Seuils et limites volontaires de consommation énergétique
Les cahiers des charges peuvent limiter la puissance des lampes, ou le nombre de lux (pour la protection de l’Environnement nocturne). Ils peuvent aussi imposer un certain type de luminaire et de spectre (bafflage minimal de la lampe, spectre sans UV et plutôt dans le jaune par ex), et/ou aussi privilégier une limite en Puissance Electrique Spécifique (PES) en fixant des limites et valeurs cibles en termes de consommation énergétique par mètre (ou kilomètre) de voirie.
Ainsi, en Suisse, pour des voies larges de moins de 10 mètres, la valeur cible de la SAFE est de 2 kW/km, avec un plafond de 3 kW/km (4 à 6 kW/km pour les voies d'une largeur de plus de 10 m).
À titre d'exemple, en France, un diagnostic du réseau d’éclairage public (EP) comprenant 910 points lumineux à Orgeval (78) a donné fin 2006 une PES de 3 à 13 kilowatts/km, selon les voies, indiquant un gaspillage d'énergie par suréclairement. Mais depuis 2001, les PES après rénovation du réseau sont descendues à 3 à 4 kW/km, le seuil de 3 kW/km devenant la règle pour les rénovations/réalisations futures (communales et privées). Ce niveau peut être atteint par la baisse de puissance (matériels efficients) et l'écartement et le positionnement des luminaires et l’absence de fuites de courant.
Intérêts d'un plan lumière
Le luxmètre permet une mesure de la lumière réellement reçue en un pointdonnée
La question des économies d'énergie concerne aussi les éclairages de Noël (ici en Espagne, à Madrid), période de plus forte demande en électricité dans l'année
Son intérêt est double ; améliorer l'environnement, le confort d'usage et la sécurité, tout en diminuant les dépenses énergétiques. Le plan peut aussi être un outil réglementaire local contre les nuisances, les troubles et les atteintes au cadre de vie générés par les publicités lumineuses, les projecteurs à faisceaux mouvants et de manière générale tous les dispositifs préjudiciables à la qualité et à l'équilibre de l'environnement nocturne ou favorisant la lumière intrusive.
Pour la lutte contre les nuisances lumineuses
Un plan-lumière peut par exemple recommander :
des halos lumineux diminués de 30 à 70 % selon qu'ils soient faibles ou importants et dans la mesure ou leur source est bien dans le périmètre d'étude et de travail;
de limiter l'intrusion lumineuse chez les riverains, par un positionnement et un choix de hauteur plus judicieux des luminaires, et l'utilisation de caches ou bafflages particuliers, y compris pour les installations sportives.
Un projet à plus long terme peut concerner la capacité de réflexion des surfaces éclairées (luminance)] qui contribue aussi au halo.
Pour les économies d'énergie
Bannir les lampes gaspillant l’énergie et à faible durée de vie, ou émettant dans l’ultraviolet, les lampadaires-boules, les lasers, les canons à lumière, et de manière générale toutes les sources mal fixées et/ou éclairant de bas en haut ou n’éclairant pas exclusivement des éléments d’architecture.
Asservir à la présence humaine les éclairages de sécurité/alarme et/ou susceptibles d’éclairer les berges, l’eau ou des zones humides, et limiter les effets « clignotants » aux fonctions de sécurité (cf. gêne/fatigue/déclenchement de crises d’épilepsie),
Les lampes basse consommation, à Leds notamment, pour les feux tricolores existent aussi. Elles ont permis des économies significatives et ont une très longue durée de vie. Les Leds et la fibre optique offrent des solutions nouvelles. L'alimentation solaire va sans doute également se développer.
pour la santé ?
En réduisant le « halo » et l'intrusion lumineuse en diminuant la lumière inutilement perdue vers le ciel et à l'horizontale, source par ailleurs d’impacts vraisemblables pour la santé (trouble du sommeil, perturbation hormonale).
Pour mieux protéger les espèces animales
Protéger l'environnement nocturne : Pour les monuments ou éléments du paysage susceptibles d’abriter des espèces sensibles (chauves-souris, rapaces nocturnes, oiseaux cavernicoles et papillons de nuit en particulier), conserver des zones d’ombre et des Corridors biologiques de noir.