Phaeocystis - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Pullulations (blooms)

Des abondances importantes peuvent être mesurées lors des blooms (plus de 1000 cellules/Litre d'eau de mer, avec record avec plus de 37 106 cellules/Litre en Baie de Somme début avril, sur le littoral picard et du Nord-Pas-de-Calais. Ifremer a par exemple détecté des Phaeocystis abondants sur le littoral boulonnais et picard en mars et mai 2003, et du mois de mars à celui de juin 2003 dans le dunkerquois.

Les causes des pullulations

Elles semblent multiples, mais surtout dépendre de la quantité et proportion de nutriments : Lancelot et ses collègues - en 1987 - puis riegman et son équipe ont estimé que l'eutrophisation des littoraux (par apports de nitrates et phosphates terrigène, via rivières, fleuves et précipitations) étaient la cause probable de blooms de Phaeocystis . Cinq ans plus tard, Riegman et al - en 1992 - précisaient le mécanisme : ce sont des changements de proportions entre nutriments, et non seulement leur excès qui favoriserait ces blooms. Des conditions conditions de température, salinité, et selon Peperzak en 1993 un apports important d’eau douce (pluies de printemps, fonte de neige) seraient également déterminantes pour qu'un bloom apparaissent, mais ce ne sont pas les facteurs principaux selon Lancelot et Verity, Lancelot estimant (1987, 1995) que certaines conditions météorologique (vents/marées) favoriseraient l'agrégation de colonies enrobées de mucus. Ce mucus pouvant jouer le rôle de réservoir énergétique et de phosphore la nuit (quand la photosynthèse ne peut être activée et le jour si le phosphore dissous dans l'eau est épuisé).

Fin des pullulations

Le bloom prend généralement fin aussi « brutalement » qu'il est apparu. Ce mécanisme semble avoir plusieurs explications :

  • les conditions nécessaire à la vie coloniale ont disparu (et/ou une ressource alimentaire a été épuisée) ;
  • les colonies sont consommées et/ou concurrencées par des microorganismes auto- et hétérotrophes (virus, mésozooplancton, diatomées, ciliées, dinoflagellés, nanoflagellés hétérotrophes et microbes divers qui ont eu le temps de se développer aux dépens du bloom) ;
  • une partie des organismes poussée par le vent s'est échoué à chaque marée ;
  • l'expansion des colonies est freinée par l'accumulation de débris inorganiques qui dégradent leur structure mucilagineuse.
  • l'agitation de l'eau a diminué et/ou la colonisation du mucus et des phaeocystis par des microbes augmente le poids de certains éléments de la colonie, les entrainant vers le fond (sédimentation).
  • cause « interne », liée à une déstructuration chimique du mucus par les microbes qui s'y développent et/ou par des déchets du métabolisme et catabolisme de la colonie hors période de photosynthèse.
Page générée en 0.095 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise