu être un bien plus grand succès. Apple n'autorisa pas d'autres sociétés à vendre des clones de Macintosh avant les années 1990, soit bien après que Microsoft eut dominé le marché avec son large programme de licences. Dès lors il fut trop tard pour Apple pour réussir à regagner les parts de marché perdues et les clones furent interdits après quelques années seulement en 1998.
Le Macintosh, bien qu'étant un bien meilleur produit que l'Apple II, ne le remplaça pas totalement dans la gamme Apple. Il s'agissait de deux plate-formes séparées et incompatibles, et Apple les destinait à des marchés très différents : le Macintosh pour les universités, les étudiants et les travailleurs intellectuels, et l'Apple II pour les écoles publiques et la maison. Ainsi Apple continua à commercialiser de nouvelles versions de l'Apple II jusqu'au début des années 1990. L'Apple IIc sortit deux mois après le Macintosh, en avril 1984. L'Apple IIgs sortit en 1986 et était un produit hybride qui utilisait une souris et un système ressemblant à celui du Macintosh. Enfin un ultime modèle fut lancé en 1988, l'Apple IIc+, avant l'abandon du développement de la plate-forme Apple II. Apple préférait continuer à tirer partie du succès et de la renommée de l'Apple II le plus longtemps possible pour ne pas se risquer à miser tout sur le Macintosh dont le succès n'était pas encore assuré.
Parallèlement aux Apple II, des nouveaux modèles de Macintosh se succédèrent à un rythme de plus en plus soutenu : Le Macintosh 512K fut lancé six mois après le Macintosh original, qui corrigeait son plus gros défaut : le manque de mémoire. En 1986 apparaissent le Macintosh 512Ke et le Macintosh Plus qui était le premier macintosh évolutif, puis en mars 1987 le Macintosh SE qui intégrait des slots d'extension internes, et le Macintosh II qui était le premier Macintosh au format " boîte à pizza ", très évolutif et puissant.
Steve Jobs est contraint à quitter Apple en 1985 (il y avait incompatibilité avec Sculley), et crée alors la société NeXT. Sculley prépare aussi un plan de restructuration d'Apple : 1200 personnes sont licenciées, soit environ 20% des effectifs totaux.
En septembre 1989, Apple lance le Macintosh Portable. Cet ordinateur était en fait plus un " transportable " qu'un " portable " : il pesait plus de 7 kg. Contrairement aux PC portables de l'époque, il disposait d'une batterie lui autorisant une très grande autonomie, et était doté d'un dispositif permettant de le mettre en veille sans avoir à l'éteindre. L'autonomie était ainsi de 10 heures en fonctionnement et passait à un mois en veille ! La même année, Apple met fin à la commercialisation du Lisa, qui n'aura jamais connu le succès.
Au début des années 1990, les véritables nouveautés deviennent plus rares chez Apple : on se contente de sortir de nouveaux modèles de plus en plus puissants, plus évolutifs (Quadra) ou plus abordables (Macintosh Classic et Famille Macintosh LC), et les versions de Mac OS stagnent. Tandis qu'Apple a un peu reculé du devant de la scène, Microsoft présente Windows 3 en 1990. L'action d'Apple s'effondre aussitôt. Tous les constructeurs de PC l'adoptent immédiatement. Apple se rend alors compte que la guerre des systèmes est définitivement perdue, John Sculley le reconnaîtra lui-même : " Dans ce monde, ce n'est pas le meilleur qui gagne, mais celui qui sait s'allier avec les développeurs de logiciels, et proposer un système ouvert et riche, même s'il est inférieur techniquement. " Pour essayer de contrer Microsoft, Apple lance le projet StarTrek avec le soutien de Novell et Intel, visant à rendre Mac OS compatible avec les PC à architecture x86. Ce projet sera arrêté plus tard, trop coûteux pour Apple qui mettait toute son énergie au soutien du PowerPC, un processeur très prometteur développé par IBM.
Devant la concurrence grandissante des PC offrant des machines aux prix de plus en plus réduits, Apple a du mal à augmenter ses ventes. Apple est forcé de diminuer ses marges pour que les Macintosh restent compétitifs. La toute nouvelle ligne Performa est destinée au grand public pour essayer de le reconquérir. Sculley annonce de nouveaux licenciements : 345 personnes dans une usine en Californie. Tout cela ne suffit pas, et John Sculley est démis de son poste de PDG par le conseil d'administration en juin 1993, après dix ans de règne. Il est remplacé par Michael Spindler. Celui-ci prend aussitôt les choses en main pour maintenir les bénéfices : 2500 postes sont supprimés. Pour assurer la survie de la plate-forme Macintosh, il lève l'interdiction de vendre des " clones ". Mais peu d'entreprises se lancent dans les Mac compatibles et peu de licences sont vendues, le marché trouvant les accords de licence Apple trop restrictifs. Ainsi, le marché Mac ne fut que peu augmenté par les clones.
