Ventilation artificielle - Définition

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Introduction

La ventilation artificielle, ou respiration artificielle, regroupe les méthodes de premiers secours et de médecine (anesthésie-réanimation) utilisée pour apporter de l'air ou du dioxygène (O2) aux poumons lorsque la respiration spontanée d'une personne est inefficace ou s'est arrêtée. C'est une des composantes de la réanimation cardiopulmonaire (RCP).

L'arrêt de la ventilation peut faire suite à un arrêt cardiaque, à une intoxication, à une noyade...

Le père des techniques de ventilation artificielle est le docteur Peter Safar (États-Unis) ; il écrivit en 1957 un livre intitulé « ABC of resuscitation » (« L'ABC de la réanimation »), la lettre A signifiant « Airways » (voies respiratoires), la lettre B « Breathing » (respiration) et la lettre C « Circulation » sanguine.

Les compressions thoraciques pratiquées lors de la réanimation cardio-pulmonaire, de par leur effet mécanique sur les poumons, assurent une ventilation minimale. Certaines formations grand public ne mentionnent donc pas le bouche-à-bouche : la réanimation est plus efficace en assurant le bouche-à-bouche et les compressions thoracique si le bouche-à-bouche est bien fait, dans le cadre d'une formation courte, pour des personnes qui ne seront pas soumise à une formation continue, mieux vaut délivrer un message simplifié.

Principes généraux

L'air, ou le dioxygène médical, doit arriver jusqu'aux poumons, il faut donc assurer la perméabilité des voies aériennes. Par ailleurs, le dispositif d'administration doit être étanche.

La plupart des méthodes sont dites à « pression positive » : on fait monter la pression du gaz au niveau de l'entrée (bouche ou nez), il fait donc gonfler les poumons. Cette surpression modérée se fait soit par l'expulsion d'air par la bouche du sauveteur (méthodes manuelles), soit par la pression manuelle sur un ballon auto-gonflant (méthodes avec matériel), soit par un système de pompe mécanique (respirateur automatique). On parle d'« insufflation ».

Certaines machines automatiques sont dites à « pression négative » : la poitrine du patient est dans un caisson étanche ; on crée une dépression dans ce caisson qui fait gonfler la poitrine et aspire l'air. Ces machines ne sont plus guère utilisées. La respiration naturelle se fait par pression négative (augmentation du volume de la poitrine par l'action des muscles).

Lorsque la victime n'est pas intubée (et notamment dans les cas des méthodes manuelles), une partie de l'air passe par l'œsophage et vient gonfler progressivement l'estomac. Si ce phénomène est trop important, cela peut résulter sur une régurgitation : l'estomac se dégonfle en entraînant le contenu liquide qui peut alors endommager les poumons (syndrome de Mendelson). Il convient donc d'insuffler de manière progressive et lente, sans excès : l'insufflation doit durer deux seconde, et doit s'arrêter lorsque l'on voit la poitrine de la victime se soulever.

En cas de régurgitation sur une victime non-intubée, il faut tourner la tête de la victime sur le côté et évacuer les vomissements de la bouche, avec les doigts éventuellement entourés par un mouchoir. En cas de ventilation sans matériel, il est recommandé de poursuivre par du bouche-à-nez pour éviter le contact avec les sécrétions.

Cas de la ventilation artificielle seule

Lorsque la ventilation artificielle se pratique seule ( non associée à un massage cardiaque), par exemple dans le cas d'une personne qui ne respire pas mais qui tousse ou bouge lorsque l'on insuffle ou bien lorsque la ventilation spontanée est présente mais trop lente (moins de six ventilations par minute), les insufflations doivent être calmes (la respiration du sauveteur est accélérée du fait du stress et ne constitue pas une référence fiable). Sur un adulte, on pratique 10 à 12 insufflations par minute, soit une toutes les 4 ou 5 secondes ; chez un enfant de mois de 8 ans ou un nourrisson, on pratique 20 insufflations par minute, soit une toutes les 3 secondes.

L'arrêt ventilatoire seul est une situation transitoire qui va évoluer soit vers un arrêt cardiaque, soit vers une reprise spontanée de la respiration. Il faut donc contrôler toutes les minutes l'éventuelle reprise d'une ventilation spontanée ; si la victime arrête de réagir aux insufflations, le sauveteur doit associer le massage cardiaque au bouche-à-bouche.

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