Régions pétrolières en Amérique du Sud, Amérique centrale et Antilles - Définition

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Argentine

L'Argentine est un producteur moyen, qui a atteint son pic à 920 kbbls/j en 1997 pour tomber à 763 kbbls/j en 2005 (dont 660 de brut). Les deux principaux bassins pétroliers (environ 45 % de la production chacun) sont Neuquen, dans le centre-ouest du pays, une plate-forme qui possède des roches sources jurassiques, et San Jorge, sur la côte, dont les sources sont des dépôts lacustres du crétacé. Ces deux bassins, caractérisés par un grand nombre de petits gisements, sont matures. Le pays a longtemps été un exportateur significatif de pétrole, mais les exportations sont tombées à environ 50 kbbls/j en 2006 et la balance devrait s'inverser prochainement.

Le bassin d'Austral, à la pointe sud, dont le Chili détient une petite partie, et la fraction argentine de celui de Santa Cruz-Tarija ont des réserves de pétrole bien moindre, mais sont plus importants pour le gaz naturel. L'Argentine est d'ailleurs le premier producteur de gaz d'Amérique latine (640 kbep/j), mais ses réserves s'épuisent rapidement (elles ont diminué de 18.9% entre 2005 et 2006). Le pic de production de gaz semble avoir été franchi en 2004, et le pays importe de plus en plus de gaz bolivien.

Le principal espoir d'accroître les réserves de pétrole et de gaz se situe dans l'exploration offshore. Ci-dessous, la production future est évaluée à 5 Gbbls, un chiffre peut-être généreux (plus du double des réserves prouvées rapportées).

Brésil

Le Brésil est pour l'essentiel installé sur des boucliers cristallins anciens et des bassins sédimentaires peu profonds, les ressources pétrolières à terre sont donc minimes. Dans les années 1950, le bassin amazonien fut exploré, mais les résultats furent très modestes. Le pays se tourna plus tard vers les bassins côtiers, alimentés par des roches syn-rift du crétacé, correspondant à l'ouverture de l'Atlantique. Ici, environ 5 Gbbls furent trouvés, dans plusieurs régions proches des côtes, qui sont aujourd'hui en déclin. Les roches sources sont de bonnes qualité, mais ces régions manquent de pièges adéquats.

Le troisième cycle d'exploration fut le bon. Le Brésil, via sa compagnie nationale Petrobras, fut le premier pays au monde à explorer et exploiter des ressources deepwater(> 500 mètres d'eau), ce qui constitue une prouesse technique remarquable. Les trois bassins offshores profonds, Campos, Santos et Espirito Santo, offrent d'importantes réserves, même s'il s'agit en majorité de pétrole lourd et visqueux. Il s'agit d'une phase plus tardive du même rift, mais coiffée de turbidités tertiaires qui offrent de bons réservoirs. Il est encore difficile d'estimer le productible ultime de ces bassins. Il y a aussi de grandes réserves de gaz dans ces régions, mais il faudra encore des années avant de voir leur exploitation commerciale.

La production augmente rapidement et devrait rendre le pays autosuffisant d'ici 2006. Cependant, presque tous les gisements brésiliens produisent du pétrole très lourd, et les raffineries brésiliennes doivent le mélanger avec du brut léger d'importation. Un gisement de plusieurs Gbep, Tupi a été découvert fin 2007, il permettra à la production brésilienne de croître encore au cours de la prochaine décennie, au point que le pays pourrait envisager (selon un de ses ambassadeurs) de rejoindre l'OPEP.

Le Brésil est le plus gros producteur de l'hémisphère sud (celui-ci possède seulement quelques 5 % du pétrole mondial).

L'Équateur

L'Équateur est un producteur important ( 530 kbbls/j de brut ) disposant de vastes réserves (près de 5 Gbbls), même s'il s'agit presque uniquement de pétrole lourd (20-25 °API) et chargé en soufre. Il a quitté l'OPEP en 1992 mais a annoncé son retour dans l'organisation fin 2006. Au sud-ouest du pays, le bassin de Progreso, issu du delta de l'ancêtre de l'Amazone, offrit quelques gisements de pétrole, maintenant épuisés, au début du XXe siècle. Son prolongement offshore dans le golfe de Guayaquil fournit de petites quantités de gaz. À l'est du pays, dans l'Oriente, le bassin du Putumayo fournit presque toute la production, limitée par la capacité des deux oléoducs traversant les Andes. L'exploration du pays semble à peu près terminée et le taux de déplétion dépasse maintenant 4% par an.

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