Radar passif - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Matériels commerciaux

  • Lockheed-Martin's Silent Sentry — utilisant les stations de radiodiffusion FM.
  • BAE Systems' CELLDAR — utilisant le réseau terrestre de relais GSM.
  • Thales Air Systems' Homeland Alerter — utilisant les stations de radiodiffusion FM.

Avantages et inconvénients

Avantages

  • Pas de nécessité d'allocation spécifique de fréquences.
  • Mise en œuvre indétectable
  • Faible investissement de départ.
  • Faible coût de maintien en condition opérationnelle dû à l'absence d'émetteur et de pièces mobiles.
  • Installation discrète et de petite dimension pouvant donc être envisagée dans des endroits inaccessibles aux radars conventionnels (parcs naturels, milieux urbains...).
  • Bonne efficacité sur les cibles à très basse altitude ou masquées en raison des bandes de fréquence très basses et des géométries multistatiques utilisées.
  • Efficacité contre les avions furtifs pour les mêmes raisons.
  • Rafraîchissements rapides, en général de l'ordre d'une seconde.
  • Difficile à brouiller à distance (bistatique) voire impossible (multistatique).
  • Bonne résistance aux missiles antiradiation.

Inconvénients

  • Technologie récente encore en pleine évolution.
  • Dépendance de sources extérieures au système.
  • Complexe à mettre en œuvre.
  • Limité à la 2D.

État actuel de la recherche

L'intérêt pour les radars passifs se développe dans le monde entier avec des publications nombreuses témoignant d'une recherche active aux États-Unis (Air Force Research Labs, Lockheed-Martin Mission Systems, Raytheon, Université de Washington, Georgia Institute of Technology et l'Université de l'Illinois), aux Pays-Bas (Nato C3 Agency), au Royaume-Uni (Roke Manor Research, Université de Birmingham, BAE Systems), en France (ONERA), en Allemagne (FGAN-FHR), en Pologne (Université de technologie de Varsovie). On trouve également une recherche active dans ce domaine en Chine et en Russie. Le faible coût du système le rend particulièrement attractif pour les universités et autres organismes à ressources limitées, d'autant qu'il s'agit plus d'innover dans des logiciels ultrasophistiqués que dans des équipements lourds et coûteux.

Aujourd'hui, la recherche est surtout axée sur l'exploitation des nouveaux signaux de radio et de télédiffusion numériques.

Reconstitution de l'image de la cible

Les chercheurs de l'Université de l'Illinois et du Georgia Institute of Technology, avec l'aide du DARPA et du NATO C3 Agency ont montré qu'il était possible de réaliser l'image de synthèse d'un avion avec un radar passif multistatique. En effet, en utilisant une configuration à plusieurs émetteurs sur des fréquences différentes et situés dans des endroits différents, on peut construire une importante base de données dans un espace de Fourier pour une cible donnée. La reconstitution de l'image de la cible peut se faire à travers l'inverse d'une transformée de Fourier rapide (IFFT). Herman, Moulin, Ehrman et Lanterman ont publié des travaux basés sur des simulations qui laissent supposer que des radars passifs à fréquence basse (utilisant des émissions de radiodiffusion FM) pourraient permettre un classement des cibles en plus de leur poursuite. Ces systèmes de reconnaissance automatique mesurent la puissance reçue pour estimer la surface équivalente radar (SER) de la cible. La SER ainsi estimée sous divers angles de la cible au fur et à mesure qu'elle traverse la zone de surveillance est comparée à une bibliothèque de SER connues de cibles probables et permet ainsi le classement.

Page générée en 0.117 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise