Robert Gilbert | |
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Naissance | 21 janvier 1946 () |
Nationalité | Australien |
Champs | Chimie des polymères |
Institution | University of Queensland |
Diplômé | Australian National University |
Célèbre pour | Polymérisation en émulsion Modélisation des mécanismes de réaction |
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Robert G. Gilbert (né le 21 janvier 1946) est un professeur en chimie des polymères, notamment connu pour ses travaux sur la dynamique des réactions unimoléculaires et la polymérisation en émulsion au sein de l'Université de Sydney. Depuis 2007, il est professeur au sein du Centre for Nutrition and Food Sciences à l'Université du Queensland, où ses recherches se concentrent sur les relations entre la biosynthèse, la structure et les propriétés des molécules d'amidon.
En 1970, il obtient son doctorat à l'Australian National University et travaille ensuite à l'Université de Sydney jusqu'en 2006. En 1982, il est élu membre du Royal Australian Chemical Institute, puis en 1994, membre de l'Académie des Sciences australienne. Il est nommé professeur à l'Université de Sydney en 1992, où il fonde le Key Center for Polymer Colloïds, grâce à des financements de l'Australian Research Council, de l'Université de Sydney et de partenaires industriels.
Au niveau international, Robert G. Gilbert s'est fortement impliqué au sein de l'International Union of Pure and Applied Chemistry (I.U.P.A.C.), fondant différents groupes de travail sur la modélisation des cinétiques de polymérisation et la caractérisation de l'amidon. Il fut également le vice-président (1996-1997) puis le président (1998-2001) de la section Macromolécules de l'I.U.P.A.C.
Ses démarches scientifiques portent sur le développement de modèles théoriques novateurs qui visent à isoler des phénomènes individuels dans des systèmes complexes. En levant le voile sur les mécanismes de ces processus, il a approfondi, et dans certains cas révolutionné, la compréhension de la dynamique de systèmes entiers que ce soit en phase gazeuse ou des systèmes de polymérisation.
Les réactions dans des processus chimiques peuvent être soit unimoléculaires soit bimoléculaires. Le taux d'une réaction unimoléculaire est la combinaison de taux relatifs à la réaction et au transfert d'énergie collisionelle d'une molécule isolée. Son travail a consisté à développer des théorèmes expliquant cette relation, théorèmes qu'il utilisa ensuite pour développer des méthodes numériques et un langage informatique, UNIMOL, qui est aujourd'hui largement utilisé par la communauté scientifique.
En collaboration avec le professeur J. Troe, il développa des solutions approchées pour évaluer la dépendance en pression de ces coefficients. Il fournit également le premières solutions dans les cas où la conservation du moment angulaire est nécessaire. Ses méthodes sont aujourd'hui utilisées pour lisser les données et extrapoler à différents régimes de pression. Il obtint avec ses collaborateurs des données sur les processus de transfert d'énergie collisionelle et prouva ainsi que chaque collision n'implique qu'un faible échange d'énergie. Il développa ensuite les premiers outils rigoureux pour calculer ces quantités à partir d'un modèle théorique basique; ses travaux sont aujourd'hui largement utilisés dans les modèles atmosphériques et la compréhension basiques des états de transition. La prédiction du changement climatique et ses impacts sur la couche d'ozone repose principalement sur ces modèles.