Cette définition d'un animal carnivore, piscivore ou omnivore qui, à l'état adulte et en temps normal, n'est la proie d'aucune autre espèce animale, est pour partie théorique car aucun animal n'est à l'abri de « prédation » par des bactéries ou des parasites. Mais ce concept a son utilité pour l’explicitation et l'évaluation des systèmes écologiques, ainsi qu'en termes de biologie de la conservation et de gestion restauratoire de la faune et des écopaysages, voire dans le domaine de l'éco-tourisme et les pays qui l'encouragent, pour lesquels l’observation douce des grands animaux, dont prédateurs et superprédateurs, est devenue une importante source de revenus.
Dans ces contextes, la notion de superprédateur a été définie en termes de niveau trophique ; les niveaux trophiques étant les "strates hiérarchisées d'un réseau trophique (pyramide alimentaire) constitué par des organismes qui peuvent être classés comme situés à la même distance trophique (le nombre de lignes de brique de la pyramide, en quelque sorte) de la base constituée par les producteurs primaires."
De manière simplifiée, on peut dire que les niveaux des consommateurs primaire, secondaire et tertiaire de la pyramide alimentaire sont eux-mêmes surmontés d’un niveau qui est celui des superprédateurs.
Une étude de la chaîne alimentaire marine définit en tant que prédateurs les espèces situées au-dessus du 4ème niveau trophique.
Les chaînes alimentaires sont généralement plus courtes sur terre qu’en mer, avec seulement trois grands niveaux trophiques. De grands prédateurs tels que le lynx, la hyène, le loup, ou l’anaconda occupent ce 3ème niveau.
Certains sont des carnivores exclusifs, d’autres comme l’ours consomment parfois peu de viande, ou se montrent volontiers nécrophages. Mais ils ne sont pas eux-mêmes des proies dans leur aire naturelle de répartition (sauf pour l’homme, qui bénéficie des artifices technologiques de la chasse).