L'intérêt pour les radars passifs se développe dans le monde entier avec des publications nombreuses témoignant d'une recherche active aux États-Unis (Air Force Research Labs, Lockheed-Martin Mission Systems, Raytheon, Université de Washington, Georgia Institute of Technology et l'Université de l'Illinois), aux Pays-Bas (Nato C3 Agency), au Royaume-Uni (Roke Manor Research, Université de Birmingham, BAE Systems), en France (ONERA), en Allemagne (FGAN-FHR), en Pologne (Université de technologie de Varsovie). On trouve également une recherche active dans ce domaine en Chine et en Russie. Le faible coût du système le rend particulièrement attractif pour les universités et autres organismes à ressources limitées, d'autant qu'il s'agit plus d'innover dans des logiciels ultrasophistiqués que dans des équipements lourds et coûteux.
Aujourd'hui, la recherche est surtout axée sur l'exploitation des nouveaux signaux de radio et de télédiffusion numériques.
Les chercheurs de l'Université de l'Illinois et du Georgia Institute of Technology, avec l'aide du DARPA et du NATO C3 Agency ont montré qu'il était possible de réaliser l'image de synthèse d'un avion avec un radar passif multistatique. En effet, en utilisant une configuration à plusieurs émetteurs sur des fréquences différentes et situés dans des endroits différents, on peut construire une importante base de données dans un espace de Fourier pour une cible donnée. La reconstitution de l'image de la cible peut se faire à travers l'inverse d'une transformée de Fourier rapide (IFFT). Herman, Moulin, Ehrman et Lanterman ont publié des travaux basés sur des simulations qui laissent supposer que des radars passifs à fréquence basse (utilisant des émissions de radiodiffusion FM) pourraient permettre un classement des cibles en plus de leur poursuite. Ces systèmes de reconnaissance automatique mesurent la puissance reçue pour estimer la surface équivalente radar (SER) de la cible. La SER ainsi estimée sous divers angles de la cible au fur et à mesure qu'elle traverse la zone de surveillance est comparée à une bibliothèque de SER connues de cibles probables et permet ainsi le classement.