La sortie des Power Macintosh, à base de processeur PowerPC, en 1994 permet à Apple de retrouver sa capacité d'innovation, qui a toujours été le moteur des ventes. Le PowerPC est le fruit de trois ans de collaboration entre Apple, IBM et Motorola (alliance AIM).
Très rapidement le PowerPC se généralise à toute la gamme : les Performa en avril 1995 et les PowerBook en août de la même année avec le PowerBook 5300. Mais depuis un an les clones se sont multipliés, et commencent à grignoter une partie non négligeable des ventes de Macintosh. Autorisés pour permettre la survie du Mac, les clones sont devenus pour Apple un grand danger. Pour résister face à cette nouvelle concurrence, Apple est obligé de réduire ses coûts de production et cela se ressent sur les nouvelles machines : certains modèles souffrent de défauts de fabrication ou de bugs de conception. Des modèles doivent retourner en SAV. Le PowerBook 5300 est révelateur de cette situation : de nombreuses machines brûlent à cause de leur batterie, le capot en plastique s'avère ne pas résister aux chocs… Apple doit finalement rappeler tous les PowerBook 5300 pour en changer la batterie. La réputation d'Apple est entachée, la légendaire fiabilité des Mac n'est plus.
Parallèlement, et alors que les évolutions de Mac OS stagnent (le système 7 commence à s'éterniser), Microsoft lance Windows 95, qui imite plus que jamais l'interface graphique des Mac. C'est un immense succès, aidé par une campagne de publicité pharaonique.
Au second trimestre 1995, Spindler commet une énorme erreur stratégique : il mise tout sur les Performa au détriment des Power Mac. La conséquence est qu'Apple finit par ne vendre que des machines d'entrée de gamme à très faibles marges. Certes le nombre de Mac vendus n'a jamais été aussi élevé (4,5 millions sur l'année 1995), mais les bénéfices sont quasi inexistants et Apple subit une perte de 68 millions de dollars au dernier trimestre 1995. De plus, Apple n'arrivait pas à honorer toutes les commandes : l'équivalent d'un milliard de dollars de commandes était en attente en juin 1995, soit autant de recette perdue. Spindler est poussé à démissionner, Gil Amelio est appelé à la rescousse pour tenter de sauver Apple. Il prend son poste de PDG d'Apple en janvier 1996.
Amelio hérite d'une société en piteux état financier, et il sait que la tâche sera dure. Il prépare un plan draconien : 3 500 postes sont supprimés, soit plus du quart des effectifs totaux d'Apple. Il arrête le développement de la console Pippin et se sépare de la filiale Newton. Il impose à tous les fournisseurs d'Apple une baisse des tarifs de vente de leurs composants, rompant le contrat avec ceux qui refusent. Les effets de cette politique d'économie commencent à porter leurs fruits : de 740 millions de dollars au premier trimestre 1996, Gil Amelio réussit à ramener les pertes à 33 millions au deuxième trimestre. Les bénéfices reviennent au troisième trimestre 1996 (30 millions de dollars net).
Du côté de Mac OS, le développement de Copland stagne malgré tout l'argent investi et est abandonné. Le choix est fait de chercher ailleurs le successeur du Système 7. Alors que tout le monde s'attendait au rachat de BeOS, Apple surprend en rachetant NeXT (la société créée par Steve Jobs après avoir été viré d'Apple…) pour 400 millions de dollars en décembre 1996. Amelio annonce lors de la Macworld Expo de janvier 1997 que le nouveau système d'exploitation, fruit de la fusion entre Mac OS et NeXTSTEP, s'appelera Rhapsody et sortira en 1998. Steve Jobs, qui a rejoint Apple par le rachat de NeXT dont il était le PDG, est nommé assistant de haut niveau de Gil Amelio.
