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Curiosités
- Les chimères des muséums : les « chimères » sont des animaux qui à l'exemple de la Chimère antique n'existent pas dans la nature et surtout ont un corps composé de plusieurs éléments d'autres animaux (la Chimère de l'Antiquité grecque avait un corps de lion, une tête de chèvre et une queue de serpent) ...mais ces animaux existent bien dans les collections de plusieurs muséums d'histoire naturelle dans le monde. En effet, il s'agit de créations artificielles de taxidermistes, qui se sont divertis en dehors de leurs heures de travail en créant des canulars avec des animaux recombinants des éléments de plusieurs autres animaux. C'est par exemple le cas avec les créations « spécimens » montrés à l'occasion du reportage télévisé sur les coulisses du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris ou au travers de la reconstitution de rhinogrades.
- Art contemporain et taxidermie : parmi toutes les tendances qui foisonnent dans l'art contemporain, il en est une qui utilise les animaux naturalisés dans les créations. L'exemple le plus célèbre est celui d'Annette Messager, l'une des artistes contemporaine française les plus connues à l'étranger, qui a fait à plusieurs reprises la comparaison entre taxidermie et photographie ; depuis les années 1980, elle a la particularité de créer de grandes œuvres complexes intégrant poupées, animaux naturalisés, peluches, et accessoires textiles de « really made. » Déclinée différemment, cette tendance se retrouve aussi dans la nouvelle génération d'artistes avec la jeune française Delphine Gigoux-Martin (expositions au centre d’art contemporain - Les Abattoirs de Toulouse en 2006, et au Creux de l’enfer - centre d’art contemporain de Thiers en 2007) ; artiste qui mélange dessins, animaux empaillés et matériaux naturels, des installations sculpturales pour mixer la géométrie contemporaine avec la stylistique rupestre préhistorique. Tendance aussi importante en Belgique, où en 2006 l'exposition inaugurale « Zoo » du nouveau centre d'art contemporain de Bruxelles (la centrale Électrique) était justement sur ce thème, avec des œuvres d'artistes belges réalisées avec des animaux naturalisés : Johan Muyle (œuvre politique Que le monde aille à sa perte, 1994-1995, avec crocodile naturalisé), Berlinde de Bruyckere (œuvre sur la guerre In Flanders Fields, 2000 avec peaux de chevaux désassemblées) ou Pascal Bernier (œuvre sur l'ambiguité des rapports homme/animal Bipolar Perversion en 2001, avec un ours en peluche géant accouplé à une ourse polaire naturalisée) . Plus polémique et plus médiatisé, on ne peut pas passer sous silence aussi le courant de "l'art médical" (œuvres intégrant organes ou carcasses animales) incarné par l'anglais Damien Hirst, avec ses découpages d'animaux sous vitrine et formol (œuvre à scandale Mother and Child Divided en 1993).