Province d'Alava Provincia de Álava Arabako Probintzia | |
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Informations | |
Pays |
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Communauté autonome |
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Capitale | Vitoria-Gasteiz |
Population totale | 299 957 hab. |
ISO 3166-2:ES | ES-VI |
Superficie | 2 963 km² |
Indicatif téléphonique | 845, 945 |
Comarques | |
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La Province d'Alava (en espagnol : Álava ; en basque : Araba) est l'une des trois provinces de la communauté autonome du Pays basque, dans le nord de l'Espagne. Sa capitale est la ville de Vitoria-Gasteiz.
La province d'Alava est située au sud de la communauté autonome et couvre une superficie de 2 963 km2.
Elle est bordée au nord la province de Biscaye, au nord-est par la province du Guipuscoa, à l'est par la communauté forale de Navarre, au sud par communauté autonome de La Rioja et à l'ouest par la province de Burgos.
Sur le territoire de l'Alava se trouve une enclave qui appartient à la province de Burgos (communauté autonome de Castille-et-Leon), le comté de Treviño (en espagnol Condado de Treviño), sujet à controverse.
Les dénominations officielles dans les deux langues sont : Arabako Probintzia. Arabako Lurralde / Historikoa Provincia de Álava. Territorio histórico de Álava
La province d'Alava est subdivisée en sept cuadrillas ou kuadrila, comme les deux autres provinces de la Communauté autonome basque. Ces subdivisions correspondent aux comarques de la plupart des provinces espagnoles :
L'Alava compte 51 communes (municipios en espagnol,
Longtemps indépendante, l'Alava est rattachée en 1200 au royaume de Castille, sous réserve du maintien de ses privilèges et lois locales, les fors (fueros en espagnol).
Comme dans les deux autres provinces de la communauté autonome basque, le basque est co-officiel dans la province avec l'espagnol. L'Alava est la moins bascophone des sept provinces historiques du Pays basque.
La toponymie démontre une présence plus que millénaire du basque dans cette province. Le territoire d'Alava subit une débasquisation très lente, qui débuta au XIIIe siècle siècle au sud de la Rioja alavaise, mais qui toucha seulement les environs de Vitoria-Gasteiz entre la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, du sud vers le nord, au profit de la langue castillane. Les défaites des Basques durant la Première Guerre carliste (1833-1840) ne favorisèrent pas la cause de l'euskara.
La carte de Louis Lucien Bonaparte établie au XIXe siècle montre que la majeure partie de la province n'est plus bascophone. Seul le nord (à la frontière avec la Biscaye, du côté d'Aramaio et de Legutiano) reste bascophone et rattaché linguistiquement à la zone dialectale du basque occidental ou biscayen. Il s'agit de la seule zone d'Alava où la transmission linguistique n'a pas été interrompue.
Une variété dialectale propre à l'Alava a probablement existé mais s'est éteinte depuis longtemps.
Un processus de rebasquisation est en cours depuis la fin du XXe siècle : de nos jours, le basque parlé en Alava est essentiellement la forme batua, enseignée dans les écoles et diffusée dans les médias. La progression de la compréhension du basque chez les moins de 25 ans est fulgurante, puisque tous les cours sont bilingues, mais l'usage courant reste, malgré les nombreux efforts des gouvernements successifs, essentiellement en espagnol.