La Sicile a longtemps souffert d'un manque d'infrastructures.
Il existe deux grands aéroports (aéroport de Palerme pour l'ouest, aéroport de Catane pour l'est) qui assurent des liaisons vers le reste de l'Italie et vers l'international.
Les transports maritimes sont très développés, notamment en raison de l'insularité. Le port de Messine, à 3 km de la Calabre, permet de relier l'Italie continentale par des navettes, et permet des liaisons entre les réseaux routiers et ferrés des deux côtés du détroit de Messine. Le trafic passager et commercial vers le reste de l'Italie existe à travers les principaux ports de l'île.
Le réseau routier se compose des autoroutes A18 (Messine-Catane, bientôt prolongée jusque Syracuse et Gela), A19 (Palerme-Catane), A20 (Messine-Palerme), A29 (Palerme-Trapani/Mazara Del Vallo). De nombreux axes secondaires structurent le territoire.
Le réseau ferré assure des liaisons entre les principales villes. Toutefois le trafic des trains est assez lent.
Un pont suspendu de 5 300 mètres entre la Sicile et la péninsule italienne a été mis en projet par le gouvernement italien, le Pont de Messine. La décision de construire le pont, sous l'impulsion de la droite de Silvio Berlusconi, est très contestée par certains milieux politiques de gauche, et le gouvernement de Romano Prodi l'a suspendu en 2006. Toutefois, le retour au pouvoir de la droite pourrait relancer le projet.
En 2006, le PIB (produit intérieur brut) de la Sicile atteint 82 938,6 millions d'euros, et le PIB/habitant est de 16 531,50 euros. Le nombre d'entreprises s'élève à 234 623. L'économie est majoritairement tertiaire, avec un certain développement de l'agriculture et une faible industrialisation. La région souffre comme l'ensemble du Mezzogiorno d'un retard économique et d'un fort taux de chômage.
C'est un des secteurs majeurs de l'économie sicilienne. L'île est en effet dotée d'une offre touristique importante et variée, alliant entre autres tourisme balnéaire et tourisme culturel. Des millions de touristes affluent chaque année, et la province de Messine est la plus touristique, avec 5 millions de visiteurs annuels.
L'agriculture tient une place importante dans l'économie régionale. L'île a des terres riches et fertiles (volcaniques et/ou argilo-calcaires). L'agriculture (vin, huile d'olive, légumes, blé, amandes, grenades, agrumes, en particulier les citrons, les mandarines telles celles de Croceverde Giardini, ou encore la bergamote et le papyrus), secteur représentant 10% des actifs, garde un poids déterminant dans l'économie sicilienne. Près de 1 734 200 hectares de terre sont cultivés soit 67 % de la superficie de l'île. Les légumes et les primeurs sont les cultures à plus haute valeur ajoutée. Actuellement, Syracuse est le seul endroit en Europe où l'on peut trouver du papyrus à l'Égyptienne.
La pêche tient également une place importante dans les localités maritimes. La pêche au thon est une des activités majeures.
La Sicile a plus de vignobles que n'importe quelle autre région d'Italie. Les vins les plus connus sont ceux produits près de Noto et de Marsala, dans le premier cas il s’agit du Nero d’Avola, dans le second cas il s’agit du Grillo (Marsala (DOC)).
La Sicile n'est pas une région fortement industrielle, bien que des mines de soufre aient été fortement exploitées à la fin du XIXe siècle. L'installation d'usines s'est faite sous l'impulsion de politiques étatiques, à travers la "Caisse pour le Mezzogiorno". Le résultat de ces politiques a été la création de véritables "cathédrales dans le désert", tel le pôle pétrochimique de Syracuse. L'industrie extractive est présente à travers les gisements de pétrole et de gaz naturel dans le sud-est de l'île. Au total, l'industrie participe au produit intérieur brut de la Sicile presque autant que l'agriculture.