Odilon Lannelongue, né le 4 décembre 1840 à Castéra-Verduzan (Gers) où il est mort le 22 décembre 1911, est un médecin et chirurgien français.
Il fut un chirurgien réputé, professeur à la faculté de médecine de Paris, membre de l’Académie des sciences, président de l’Académie nationale de chirurgie, puis de l’Académie de médecine, député et sénateur du Gers.
En 1876, il rencontre sa future femme Marie Lannelongue qui l'aidera grâce à sa fortune à financer l'ouverture de deux établissements. Il a soigné de nombreuses personnalités de la fin du XIXe siècle (Léon Gambetta, Sarah Bernhardt, et même Félix Faure dans ses derniers moments).
Né d'un officier de santé, Odilon Lannelongue passe son baccalauréat à Toulouse. Il monte ensuite sans un sou à Paris suivre des études de médecine. Vivant de petits boulots, puis infirmier externe, puis chirurgien interne, il finit comme major à l'agrégation de chirurgie en 1869.
Appelé comme chirurgien sur les champs de batailles pendant la guerre de 1870-1871, il est nommé chirurgien major à la fin de la guerre. Ce titre lui donne accès aux cercles très fermés de la haute société parisienne et en 1876 il fait la connaissance à 36 ans d'une riche femme de 4 ans plus âgée, Marie de Rémusat (nom de son mari décédé 15 ans plus tôt). Il l'épouse la même année.
Marie maintenant Marie Lannelongue aidera Odilon à se propulser aux plus hautes sphères de la médecine française jusqu'à devenir le médecin personnel du Président de la République française.
Il est élu en 1884 professeur de pathologie chirurgicale. En 1892, il est nommé comme président de la prestigieuse Association Générale des Médecins de France (AGMF).
La même année, il se lance en politique et devient maire de sa ville natale, Catéra-Verduzinet. Il est ensuite élu député du Gers en 1893. Il devient quelques années plus tard sénateur du même département.
Avide de voyages, Marie et Odilon Lannelonge font des tours d'Europe et tombent particulièrement amoureux de Venise d'où ils ramèneront pléthore de meubles, tissus, articles de décoration, luminaires, etc... afin de décorer leur hôtel particulier parisien.
Ami et médecin du Président Félix Faure, il sera appelé à l'Élysée lorsque ce dernier rend l'âme en son aimable compagnie en 1899.
Malgré leur volonté, Odilon et Marie Lannelongue n'eurent pas d'enfants. Le Prof. Lannelongue et son épouse se sont donc beaucoup attaché à leurs deux jeunes nièces, Marie et Laure Lannelongue qui venaient souvent d'Agen rendre visite à leur oncle et tante qui habitaient ce magnifique hôtel particulier du 1, rue François 1er et dont les fenêtres du salon donnaient directement sur la Seine (côté cours la Reine aujourd'hui cours Albert 1er).
La mort le surprend en 1911.
N'ayant pas de descendance, ses deux nièces, Marie et Laure Lannelongue héritèrent de toute sa fortune qu'il avait construite avec sa femme Marie Lannelongue. Laure Lannelongue n’ayant pas eu d’enfant, ce sont les deux filles de Marie (cette dernière s’étant mariée à l’héritier de la Banque Guilhot, Émile Guilhot), Odile et Jacqueline Guilhot, qui hériteront de l’intégralité de la vaste collection de meubles, objets d’art et autres biens personnels de Marie et Odilon Lannelongue et qui feront connaitre à leur descendance les bienfaits de leurs grands oncle et tante.