Au XIXe siècle, les ruines d'Ak-Beshim étaient à tort identifiées à Balasagun, capitale des Kara-Khitans, avis partagé par l'historien russe Vassily Bartold qui se rendit sur le site en 1893-1894. Bien que les fouilles eussent commencé en 1938, il fallut attendre les années 1950 pour établir que le site avait été abandonné dès le XIe siècle et ne pouvait de fait être identifié à Balasagun, encore prospère dans les années 1300.
Le site archéologique de Suyab s'étend sur quelque 30 hectares. Témoignant de la riche et diverse culture de Suyab, il contient des vestiges de fortifications chinoises, d'églises chrétiennes, d'ossuaires zoroastriens et des kourganes (balbal) turcs. Il est particulièrement riche en statues de Bouddha et en stèles. Outre plusieurs temples bouddhiques, on compte une église nestorienne et un cimetière du VIIe siècle ainsi que probablement un monastère du Xe siècle comprenant des fresques et des inscriptions en sogdien et ouïghour.