Phaeocystis - Définition

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Introduction

Phaeocystis
Classification
Domaine Eukaryota
Division Haptophyta
Classe Prymnesiophyceae
Ordre Phaeocystales
Famille Phaeocystaceae
Genre
Phaeocystis
Lagerheim, 1893
Espèces de rang inférieur
  • Phaeocystis antarctica
  • Phaeocystis globosa
  • Phaeocystis pouchetii

Phaeocystis est un genre d'algues nanoplanctoniques marines (prymnésiophycée).

Ces algues quand elles passent d'un mode de vie solitaire à une vie coloniale peuvent être à l'origine de blooms planctoniques très importants qui se manifestent notamment en mer en Mer du nord Manche/Mer du Nord, et particulièrement dans le détroit du Pas de Calais et en Belgique et aux pays-Bas, mais également périodiquement jusqu'en zone paléarctique.

Ces blooms se traduisent par l'apparition d'un épais mucilage dans l'eau qui peut gêner la pêche et qui sur les plages et les laisses de mer forme parfois une épaisse couche d'écume (de couleur blanc-gris à brunâtre ou blanc jaunâtre, de quelques millimètres à quelques dizaines de cm, voire à un mètre de hauteur).

Selon l'étude faite par IFREMER en 2004, bien que les pêcheurs s'y soient habitués et le considèrent comme d'origine naturelle, il s'agit d'un phénomène plus important qu'autrefois, mais qui a déjà été observé en Angleterre en 1923 sur l'estuaire de la Tamise. Il ne semble pas y avoir eu d'observations antérieure relatée par les naturalistes ou chroniqueurs des époques précédentes.
Les pêcheurs de la manche occidentale française nomment ces blooms « vert de mai », « crasse » (synonyme d'écume), ou parlent du « gluant », ou du « limon ».
Côté anglais les pêcheurs parlent de tobacco juice ou de baccy juice ou de fisherman's signs ou encore de foul water ou de stinking water.

Description

Ce genre regroupe des espèces d'abord décrite par le biologiste Kornmann en 1955, caractérisées par un cycle de vie polymorphique et complexe.
Elle est observée dans le milieu naturel sous diverses formes dont :

  • cellules solitaires en suspension dans l'eau. Dans ce cas les cellules mesurent de 3 et 8 micromètres et on en trouve de deux formes : flagellées et mobiles ou non-flagellées et se laissant porter par le courant.
    Cette forme semble plus fréquente dans les zones marines oligotrophes (Atlantique, Pacifique et Méditerranée)
  • colonies de cellules non flagellées à l'aspect gélatineuses car protégées par un mucus. Chaque élément colonial mesure de quelques micromètres à quelques millimètres.
    Cette forme semble caractéristique des zones eutrophes et rare dans les zones où la colonne d’eau est stratifiée en permanence. In vitro, la forme coloniale s'avère aussi la plus compétitive dans les eaux riches en nutriments (eutrophes).

Le public connaît surtout ces espèces par l'écume de couleur blanc-crème couvrant l'eau ou déposée sur les plages et rochers du littoral par la marée) descendante. Cette écume qui peut devenir nauséabonde quand elle est épaisse est formée à partir du mucus algual lors des blooms planctoniques qui sont modifiés par une mer très agitée. Ces blooms sont de plus en plus communs de mars à juin sur les littoraux eutrophisés (notamment en Manche-Est/mer du Nord). Dans ces cas, l'espèce en cause est généralement Phaeocystis pouchetii. l'épaisseur de cette écume a pu atteindre voire dépasser 2 mètres là où le vent et le courant l'accumule.

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