Le remplacement du vieillissant Système 7.5, le 7.6, arrive enfin au début de l'année 1997 et Amélio annonce Mac OS 7.7, nom de code Tempo. Il fait aussi disparaître la gamme Performa, qui fusionne avec la gamme Power Mac, pour clarifier la gamme. Apple subit malgré tout de nouveau des pertes records aux premier et deuxième trimestre 1997. La sentence tombe : Gil Amelio est remercié par le conseil d'administration. Steve Jobs refuse le poste de PDG d'Apple, préférant un poste de dirigeant " intérimaire ". Pour combler le trou, Fred Anderson est nommé responsable de la gestion de la société. Mais Steve Jobs a réellement le pouvoir de faire ce qu'il veut…
Steve Jobs renomme Mac OS 7.7 en Mac OS 8 car il était opposé aux clones et les licences ne portaient que sur la version 7. En juin 1998, Apple surprend tout le monde en annonçant Mac OS X, qui remplace le maintes fois repoussées Copland, Rhapsody étant le nom de code de Mac OS X.
Le retour de Steve Jobs est très bien accueilli par les partisans d'Apple qui y voient le signe du renouveau. Ils ne seront pas déçus : quelques mois après son retour, Steve Jobs présente son bébé, l'iMac (dont le designer est Jonathan Ive). Ce produit est une grosse rupture pour le Macintosh, tant par ses choix techniques plus poussés comme l'USB, l'absence de lecteur de disquettes et de ventilateur, que par son design original avec ses coques colorées et translucides. L'iMac est un petit bijou au niveau design. Pour la première fois les designers imposaient des contraintes aux ingénieurs et non le contraire.
L'iMac est un assez bon succès ; 800 000 unités sont vendues en 1998, permettant à la société de faire sa première année bénéficiaire depuis l'arrivée de Michael Spindler en 1993 (309 millions de dollars de profit sur l'année 1998). Progressivement, toute la gamme Apple passe au design coloré inspiré de l'iMac : en 1999 sortent les Power Mac G3 bleu, signant l'abandon par Apple des tours grises ou beiges (enfin diront certains). En juillet 1999, Apple lance le pendant portable de l'iMac, l'iBook. Reprenant un design tout en rondeur et en couleurs comme l'iMac, l'iBook est le premier portable abordable Apple depuis longtemps. Apple lance à la même occasion AirPort, la première implémentation grand public de la norme Wi-Fi pour MAC déjà disponible sur PC. En août, est présenté le Power Mac G4. Présenté comme l'ordinateur le plus puissant jamais commercialisé, le Power Mac G4 est lancé en compagnie du plus grand écran plat 16/9 du marché, le Cinema Display 22 pouces. La publicité Apple joue sur le fait que les Power Mac G4 ont tellement de puissance pour certains calculs (à virgule flottante) que le gouvernement américain en a interdit la vente dans divers pays (Iran…), craignant que ces machines puissent accélérer la conception d’armes (même si le PowerPC G4 est en fait un microprocesseur construit sur une architecture ayant 4 ans ; le Cell de la PS3 est d'ailleurs trois fois plus puissant.
Pour enfoncer le clou, l'iMac de deuxième génération est lancé un mois plus tard lors de l'Apple Expo 99 à Paris. Beaucoup plus puissant et encore plus compact que son prédécesseur, le nouvel iMac est encore plus compétitif. Il est fourni avec le logiciel de montage vidéo grand public iMovie. Caractérisé par une interface intuitive, iMovie est le premier d'une série de logiciel grand public Apple qui deviendra plus tard iLife.
Même Mac OS succombe à la mode translucide : début 2000, Apple annonce que Mac OS X aura une toute nouvelle interface, Aqua, se voulant bien plus agréable à l'œil et dotée de nombreux effets visuels.
L'action atteint des sommets honorables pour Apple. Grâce à une campagne marketing poussée et des nouveautés plus visuelles que techniques, lancées fin 1999, les ventes de Mac atteignent des records sur l'année 2000. Les nouveaux iMac se vendent plus que la première version. En tout, six millions d'iMac G3 sont vendus jusqu’à fin 2001.
Mac OS X (ex-Rhapsody), sort le 24 mars 2001, après avoir été plusieurs fois reporté. Le passage de Mac OS 9 à Mac OS X est une évolution significative. Ce nouveau système d'exploitation est conçu sur une base POSIX (UNIX), ce qui lui permet, outre les programmes spécifiquement écrits pour lui, de bénéficier de la logithèque libre — devenue populaire avec Linux et ses interfaces graphiques. Les programmes développés pour les versions antérieures fonctionnent toujours en émulation grâce à un programme appelé Classic. Surtout, les bases Unix du système lui apportent une meilleur souplesse et une stabilité exemplaire.
