Le phare a inspiré à Max Jacob un poème intitulé Le phare d'Eckmühl dans lequel il compare le rôle d'une femme envers des hommes à celui du phare envers les marins.
Ce nom a aussi servi de base au nom de la capitale fictive de la bande dessinée Lanfeust de Troy.
Au début du fonctionnement du phare, les marins locaux ont du mal à s'habituer à ce nouvel éclairage qu'ils trouvent parfois éblouissant et dont ils jugent le faisceau trop haut. Des pêcheurs de Saint-Pierre et du Guilvinec formulent des demandes de construction d'éclairages auxiliaires qui se heurtent au refus d'une administration argumentant que les marins se feront à ces nouvelles conditions de navigation avec le temps.
Les habitants de Saint-Pierre vivant dans la misère sont confrontés à la condition envieuse et aux exigences de confort des gardiens de phare qui viennent s'installer. Une plainte est déposée en 1911 contre les gardiens qui sont accusés de profiter et même d'amplifier l'hécatombe d'oiseaux migrateurs, qui parfois s'écrasent contre le phare ou s'épuisent en tournant autour, attirés par la forte lumière (pollution lumineuse). Ils vendraient leur viande illégalement. L'administration des Ponts et Chaussées les couvre, allant jusqu'à retourner l'accusation contre les habitants de Saint-Pierre, mais un gardien est par la suite jugé coupable de contrebande. Le phénomène d'attirance se termine plus tard avec la couverture lumineuse homogène totale des côtes françaises.
Le 14 juillet 1911, jour de la fête nationale française, en grimpant sur la lanterne pour ajuster un drapeau un gardien glisse et tombe de toute la hauteur du phare. Il meurt le lendemain de ses blessures.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Penmarc'h est occupé par les soldats allemands. Sept d'entre eux prennent position dans le phare le 3 août 1940. Les soldats creusent des tranchées dans la cour et occupent progressivement les logements des gardiens. À la fin de l'été 1943 ils placent des explosifs dans le phare et dans la salle des machines, faisant craindre sa destruction. L'optique et les objets de valeurs sont évacués mais finalement la menace n'est pas mise à exécution. Les Allemands quittent le phare en juin 1944.
En 1997, les 100 ans du phare donnent lieu à de nombreuses festivités. Le phare a été inscrit comme monument historique le 26 septembre 2005.
Le phare est dorénavant ouvert au public moyennant une entrée payante. C'est la plus grande attraction touristique du Pays Bigouden et la 5e du Finistère avec près de 58 000 entrées en 2006.
Le phare fait actuellement l'objet d'importants travaux de restauration au niveau de la salle d'honneur. Cette opération est menée en vue d'une analyse des structures porteuses en acier. Elle consiste en un déshabillement des plafonds et des planchers de cette salle de veille. Elle est pilotée et financée par le service des phares et balises de la Direction départementale de l'Équipement du Finistère.
En 2007, les 110 ans du phare donnent lieu à la première édition de la montée du phare d'Eckmühl, course pédestre contre la montre, consistant à gravir les 307 marches le plus rapidement possible.
Route menant de Kérity au phare. | ![]() Port de Saint-Pierre. | Imposte de la porte d'entrée. | |
![]() Blason sur la porte. | Escalier du corps vu d'en-bas. | ![]() Escalier menant au campanile. | ![]() Une ancienne ampoule de l'appareil optique. |