Exemples
- Une personne s'étouffe avec de la nourriture, un objet
- Témoin :
- E : le témoin s'assure de l'absence de danger (par exemple circulation routière si l'accident arrive dans la rue),
- A : il assure la liberté des voies aériennes : soit la personne a une respiration difficile et il la met au repos, soit elle ne respire pas du tout et il met en œuvre les techniques de désobstruction manuelle (il donne des claques dans le dos, et en cas d'échec pratique la méthode d'Heimlich), puis passe l'alerte,
- E il protège la victime contre les intempéries ;
- équipe de secouristes : si la personne respire avec difficulté, elle la laisse en position assise (A) et lui administre de l'oxygène (B), puis la transporte ; si elle ne respire pas, elle pratique les manœuvres de désobstruction manuelle (A) ;
- équipe médicale : en cas d'échec des manœuvres manuelles, elle peut aller chercher l'objet avec une pince (pince de Maggil), ou pratiquer une cricothyroïdotomie (A).
- Une personne saigne abondamment
- Témoin :
- E : le témoin s'assure de l'absence de danger (par exemple écarte l'objet avec lequel la victime s'est blessée, éloigne les badauds de la zone dangereuse),
- C : le sauveteur arrête l'écoulement de sang, ce qui maintient la fonction circulatoire,
- A, B, C : il s'assure que la personne respire, et prévient les secours,
- E : il protège la victime contre les intempéries ;
- équipe de secouristes :
- E : complète la protection,
- C : s'assure de l'efficacité de l'arrêt de l'hémorragie, surélève le membre,
- A, B : s'assure que la victime respire, le cas échéant administre de l'oxygène en inhalation ;
- équipe médicale :
- C : peut suturer le vaisseau.
On voit ici que l'ordre des étapes peut varier en fonction des priorités.
- Une personne est inconsciente et respire
- Témoin :
- E : le témoin s'assure de l'absence de danger,
- A : il place la personne en position latérale de sécurité (s'il sait le faire), et passe l'alerte,
- B : il s'assure que la personne respire en attendant les secours,
- E : il protège la victime contre les intempéries ;
- équipe de secouristes :
- E : complète la protection,
- A : place la personne en PLS si ce n'est pas fait,
- B : administre de l'oxygène, contrôle la persistance de la respiration ;
- équipe médicale :
- A : si nécessaire, pratique une intubation endotrachéale.
Gestion de l'espace
Dans un contexte d'urgence, il est important que chaque intervenant ait sa place, que le matériel soit accessible. La victime se trouvera in fine plat dos. On considère alors un disque de 1,5 m de rayon centré sur la tête de la victime et on en définit quatre quadrants.
La personne pratiquant les insufflations manuelles (avec un ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle) est à genou derrière la tête de la victime et est habituellement droitière, l'insufflateur manuel est donc à droite et la bouteille d'oxygène également, du côté de la tête.
La personne chargée de faire les compressions thoraciques doit être au niveau du thorax, et pour ne pas être génée par le matériel d'insufflation, il se met du côté gauche. Le reste du matériel est donc dans les deux autres quadrants.
On a donc
- quadrant A : au côté droit du thorax de la victime, contenant le matériel nécessaire à la libération des voies aériennes (aspirateur de mucosités) et le secouriste chargé de s'en occuper ;
- quadrant B : au côté droit de la tête de la victime, contenant le matériel nécessaire à la ventilation artificielle (bouteille d'oxygène, ballon insufflateur) ;
- le quadrant C : au côté gauche du thorax de la victime, avec la personne chargée des compressions thoraciques ;
- le quadrant D : au côté gauche de la tête de la victime, avec le défibrillateur.
On définit une « zone d'exclusion » d'au moins 1,5 m autour de la victime ; l'entourage, la famille, les badauds, sont maintenu au delà de cette zone ; c'est la zone F. Les objets entourant la victime sont également écrtées hors de cette zone d'exclusion. Cela permet aux secours de circuler, de placer le matériel, et de se reculer lors du choc de défibrillation.
Bien entendu, ce dispositif s'adapte en fonction des conditions, et l'on peut par exemple permuter les zones de gauche et de droite.