La marque s'est depuis diversifiée : en effet, elle a ouvert un magasin de vente de musique en ligne, l'iTunes Music Store (ITMS) en avril 2003. Ce magasin virtuel est intégré au logiciel iTunes et est conçu comme un produit d'appel pour ses ordinateurs et son baladeur numérique iPod. La popularité de l'iTunes Music Store a donné naissance à un troisième procès[2] en 2005 avec la société Apple Corps jadis fondée par les Beatles et s'occupant d'édition musicale, cette dernière marque étant déposée pour tout ce qui concerne la musique. Le premier procès entre les deux sociétés, en 1980, avait concerné une carte son commercialisée par Apple. Le second, en 1991, avait débouché sur un accord selon lequel Apple Corp cédait 26,5 millions de dollars à Apple. Ce troisième procès a été perdu par Apple Corps devant les tribunaux britanniques au cours du mois de mai 2006.
Dans le même temps, la compagnie a été attaquée en justice[3] par un utilisateur américain d'iPod se plaignant d'une baisse d'audition non réversible suite à l'usage de l'appareil (les iPods vendus en France ayant, eux, déjà fait l'objet d'une mise-à-jour afin de diminuer le niveau sonore, en conformité avec la législation européenne).
L'iPod est assujetti en France à la taxe Tasca au mégaoctet concernant le droit de copie privée d'audiogrammes sur support numérique. Apple a protesté officiellement contre cette taxe. Depuis la sortie de l'iPod, la part du chiffre d'affaire d'Apple réalisé dans la vente des Mac diminue peu à peu (plus que 50% du chiffre d'affaire fin 2004, contre 88% début 2000).
Un nouvel iPod est sorti en septembre 2005, l'iPod Nano. Il remplace l'iPod Mini, en étant 7 fois moins épais que le premier iPod.
Entre-temps Apple étoffe sa gamme grand public qui s'adapte en permanence au performance mise sur le marché des PC. L'iMac passe ainsi à l'écran plat tandis qu'une version 'd'entrée de gamme' fait son apparition : l'eMac qui conserve un écran cathodique mais plutôt destiné aux universités et aux étudiants.
Dans ce cadre d'un élargissement de la gamme, alors que Apple touche un public de plus en plus large avec l'iPod, un nouveau concept de Macintosh, le Mac Mini, est apparu. De dimensions réduites (inférieures à celles d'un boîtier 3,5" externe) et vendu à un prix minimaliste (à partir de 499 $ aux USA, 529 € en France), il a pour objet de constituer le " chaînon manquant " entre des possesseurs d'iPod jusqu'alors dépourvus d'ordinateur et le magasin de musique en ligne iTunes Music Store. Dépourvu d'écran contrairement à l'iMac mais aussi de clavier et de souris, Apple rompt un peu avec la tradition du Mac 'clés en main' ou prêt à l'emploi proposant ainsi un vrai modèle d'entrée de gamme laissant le soin à une nouvelle clientèle de compléter son ordinateur (avec éventuellement du matériel ancien notamment d'un ancien PC).
Dix ans après le passage de la famille de microprocesseurs Motorola 680x0 au PowerPC, après l'évolution vers le nouveau système Mac OS X, Steve Jobs annonce le 6 juin 2005 lors de la Conférence mondiale des développeurs Apple 2005 (WWDC 2005) que sa société aborde un nouveau virage en adoptant la famille de microprocesseurs x86 d'Intel pour les nouveaux modèles qui seront diffusés à partir de juin 2006 et que cette transition serait terminée en 2007 où tous les Mac embarqueront un processeur Intel. À cette occasion, il confirme que depuis la première version de Mac OS X, le système du Mac a été aussi développé parallèlement pour le processeur d'Intel.
À cette occasion, il fait la démonstration des nouveautés aux développeurs sur une machine à base de Pentium, ce qu'il révèle au moment de l'annonce de la mutation.
Les premières machines Apple avec des processeurs Intel ont été annoncées par Steve Jobs le 10 janvier 2006 lors de la Keynote de la Macworld Expo : il s'agit de l'iMac et du MacBook Pro (anciennement appelé “PowerBook”). C'est ensuite avec la sortie du MacBook (anciennement appelé “iBook”) le 16 mai 2006, qu'Apple achève la transition sur sa gamme de portables.
Cette transition s'opère à un moment où Apple affiche une santé exceptionnelle, notamment grâce à l'iPod, mais aussi grâce aux Mac qui ne se sont jamais si bien vendus : en 2005 plus de 4,7 millions de Mac ont été vendus, ce qui est un record pour Apple.
Lancé début avril 2006, Boot Camp (version Béta), un logiciel de dual boot, révèle un peu plus les possibilités offertes par la transition d'Apple : les utilisateurs des derniers Mac à processeur Intel, ont désormais la possibilité de choisir au démarrage entre le lancement de Mac OS X ou Windows XP. Alors que le choix entre plusieurs systèmes d'exploitations était déjà offert depuis plusieurs années aux utilisateurs de Mac, l'insertion de Windows XP dans ce choix est inédite. Elle est rendue possible par l'architecture désormais pratiquement commune entre les Macs et les PC.
La transition s'est achevée plus tôt que prévu avec le passage du Power Mac (désormais Mac Pro) et des Xserve lors de la WWDC 2006 le 7 août lors de la présentation inaugurale.
Lors de l'événement spécial Macworld le 9 janvier 2007, Steve Jobs présente deux produits nouveaux pour la firme de Cupertino. Tout d'abord L'Apple TV qui permet de communiquer entre l'ordinateur et la télévision afin de visionner le contenu de iTunes sur cette dernière. Après la présentation de ce produit qui avait déjà été évoqué lors de l'évènement spécial " It's Showtime " le 12 septembre 2006, Steve Jobs présente son nouveau produit censé révolutionner l'industrie de la téléphonie : l'iPhone. Après avoir fait sensation auprès des spectateurs particulièrement grâce à l'iPhone, Steve Jobs annonce que Apple Computer Inc. devient Apple Inc. marquant la volonté d'Apple à ne plus être connu qu’en temps que simple constructeur informatique. La diversification des produits frappés de la pomme est officialisée.
Steve Jobs, c'est certain, a senti le vent tourner. Il crée la surprise en publiant en février 2007 une lettre ouverte pour demander aux majors l'abandon pur et simple des DRM sur la musique[4]. Le couple indissociable formé par iTunes et l'iPod est attaqué de toutes parts, que ce soit sur le plan judiciaire après une première condamnation en Norvège[5] et d'autres attendues notamment en France[6], ou sur le plan économique avec la montée commerciale d'offres concurrentes sans DRM[7]. La licence globale aussi, abattue comme la grippe aviaire en France, devient de plus en plus regardée au sein même de l'industrie musicale comme une solution alternative viable[8]. Alors Steve Jobs passe à l'offensive.
Il défend ardemment la stratégie d'Apple de ne pas abandonner le monopole sur son DRM FairPlay. " Le plus gros problème c'est que proposer une licence d'un DRM implique de révéler certains de ses secrets à beaucoup de gens dans beaucoup d'entreprises, et l'histoire nous dit qu'inévitablement ces secrets vont être divulgués ". Toutefois, reconnaît-il, il y a même pour FairPlay " un jeu du chat et de la souris ", et " les DRM n'ont pas marché, et pourraient ne jamais marcher pour arrêter le piratage de musique ".
Il y a trois grandes rencontres Apple annuelles. Chacune est ouverte par une keynote où Steve Jobs présente généralement de nouveaux produits. L'importance de ces grandes rencontres est fluctuante ; en 2000, les trois plus importantes étaient les MacWorld Expos de New York (aujourd'hui disparue), San Francisco et Tokyo.
La première version du logotype représentait Isaac Newton sous un arbre duquel pendait une pomme.
Très rapidement, il est remplacé par une pomme aux couleurs de l'arc-en-ciel mordue sur le côté droit, imaginée par Rob Janoff. Les caractéristiques visuelles de ce logo apparaissent comme le résultat d'un contre-pied systématique fait à partir du logo d'IBM, principal concurrent d'Apple à l'époque. En effet, la silhouette de la pomme donne au logo Apple une configuration simple et comprise en un bloc général, alors que IBM se présente sous la forme d'un triptyque. Deuxièmement, les formes du fruit sont entièrement construites à partir de courbes, IBM est construit de droites. Troisièmement, la séquence chromatique est de type ABBA chez Apple : les couleurs chaudes au centre, insistant sur le croquement de la pomme, froides à l'extérieur. La séquence dans le cas d'IBM est répétitive (ABAB) et monochromatique : les bandes disjointes sont de couleurs froides comme le bleu. La pomme serait croquée pour ne pas être confondue avec le logo d'Apple Corps maison de disques fondée par les Beatles mais l'anecdote dit que la pomme est croquée pour ne pas qu'on la confonde avec une tomate.
Une autre légende fréquemment rapportée veut que ce logo soit une évocation d'Alan Turing. En effet, le mathématicien dont les travaux ont permis la naissance de l'informatique s'est suicidé en croquant une pomme qu'il avait trempé dans du cyanure. Son suicide aurait fait suite à une castration chimique résultant d'un procès pour homosexualité. La pomme croquée et les couleurs de l'arc en ciel seraient donc un hommage au grand homme.
Rob Janoff a rencontré Steve Jobs pour la première fois lorsqu'il travaillait à Palo Alto, dans l'agence de relations publiques Regis McKenna. Il a eu la charge de dessiner un logo pour un bon ami de son patron, Steve Jobs. " Pour l'inspiration, la premier chose que j'ai faite a été d'aller au supermarché, d'acheter un sac de pommes et de les couper en tranches ", se remémore Janoff. Le fruit de son travail : une pomme monochromatique en 2D, avec une petite morsure sur le côté droit. Jobs aimait le concept, même s'il suggéra qu'il aurait mieux été un poil plus coloré. Le patron de Janoff n'était pas d'accord, insistant sur le fait qu'un logo noir serait moins coûteux à imprimer. " Mais Jobs était déterminé, soutenant que la couleur était la clé pour humaniser la compagnie ", continue Janoff.
En 2001 ce logo change à nouveau : la forme reste la même (même si elle se pare parfois d'un léger effet de relief) mais le motif arc-en-ciel est remplacé par un ton monochrome, variant selon le produit qui la porte. Le combat avec IBM était fini. Apple veut désormais un symbole facile à retenir, comme l'est Sony ou Nike. Ce changement est destiné à donner de l'entreprise une image plus en adéquation avec ses ambitions sur le marché professionnel. La pomme multicolore, évoquant pour beaucoup le mouvement hippie, les sons à l'ouverture de fenêtres ou le " Mac qui sourit " (autrefois affiché au démarrage du Macintosh), étaient passés de mode.
Dès son origine, Apple s'est imposée comme un des innovateurs technologiques dans la micro-informatique du grand public. Apple est en effet à l'origine d'un bon nombre d'innovations techniques (voir plus haut) qui ont fait l'informatique d'aujourd'hui et reprises par l'ensemble des plates-formes concurrentes.
Apple se distingue également par ses capacités à créer des systèmes simples d'utilisation et intuitifs et stables s'intégrant parfaitement au système d'exploitation, qui à son tour s'intègre parfaitement à la machine. Ceci est grâce à la politique fermée de Apple. Celui-ci choisissant lui-même le matériel et les périphériques de ces produits. C'est sans doute le principal avantage de la stratégie produit verticale menée par la marque, malgré les inconvénients d'une telle stratégie pour le client et pour l'entreprise.
Apple a influencé le concept de la micro-informatique vers la fin des années 1990. En effet, tentant de " renaître de ses cendres " et en grande difficulté, Apple, en sortant ses iMacs colorés, a introduit la dimension " design " dans l'informatique.
Apple a améliorer la force de son réseau de distribution " maison ". Lasse de voir ses produits relégués au fond du magasin, Apple a décidé d'ouvrir ses propres magasins, les Apple Store. Bien que cette initiative d'entrer dans le secteur de la vente au détail ait reçu un accueil mitigé de la part des revendeurs indépendants, cette stratégie s'est révélée un franc succès. En effet, hauts lieux de promotion de la " marque à la pomme " et chargés d'un concept design alliant accents technologiques et sobriété, les Apple Store créent la tendance et contribuent à l'identité de la marque.
Mais le plus grand atout d'Apple consiste certainement dans sa marque, très tendance, et dans l'efficacité de la stratégie marketing associée. Naomi Klein l'identifie dans son livre No Logo comme l'une des plus sophistiquées de l'époque moderne, à égalité avec Nike. En 1984, Apple récupère George Orwell dans une publicité célèbre contre IBM. Plus tard, Gandhi vient témoigner Think different en faveur de la marque dans ses publicités. Apple excelle à attirer l'attention des médias, traditionnels ou en ligne (blogs), dans une proportion qui dépasse très largement ses parts de marché. Elle réussit à créer une relation affective particulière avec ses clients, lesquels se transforment fréquemment en prosélytes de la marque.
On reproche à Apple son modèle de développement vertical, qui va à l'encontre de la plupart des prescriptions des économistes, spécialement pour l'informatique. Malgré cela, la compagnie dégage des profits.
