Il a créé peu de temps avant sa mort en fin d'année 1911 la Médaille internationale de chirurgie (Fondation Lannelongue) en souvenir de son épouse Marie Lannelongue, née Cibiel, veuve du vicomte Pierre de Rémusat, infirmière dévouée aux blessés de la guerre de 1870.
La médaille est toujours attribuée de nos jours tous les cinq ans par l'Académie de chirurgie. Elle est internationale, c’est-à-dire attribuée à un chirurgien de n’importe quel pays qui aura fait la découverte chirurgicale la plus notoire ou les travaux les plus utiles à l’art et à la science de la chirurgie. L’attribution ne pourra être faite deux fois de suite dans la même nationalité et répond à des règles complexes et strictes.
Les trente dernières années ont vu la nomination de Thomas Starzl (Pittsburgh), Claude Couinaud (Paris), Norman Shumway (Stanford), Robert Merle d’Aubigné (Paris), Ton That Tung (Hanoï), François de Gaudart d’Allaines (Paris), Christian Cabrol.
Après le décès subit de sa femme Marie en 1906, Odilon Lannelongue a eu beaucoup de mal à se focaliser sur son travail. Plus tard dans l'année, il entreprend un tour du monde pour ce changer les idées mais transforme son voyage en tour d'Asie par manque de moyen de l'époque. Ce périple lui donne des idées et en octobre 1908, grâce à l'assistance de ses deux nièces et à la toute jeune agence de voyage, l'agence Cook, il recommencera sa tentative de faire le tour du monde et non pas seul cette fois-ci mais accompagné de ses deux nièces, Marie et Laure Lannelongue, d'un neveu, René de Marsay, et d'un fils d'amis de Liedekerke. On notera juste que sa nièce Marie (19 ans à l'époque) est la seule à avoir accompagné son oncle jusqu'au bout, tout autour du Monde. En effet, peu de temps après le départ de Marseille à bord du Paquebot l'Australien, au fur et à mesure des étapes les compagnons débarquaient de peur d'un si grand et long voyage où l'itinéraire n'était pas encore connu au-delà de Saïgon. La plus jeune nièce, Laure, qui avait une santé plus fragile a pris peur et a fait demi-tour dès la première escale au Port de Messine, Italie. Messieurs de Marsay et de Liedekerke firent demi-tour arrivés à Port Saïd, Égypte, avant que le paquebot ne s'engage dans le canal de Suez.
Il parviendra à compléter son tour du Monde lorsqu'il arrive en port du Havre en juillet 1909. Il publiera un merveilleux livre aux éditions Larousse: Un tour du Monde (le fait que le livre soit signé O.-M. Lannelongue suggèrerait que sa nièce Marie y soit pour beaucoup dans la rédaction du livre).