Régions pétrolières en Amérique du Sud, Amérique centrale et Antilles - Définition

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Introduction

Régions pétrolières en Amérique du Sud

Cet article détaille les régions pétrolifères en Amérique du Sud, Amérique centrale et Antilles

Venezuela

Le Venezuela produit une grande quantité de pétrole, surtout des bruts lourds, aptes à faire du bitume, tels que le Bachaquero, le Tia Juana, le Boscan et le Lagunillas. On peut obtenir jusqu'à 80 % de bitume avec l'un de ces bruts. Le Venezuela classe comme « pétrole lourd » tout ce qui se situe de 10 à 25°API, ce qui en fait une catégorie à cheval entre pétrole conventionnel et non conventionnel selon la définition de Colin Campbell, qui place la limite à 15°API. Le Venezuela est le seul pays non musulman membre de l'OPEP, et, depuis l'élection du président Hugo Chavez, probablement le plus fervent partisan d'une production sévèrement limitée et de prix élevés. Le complexe de Bolivar Coastal, dans le nord-ouest du pays, fournit l'essentiel de la production. Il est formé d'un ensemble de gisements totalisant plus de 30 Gbbls (dotation totale) de pétrole lourd près du lac Maracaibo. C'est une région mature, exploitée depuis 1917. Selon l'ASPO des 24 gisements de plus de 500 Mbbls du Venezuela, 4 ont été découverts dans les années 1980, mais tous les autres avant 1960 (beaucoup sont des éléments de Bolivar Coastal). Le nord-est du Venezuela fournit des réserves de gaz naturel et de pétrole conventionnel plus modestes.

La vallée de l'Orénoque offre un vaste gisement pétrole extra lourd (8-10°API, plus lourd que l'eau), sans doute la plus grande accumulation continue d'hydrocarbures de la planète, qui ne peut être extrait que par récupération assistée (à l'aide de solvants généralement). Comme au Canada (les sables bitumineux de l'Alberta), une partie de la production est chimiquement transformée en syncrude, mimant du mieux possible les propriétés d'un pétrole brut conventionnel. La production se situe aux alentours de 550 kbbls, et s'accompagne de coproduits (coke, soufre).

Bassin de pétrole lourd de l'Orénoque

Ce gisement de 1 200 milliards de barils (OOIP ou Original Oil In Place) est d'un volume équivalent aux réserves de sables bitumineux du Canada, ou encore l'équivalent de la totalité des réserves prouvées mondiales de pétrole conventionnel. En 2009, l'USGS a estimé à 513 milliards de barils les réserves productibles de la seule région de l'Orénoque, aux conditions technologiques actuelles. Le pétrole contenu dans les sables bitumineux du Venezuela, bien que très lourd par rapport à du pétrole classique (sa densité est de 4 à 16 ° API) est moins visqueux que les sables bitumineux de l'Athabasca du Canada, ce qui signifie qu'il peut être produit plus facilement, mais les gisements sont situés à des profondeurs plus importantes (150 à 1400 mètres). Cette nouvelle estimation attribue au Vénézuela les premières reserves mondiales, loin devant l'Arabie saoudite et le Canada.

Par ailleurs, du bitume est aussi vendu sous forme d'émulsion dans l'eau (orimulsion, marque déposée), ce qui offre un carburant industriel bon marché, mais relativement polluant dont les propriétés et utilisations font une sorte de « charbon liquide ». La production est d'environ 5 Mt/an, mais sera progressivement arrêtée, la compagnie pétrolière nationale (PDVSA) préférant utiliser le brut extra-lourd pour la production de syncrude, beaucoup plus lucrative. Le gouvernement tente actuellement de qualifier ce bitume comme réserve (voir Réserves de pétrole du Venezuela).

La production en 2005 est de 3,1 Mbbls/j, l'objectif dans le futur est de passer à 5 Mbbls/j. Cependant, depuis 1998, la production totale du pays a décliné de 3,5 à 3 Mbbls/j, alors même que le syncrude de l'Orénoque est passé de 0 à 500 kbbls/j, la production de brut conventionnel a donc diminué de 40 %. Ce déclin rend extrêmement suspects les chiffres de réserves, qui, depuis 1997, sont stables à 78 Gbbls - si ce chiffre est vrai, le ratio R/P dépasse 80 ans et le déclin de production est difficile à expliquer. Il est probable que du pétrole extra-lourd, ou du pétrole actuellement inexploitable, soit inclus. Les objectifs de production semblent à peu près impossibles à atteindre, d'autant que les taxes appliquées à l'exploitation du pétrole ont été relevées très fortement, rendant hasardeuse, pour une compagnie étrangère, la rentabilité de nouveaux investissements au Venezuela, même avec un baril à 75 dollars.

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