Apple est également critiquée parce qu'elle dépend beaucoup de la personnalité qui la dirige, spécialement lors des deux ères Jobs. Certains considèrent que Steve Jobs fait l'objet d'un culte de la personnalité, ou du moins qu'il entre certains éléments d'un tel culte dans la relation qu'il entretient avec ses clients, et qu'il entretient autour de lui un champ de distorsion de la réalité.
Apple est encore critiquée pour une architecture fermée, et pour son refus des standards : on emploie le terme de syndrome du pas-inventé-ici. Cette critique n'est toutefois plus de mise, la plupart des composants électroniques de ses ordinateurs étant communs à l'ensemble de l'industrie informatique. De plus, le système d'exploitation utilise nombre de technologies répandues (MPEG 1 à 4, OpenGL, programmes libres). Enfin, du temps où cette politique de choix des technologies existait, elle n'était pas critiquable en soi, car la recherche et l'innovation sont un moteur du développement, et chaque société cherche à amortir ses coûts de recherche et développement en mettant sur le marché ses inventions. De plus, plusieurs technologies Apple ou utilisées d'abord par Apple se sont ensuite généralisées dans l'informatique personnelle (FireWire, ZeroConf (Bonjour, ex-RendezVous chez Apple)). De la même façon, Apple a permis ou accéléré l'adoption d'innovations en les généralisant d'un coup sur sa gamme (disquettes 3,5 pouces, SCSI,USB, Wi-Fi (AirPort)).
Quelques analystes critiquent la concurrence au sein d'Apple même, entre les programmeurs des différents environnements de programmation, ceux de Cocoa, héritiers de NeXTSTEP, et ceux de Carbon, dérivant de Mac OS 9. Cette rivalité est vue comme contre-productive, tout comme l'était en son temps la rivalité entre les équipes Apple II et Macintosh.
Une critique moins couramment entendue, car concernant plus les entreprises que les particuliers, concerne l'absence d'une " Roadmap " (planification annoncée) notable d'Apple concernant ses technologies logicielles. Les directions informatiques des grandes entreprises attendent d'un éditeur qu'il annonce clairement vers quoi vont tendre ses logiciels dans les cinq années à venir, afin de pouvoir faire des choix d'investissement à moyen terme. Or, le reproche fait à Apple est de ne pas annoncer réellement quelles seront les étapes de son évolution au-delà d'un an, contrairement à ses concurrents comme Microsoft. Un exemple, simple s'il en est, concerne l'annonce abrupte de l'abandon des processeurs PowerPC d'IBM/Motorola au profit de ceux d'Intel : les éditeurs devront mettre à jour leurs applications, tandis que les propriétaires de parc micro auront à payer ces mises à jour, et devront gérer deux gammes de machines. Une annonce plus précoce eut permis à ces derniers d'anticiper le phénomène, en planifiant les renouvellements de parc en fonction du couple matériel/logiciel, de manière à éviter les surcoûts de mise à jour.
L'annulation régulière du développement de technologies pourtant prometteuses (E.g. OpenDoc) a aussi laissé sur le bord de la route nombre de développeurs, fatigués d'investir du temps et de l'argent dans des " voies sans issue ". Du coup, le nombre de développeurs indépendants et d'éditeurs a chuté pendant les années 1990. Cette critique n'est plus d'actualité depuis l'apparition de Mac OS X, qui a ramené dans le giron d'Apple un grand nombre de développeurs issus du monde Unix/Linux et du logiciel libre.
Enfin, Apple est souvent taxée de mener une politique de prix trop élevé. Le prix d'un Macintosh pouvait souvent atteindre deux fois celui d'un PC/compatible IBM dans les années 1980, voire trois fois dans les années 1990 après l'apparition du Pentium. Cette politique de prix élevés a probablement freiné le développement du Macintosh au profit du PC et des ordinateurs multimédia grand public de l'époque, tels que l'Amiga ou l'Atari. Aujourd'hui encore, les prix affichés par Apple sont souvent jugés plus chers et représenteraient un obstacle pour beaucoup d'utilisateurs souhaitant faire le " switch ", c’est-à-dire passer de Windows à Mac OS X, même si la sortie du Mac mini est une initiative qui encore une fois ouvre un champ dans le domaine..
