Taxidermie - Définition

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Introduction

Éléphant naturalisé.
Once (félin) naturalisé.

La taxidermie est l'art de donner l'apparence du vivant à des animaux morts. Le métier correspondant est celui de taxidermiste.

Le terme provient du grec ancien τάξις / táxis (ordre, arrangement) et de δέρμα / dérma (la peau). Il apparaît pour la première fois dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle (1803-1804) de Louis Dufresne (1752-1832).

Histoire

La taxidermie est aussi ancienne que les chasses royales: elle remonte à l'Antiquité, où elle pouvait avoir un caractère sacré. Pausanias rapporte que lors des sacrifices de bœufs dans la Grèce antique, après l'exécution de la victime, la peau de celle-ci était empaillée et placée à côté d'un bœuf vivant pour tirer sous le même joug un sillon symbolique, comme si le sacrifié vivait toujours sous une nouvelle forme.

La naturalisation des vertébrés aquatiques et des invertébrés

Oeuf de kiwi naturalisé, avec kiwi adulte (Kauri Museum, NZ).
  • Le principe et les opérations pré-citées pour les mammifères, oiseaux et reptiles, est similaire dans les grandes lignes pour la naturalisation des poissons (ou ichtyotaxidermie). S'y rajoutent cependant deux points spécifiques, qui sont la re-colorisation (les poissons perdent leurs couleurs à la mort) et du vernissage (pour rendre l'aspect brillant du mucus) ; facultativement, l'armature la fixation à plat sur plaque de bois. Pour le cas particulier des grandes espèces de poissons, la technique de la lyophilisation est préférée à la technique de la dessiccation.
  • Pour les amphibiens (grenouilles, tritons, etc.), le problème vient de la finesse et de la fragilité extrême de leur peau, en plus du problème de taille. Le moulage est ainsi la technique souvent privilégié, pour sa simplicité. Comme pour les poissons, et a fortiori pour un moulage, une phase de colorisation est nécessaire.
  • Les invertébrés à corps dur : les arthropodes de grande taille sont, comme les vertébrés, vidés avant d'être séchés. Les de petite taille et les spécimens à l'état larvaire (chenilles, etc.) sont eux directement dessiqués par la technique dite du "soufflage". Pendant la durée du soufflage, pour éviter un rétrécissement de l'exosquelette, un coton-tige du même volume que l'animal vivant est introduit dans le corps (pour les petits spécimens, fixation pour éviter des courbures). Le cas particulier des papillons nécessite comme matériel, en plus des épingles entomologiques, un étaloir pour la phase de dessiccation.
  • Pour les invertébrés à corps mou comme les spongiaires (éponges), cnidaires (anémones et méduses), annelidés (vers), le choix des techniques se fait entre la plastination ou le bain liquide. La première technique est la plus récente, et la plus complexe à mise en œuvre (longue et coûteuse, elle vise à remplacer les tissus organiques par du silicone) ; elle a été par exemple appliquée pour le calamar géant exposé depuis mars 2008 au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. La seconde technique est la plus ancienne, en laissant l'animal dans un récipient transparent (tube, bocal) baigner dans une solution liquide de conservation (formol, alcool) ; elle est aussi utilisée pour la simple conservation muséologique d'organes. Dans le cas particulier des animaux mous à coquille (mollusques gastéropodes et bivalves) et des échinodermes (oursins) on se contente généralement de conserver les coquilles nettoyées, à part dans des collections de malacologie.
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