Le Projet Desertec est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation.
Il a été créé sous les auspices du Club de Rome et de la Trans-méditerranéen pour la coopération sur les énergies. Il s'agit de créer un réseau interconnecté alimenté par des centrales solaires du Maroc à l’Arabie Saoudite (également relié via Gibraltar) et des câbles sous-marins à l’Europe.
DESERTEC vise à la fois à répondre en grande partie aux besoins des pays producteurs d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et à fournir 15% (dans un premier temps) de l'électricité nécessaire à l'Europe.
Le projet Desertec repose sur le principe que chaque km2 de désert reçoit annuellement « une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. La surface totale des déserts sur la planète entière fournirait plusieurs centaines de fois l'énergie utilisée actuellement dans le monde » ; couvrir 0,3% des 40 millions de km2 de déserts de la planète en centrales thermiques permettrait de couvrir les besoins électriques de la planète en 2009 (environ 18 000 TWh/an).
Le protocole d'accord du projet a été signé par douze sociétés basées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le 13 juillet 2009 à Munich.
Le Centre Aérospatial Allemand (DLR) estime qu'un tel réseau pourrait avant 2050 fournir plus de 50 % des besoins en électricité de la région EUMENA (Europe + Moyen Orient + Afrique du Nord).
Le projet repose sur le fait que un vingtième de la surface du Sahara couverte de capteurs solaires suffirait à approvisionner la planète en électricité (la consommation mondiale est d’environ 18 000 TWh/an). Il vise à connecter plusieurs grandes centrales solaires thermiques et peut-être d'autres installations d'énergies renouvelables (fermes éoliennes) entre elles ainsi qu'au réseau de distribution de l'électricité qui alimente l'Afrique du Nord, l'Europe et le moyen-Orient, ce réseau pouvant être optimisé via une approche de type SuperGrid
Mais Desertec ne se limitera pas à la production d’énergie : il participera aussi au développement des pays en créant de nombreux emplois locaux, s'appuyant sur l'expérience de la main d'œuvre locale acceptant de travailler dans les conditions (« extrêmes ») très difficiles du désert.
400 milliards d'euros seraient nécessaires, dont 45 milliards pour construire 20 lignes CCHT de 5 GW chacune.
L’ambition de la Fondation Desertec est soutenue par une entreprise algérienne CEVITAL, une vingtaine d’entreprises allemandes, dont, Deutsche Bank, RWE, Siemens... et d'autres entreprises européennes. A l’initiative de l'assureur bavarois Munich Re, elles se sont réunies le 13 juillet à Munich avec d’autres sociétés européennes et du bassin méditerranéen, ainsi qu'un observateur de la Ligue arabe pour former un consortium pour construire la centrale titanesque en Afrique.