Il est vrai que les marges pratiquées par Apple sont bien plus élevées que celles qui se pratiquent généralement dans ce domaine (entre 25% et 30% de marge brute au début des années 2000, alors que certain fabricants PC se contentent de 8%, voire moins), mais les coûts de recherche et développement sont plus importants chez Apple. Cependant une étude du Gartner Group, commandée par Apple Australie et diffusée par elle dans la presse en 2002, affirmait que le TCO (Total Cost of Ownership) ou Coût total de possession, c’est-à-dire le coût total de l'équipement informatique quand on ajoute les matériels optionnels, les logiciels (licences), le support (etc.) est moins élevé avec un Mac que sur un PC équipé de Windows. Étude nuancée plus tard par Gartner, qui a précisé que les informations contenues dans son rapport ne reflétaient pas sa position éditoriale et étaient destinées à un usage interne chez Apple, correspondant à un scénario précis.
Le système de gestion du service après-vente en Europe, confié à un prestataire unique pour les portables et les G5, s'est révélé être une des faiblesses du système commercial Apple. Après des retards importants au début des années 2000, le prestataire de service a fait faillite début 2005, obligeant Apple à recourir aux techniciens de ses détaillants, et occasionnant de nouveaux retards de réparations.
Fin 2006 et début 2007, Apple est épinglé par deux fois par Greenpeace comme dernière sur un classement de 14 entreprises fabriquant des produits électroniques, sur des critères environnementaux tel que la gestion des déchets, le recyclage des produits obsolètes, l'utilisation de composants polluants ou la communication auprès du grand public sur ces sujets[9],[10]. Apple conteste ce classement dans une lettre ouverte de Steve Jobs. La société consacre de plus depuis plusieurs années plusieurs pages de son site Web à son action dans le domaine environnemental. Des sites consacrés au Macintosh ont à plusieurs reprise étudié l'aspect écologique d'Apple et l'utilisation de l'image d'Apple par Greenpeace[11],[12]. Greenpeace France s'est récemment illustrée (mai 2007) en organisant une manifestation devant un revendeur Apple alors même que la section internationale de l'association a remonté début mai le classement d'Apple à une moyenne de 5/10 suite à la lettre de Steve Jobs[13].
Année | Monde | France | États-Unis | |
---|---|---|---|---|
unités vendues * | PdM | PdM | PdM | |
2007 (1er trim.) | 1 517 000 | 2,6 % [14] | 5,0 % [15] | |
2006 | 5 645 000 | 2,5 % [14] | 2,9 % [16] | 4,7 % |
2005 | 4 742 000 | 2,3 % [14] | 2,4 % | 4,0 % [17] |
2004 | 3 507 000 | 2,0 % | 2,2 % | 3,3 % [18] |
2003 | 3 098 000 | 2,0 % | 3,2 % [19] | |
2002 | 3 098 000 | 2,2 % | 2,8 % | |
2001 | 3 215 000 | 2,4 % | 3,2 % [20] | |
2000 | 3 733 000 | 3,5 % | 4,0 % [21] | |
1999 | 3 448 000 | 3,4 % | ||
1998 | 2 763 000 | 2,6 % | 4,9 % | |
1997 | 2 874 000 | 3,2 % | 5,5 % | |
1996 | 3 960 000 | 5,3 % | 7,8 % | |
1995 | 4 500 000 | 7,9 % | 14,1 % | |
1994 | 3 800 000 | 8,3 % | 14,7 % | |
1993 | 3 300 000 | 9,4 % | ||
1992 | 2 500 000 | |||
1991 | 2 100 000 | |||
1990 | 1 300 000 | |||
1989 | 1 100 000 | |||
1988 | 900 000 | |||
1987 | 550 000 | 15 % | ||
1986 | 380 000 | |||
1985 | 200 000 | |||
1984 | 372 000 |
* en italiques les chiffres qui correspondent à l'année fiscale Apple et non à l'année civile (décalage d'un trimestre)
Rappelons que Apple est divisé en plusieurs filiales ce qui semble être un bon moyen d'augmenter ses parts de marchés. une estimation quantitative de son effectif a été faite, toutes filiales incluses, à savoir près de 14 800 employés. Ce qui fait d'elle une des entreprises les plus importantes en terme d'effectif.
Steve Jobs a appelé son entreprise Apple car c'est son fruit préféré. Steve avait déjà 2 mois de retard pour donner un nom à son entreprise. Il a alors menacé d’appeler sa société “Apple Computers” si ses collègues ne lui faisaient pas une bonne suggestion de nom avant 17h… Mais ne trouva rien la société deveint Apple. La Macintosh quant à lui vient du nom d’une variété de pomme très populaire aux États-Unis.