Plan lumière - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Conditions de réussite

Un bon plan-lumière devrait être co-construit avec les citoyens, par exemple dans le cadre d'un Agenda 21 en prenant le temps de bien les renseigner sur les coûts, nuisances et la pollution lumineuse que l'éclairage artificiel peut générer.

Une double approche Investissement et Gestion (fonctionnement) est souhaitable pour tous les thèmes développés ci-dessus, car des coûts de fonctionnement et d'entretien souvent mal évalués en amont s'avèrent ensuite poser des problèmes durables et coûteux aux collectivités.

A titre d'exemple, le nettoyage des verres et le changement d'ampoule sont une nécessité. Mais ils peuvent être fastidieux et coûteux en raison de la présence de fils électriques, obstacles, véhicules mal garés, etc. Dans les rues fréquentées ou étroites, deux voire trois ou quatre personnes sont nécessaires pour assurer la sécurité et ne pas trop perturber la circulation. A proximité des zones de pollution de l'air, sous les arbres ou à proximité de l'eau, les luminaires se salissent plus vite. Les fabricants cherchent à produire des formes et des matériaux plus "autonettoyants", mais il est parfois difficile d'anticiper leur vieillissement. Dans certaines villes allemandes, on profite de ce type d'opération pour - à la demande des riverains - ajouter un cache (peinture noire) dans le luminaire de manière à limiter l'intrusion de lumière non désirée dans leur domicile[réf. souhaitée]. Des quartiers (par ex. à Lille) ou des campus (par ex. Cantorbéry) peuvent être équipés dans un premier temps pour servir de vitrine et de test[réf. souhaitée].

Il convient aussi de prévoir une augmentation logique et probable des coûts de l'énergie électrique, et inversement une diminution des coûts d'achat des leds ou d'autres technologies efficientes, propres ou sûres.

Intérêt économique des plans-lumière

Ces plans nécessitent et entraînent une professionnalisation accrue du secteur de l'éclairage afin d'y valoriser les techniques et matériels les plus sobres et efficients et le cas échéant les alternatives (gradation, télégestion, couplage à détection de présence, dispositifs rétroréfléchissants, leds, fibre optique, alimentation photovoltaïque pour des luminaires à leds notamment s'ils sont isolés…) aux solutions classiques.
Ces plans ont un coût de réalisation et de mise en œuvre, mais selon l'ADEME s'ils intègrent les principes de sobriété et les meilleures techniques, ils permettent par ailleurs d'économiser beaucoup (de 35 à 50 %, voire plus) d'électricité à confort d'éclairage et à sécurité égale avec du matériel, des horaires, un usage et un entretien adéquat de l'éclairage public.
Un plan lumière qui intègre une stratégie d'économie d'énergie doit pouvoir être rapidement rentabilisé. La rénovation du parc ancien installé (75 % des réseaux seraient de ce point de vue à restaurer ou à renouveler en France) permettrait d'importantes économies d'énergie, lesquelles peuvent être utilisées pour poursuivre des investissements d'économies d'énergie, via ou non un plan-lumière encore plus économe par rapport à la situation existante. L'AFE cite l'exemple d'une simple rénovation en remplaçant des lampes classiques par des SHP (Sodium Haute Pression) dans des luminaires fermés (pas de changement de mâts ni d'implantation ni de hauteur) ; il permet une économie d’énergie de 57 % et fournit encore après deux ans d’exploitation (et avant le remplacement des lampes) 75 % de lumière en plus. Une économie supplémentaire de 25 % peut être obtenue au moyen du couplage des lampadaires à une horloge astronomique et à un variateur de puissance (qui par exemple diminue l'intensité de l'éclairage de 23h à 5h du matin)
Les collectivités disposent là d'un gisement d'économies qu'elles sous-estiment. Ainsi, en 2000, en France, les communes n'estimaient pouvoir économiser qu'environ 10 % de leur consommation liée à l'éclairage public, alors qu'elles consacraient en moyenne 22 % de leurs dépenses en énergies à l'éclairage public (0,4 milliard d'€ pour 5,3 TWh) ; c'était le second poste après le chauffage/éclairage des bâtiments qui absorbe 65 % des dépenses (1,18 milliard d'€ TTC), et avant les carburants (13 % correspondant à 0,23 milliard d'€), et il est en France en augmentation régulière (15 % des dépenses communales en énergie en 1995, 17 % en 2000 et 18 % en 2005). Cette dérive n’existe pas dans d’autres pays proches, l’Allemagne par exemple ne consacrait au début des années 2000 qu'environ 43 kW par habitant et par an à l'éclairage public qui y est jugé très performant ; à comparer aux 92 kW/hbt/an en France où 8,3 millions de points lumineux consomment en moyenne 160 W par point. Des mesures simples, tels que le diagnostic des armoires électriques et réseaux d'éclairages, en respectant un cahier des charges minimal (donnant droit à subvention dans certains pays, par exemple de l'ADEME en France) ou la pose d'une cellule photoélectrique permettant de couper l'éclairage quand la luminosité naturelle est suffisante, ou d'autres systèmes de régulation en fonction des besoins réels, l'utilisation de lampes basse consommation et de luminaires plus performants permettraient d'importantes économies. Le total des coûts de l'électricité pour l’éclairage public était évalué pour 2005 à environ 1200 mégawatts, soit environ une tranche nucléaire de centrale récente (et une consommation annuelle environ 5 TWh, (correspondant à 590 000 tonnes de CO2 par an).

Par exemple, en moins de 2 ans, la ville de Lille avait début 2006 déjà économisé 35 % de ses factures d’électricité pour un qualité d’éclairage et un confort accrus, et elle n’était qu’au début de son plan visant l’amélioration qualitative de l’éclairage. Le cahier des charges du nouveau marché de l’éclairage public de la ville garantit une réduction de 42 % des consommations d’énergie, et d’ici 2010, « 25 % d’approvisionnement en électricité sera de source renouvelable ». Avec une approche d’amélioration continue, cette ville réinvestit les économies faites à l’année N pour financer l’installation de matériels plus efficients à l’année N+1.

Page générée en 0.124 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise