Avant de désigner un voyage (agréable ou non, court ou long, sur mer ou non, effectif ou spirituel) et ce que celui-ci peut compter comme escales, rencontres et aventures, le périple (littéralement "navigué autour" en grec ancien ce qui correspond grossièrement au latin navigatio ou voyage en bateau) était un terme de géographie. Il décrivait, dans l'Antiquité, un document manuscrit utilisé par les Phéniciens, les Grecs puis les Romains pour la navigation autour d'une mer, d'une côte ou d'une région d'une manière assez sommaire, listant les ports, embouchures de rivières, les amers ou les dangers que le navigateur pouvait rencontrer avec des distances approximatives entre ces derniers.
Plusieurs exemples de périples sont parvenus jusqu'à nous :
- Le périple d'Hannon du nom d'Hannon, navigateur carthaginois du VIe siècle avant notre ère et décrivant la cote de l'actuel Maroc jusqu'au golfe de Guinée.
- Le Périple de Pseudo-Scylax, généralement daté du IVe ou IIIe siècle avant notre ère.
- Le Périple de la mer Érythrée, écrit par un Alexandrin romanisé au Ier siècle avant notre ère. Il décrit l'itinéraire en mer Rouge (ici appelée « mer Érythréenne ») puis décrit la cote de l'Inde jusqu'à l'embouchure du Gange et la cote orientale de l'Afrique (appelée Azania)
- Le Périple d'Himilcon, d'un autre navigateur carthaginois, décrivant une route au delà du cap Finisterre vers la Bretagne ou les îles anglaises.
- Le Périple du Pont Euxin, une description des routes le long des côtes de la mer Noire, écrit par Arrien au début du IIe siècle avant notre ère.