Parcourt chaque jour 1 à 1,8km. Évolue dans la basse strate de la forêt, entre 3 et 20m, le plus souvent près du sol. Budget d’activités : repos (44%), alimentation végétale (17%), recherche d’insectes (16%), déplacements (21%) et autres (2%). Quand la nuit tombe, le groupe s’endort dans un trou d’arbre ou au cœur impénétrable d’une guirlande de lianes.
6 (de 2 à 12). 5,6 (Ayo, Colombie) pour S. f. fuscus. De 4 à 8 (Yasuní, Équateur) pour S. f. lagonotus. 6,5 (de 5 à 7), dans les Sierras de Contamana, Pérou (d’après Aquino et al.).
Un cas d’infanticide a été observé dans lequel un nouveau-né a été tué par sa mère après qu’il a chu de son transporteur à plusieurs reprises, dont la cause pourrait être soit l’abrègement de la vie d’un enfant aux faibles chances de survie soit le stress lié à la présence d’une autre reproductrice au sein du groupe.
La femelle dominante castre chimiquement ses sujettes par son odeur, elle peut s’accoupler avec plusieurs mâles et dispose d’un accès prioritaire aux sources de gomme. Le mâle dominant inhiberait également ses subordonnés. Les dominés affichent en effet des taux de testostérone très bas et les dominées de faibles concentrations d’œstrogènes. Une subordonnée extraite de son groupe se met à ovuler au bout de 9 jours. Remise dans son groupe, son ovulation stoppe immédiatement.
Variable. Groupe multimâle-multifemelle, voire groupe unimâle. Polyandrie. Clubs de célibataires mâles et individus solitaires.
Les deux parents ainsi que les frères âgés s’investissent dans l’élevage des jeunes.
La saison de reproduction s’étale d’avril à octobre et celle des naissances de septembre à mars. Cycle œstral : 15 jours. La femelle met bas pour la première fois vers 18 mois. Intervalle entre les naissances : de 6 mois à 1 an. Après 140 à 150 jours de gestation, la mère donne naissance à des jumeaux dans 74% des cas, parfois à un seul jeune (22%) et très rarement à des triplés (3%), en captivité.
Le tamarin à selle possède 13 types de vocalisations, dont des gazouillis d’oiseau, des trilles doux (cri de contact) et des sifflements puissants (appel longue-distance). Ces sifflements répétés 7 à 10 fois trahissent la présence de ce singe discret et vigilant.
Il peut également communiquer visuellement à travers des déplacements et postures.
Le tamarin à selle délimite son domaine par des sécrétions sternales, périanales et suprapubiennes, essentiellement sur ses zones d’alimentation et de repos. Le marquage n’augmente pas à l’occasion des rencontres avec d’autres groupes, comme c’est le cas chez le pinché à nuque rousse (S. geoffroyi). Grâce à ces dépôts odorants, il est capable de discriminer le sexe, le statut social et même la sous-espèce. Le parfum reste analysable par l’animal durant deux jours. Les composants volatiles majeurs des sécrétions sont le squalène, 15 esters de l’acide N-butyrique et plusieurs acides organiques.
Les mâles tendent à émigrer plus fréquemment que les femelles.
Cette espèce commune, protégée dans de nombreux sanctuaires du fait de sa large distribution, n’est pas menacée.
Comme le callimico, il descend de temps à autre au sol pour échapper aux prédateurs. Face à un petit félin, les membres du groupe font mine de l’agresser en criant fort et longtemps (mobbing). D’autres populations de tamarins à selle préfèrent se cacher ou se tenir cois. Il existe des variations d’une région à l’autre et il est difficile de généraliser à propos de la stratégie utilisée par ces primates, qui tient compte de la prédation humaine dans le secteur et d’autres paramètres écologiques.