Prieuré de Trizay - Définition

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Centre d'Art contemporain

Le prieuré abrite depuis sa restauration un centre d'art contemporain. Des sculptures , peintures et diverses œuvres d'artistes y sont exposées en permanence, que ce soit dans l'ancienne église ou dans les bâtiments conventuels.

Sur l'esplanade de l'église, une sculpture représentant un cheval cabré est l'œuvre d’André Bémant.

Architecture

Église Saint-Jean-l'Évangéliste

Les ruines de l'église priorale
L'une des absidioles de l'église
L'abside de l'église abrite des expositions

Le prieuré conserve les vestiges d'une église romane datant du XIe siècle dont la structure est unique en Saintonge. Seuls subsistent une chapelle axiale de deux travées, terminée par une abside voûtée en cul-de-four, flanquée de deux absidioles greffées sur un vaste plan à pans coupés.

Une série de sondages a permis de démontrer que l'église originelle était bâtie sur un plan centré, de forme octogonale, rappelant sans doute l'église de Saint-Michel-d'Entraigues, près d'Angoulême. Le plan de cet octogone était particulier, de par sa construction selon un point de symétrie central.

L'église initiale se composait de cinq chapelles : la chapelle axiale, flanquée des deux absidioles bâties au nord et au sud, auxquelles répondaient deux autres chapelles. Le portail devait sans doute s'ouvrir à l'ouest, comme le veut la tradition. Cependant, deux hypothèses sont envisageables, compte tenu de l'absence de documents permettant une description précise du sanctuaire. S'il s'avère que la façade était un mur droit (plan classique), comme semblent le démontrer les sondages, on ignore si le portail s'y trouvait — ce qui semble toutefois probable — ou si, comme à Saint-Michel-d'Entraigues, le portail ait été installé dans une chapelle tronquée faisant face à la chapelle d'axe.

Si l'édifice initial devait être de grande dimensions, celles de la chapelle axiale sont d'ores et déjà importantes : 12 mètres de long, neuf mètres de large, une hauteur sous voûte de 12 mètres. Les deux chapelles latérales sont quant à elles de dimensions plus modestes : six mètres de long sur cinq mètres de large, pour une hauteur de 10 mètres. Chacune d'entre elle est reliée à l'abside par des passages voûtés en berceau.

Les voûtes sont étayées par des arcs doubleaux soutenus par des colonnes surmontées de chapiteaux sculptés. Plusieurs chapiteaux sont ornés de thèmes animaliers ou végétaux, ceux-ci se retrouvant surtout dans la chapelle sud. On y observe des volutes et des entrelacs soignés, thème courant dans la sculpture romane saintongeaise. Les chapiteaux du chevet sont ornés de sculptures représentant des lions aux corps tordus, thème que l'on retrouve traité un peu différemment sur les chapiteaux de la chapelle nord, avec, au sud-est, deux lions affrontés, et, au Nord-Ouest, un masque entre deux lions.

Les trois chapelles sont éclairées par des baies en plein cintre. Celles-ci sont au nombre de cinq dans la chapelle axiale et de trois dans les absidioles nord et sud. Ces baies sont encadrées de colonnettes surmontées de chapiteaux ornés de feuillages. Des vitraux modernistes ont été posés récemment.

Le plan restitué de l'édifice montre bien les dimensions exceptionnelles du sanctuaire initial : celui-ci mesurait 40 mètres dans l'axe de la chapelle orientale et 39 mètres d'une absidiole à l'absidiole opposée. Des vestiges mis au jour au niveau de ce qui devait être l'autel laissent supposer la présence d'un double déambulatoire formant deux couloirs de 3 mètres chacun.

Bâtiments conventuels

Les bâtiments conventuels
La salle capitulaire
L'extérieur de la salle capitulaire
Piliers de la salle capitulaire

La salle capitulaire était le lieu de réunion quotidienne de la communauté monastique. Ce bâtiment de forme rectangulaire, dont les dimensions sont de 8,60 m sur 6,20 m, est adossé à l'ancienne église priorale. Édifié au début du XIIIe siècle, il se distingue avant tout par une façade comprenant une série de baies surmontées d'arcs polylobés sculptés. Les voûtes gothiques de la salle capitulaire furent ajoutées au XIIIe siècle. Elles remplacent peut-être un simple plafond de bois.

Au milieu du XIXe siècle, des tombeaux y furent découvert. Ces sépultures appartenaient peut-être à des prieurs, ou à des nobles de la région. La tradition rapporte en effet que certains seigneurs de Tonnay furent ensevelis dans l'enceinte du prieuré, sans que l'on sache exactement à quel endroit ils furent mis en terre.

La salle des moines est une pièce mesurant 6 mètres sur 4,40 m. Une porte bouchée dans le mur oriental permettait l'accès à l'extérieur du cloître : aujourd'hui, seule sa partie supérieure est visible, ce qui s'explique par un remblaiement partiel de la pièce.

Le cellier est une pièce mesurant 12,80 m sur 6 mètres, entièrement voûtée en berceau brisé. Une porte, percée dans le mur sud de la salle, donnait autrefois sur le jardin du prieuré.

Le dortoir des moines se situe à l'étage, au-dessus de la salle capitulaire. Aujourd'hui divisé entre plusieurs pièces, il est difficile de se représenter son aspect originel. Conçu pour abriter au moins douze moines, il conserve une cheminée, laquelle est située sur le mur ouest. Elle est ornée d'un blason qu'il est difficile de reconnaître, peut-être celui des seigneurs de Tonnay, qui contribuèrent à la prospérité du prieuré. Des fresques médiévales ont été découvertes dans une des pièces qui se partagent l'espace occupé jadis par ce dortoir : elles semblent dater du XVe siècle. Une porte surmontée d'un arc en accolade permet de communiquer avec le réfectoire.

Le réfectoire forme un vaste espace rectangulaire de 15 mètres sur 6,80 m. Elle occupe une large partie du bâtiment sud, et est voûtée d'ogives. Des restes de peinture murales y sont toujours visible, notamment une fresque représentant les symboles des quatre évangélistes.

Si le cloître a entièrement disparu, des fouilles archéologiques ont permis d'en retrouver des traces. Celles-ci prouvent que le cloître se situait au sud de l'église priorale, formant un couloir d'environ 2,50 m de large. Il est possible que celui-ci ait eu une forme peu commune, formant une galerie limitée à trois côtés, l'espace situé au sud de l'église empiétant sur la zone de déambulation. Cette disposition peu fréquente se retrouve dans quelques abbayes romanes.

Des sépultures y ont été retrouvées : celles-ci ont été datées du XIIIe siècle et du XIVe siècle. De même que celles qui furent autrefois retrouvées dans la salle capitulaire, il est possible qu'elles aient appartenu soit à des religieux, soit à quelque seigneur du lieu.

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