Les taxidermies réalisées le sont principalement pour le compte de collections de muséums, comme celle du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Ces pièces sont souvent destinées à préserver un patrimoine en voie de disparition, dans le but d'expositions et d'études. D'autres réalisations vont chez des particuliers, soit pour conserver la mémoire d'un animal de compagnie disparu, soit en tant que trophées (souvenirs de chasse ou décoration de restaurants).
Dans la préhistoire, l'homme a commencé à maîtriser les techniques de base du tannage. D'autres techniques de conservation des corps morts ont ensuite été mises au point, notamment l'embaumement par les égyptiens. Cependant, ce n'est que vers la moitié du XVIIIe siècle que l'on a sérieusement tenté de faire de la taxidermie. Pendant près de 50 ans, les essais se sont limités à des explorations des possibilités de la technique du moment. Les principales techniques ont poursuivi leur évolution, par exemple pour ce qui est des composés chimiques utilisés pour conserver les parties organiques. Les évolutions actuelles concernent principalement l'allègement et le renforcement des structures internes.
Sur le plan international, la Convention de Washington règlemente le commerce des espèces menacées d’extinction, y compris sous forme naturalisée, de peaux, crânes, dents, griffes, ou tout autre sous-produit. À côté d'un considérable trafic d'animaux vivants, il existe un trafic non négligeable d'animaux naturalisés ou de peaux exportées frauduleusement à des fins de taxidermie. À titre d'exemple, dans la région parisienne, la douane et l’ONCFS ont le 12 mars 2008 saisi 215 trophées de chasse d’animaux appartenant à des espèces protégées (valeur estimée 133.000 €) chez un taxidermiste, dont 2 tigres et 2 lions naturalisés, un léopard entier, des peaux de zèbre de Hartmann, etc. Le 21 mars, 137 autres trophées de chasse d’animaux protégés étaient saisis chez un autre taxidermiste (valeur estimée à environ 33.000 €), dont des oiseaux rares congelés en attente de naturalisation. En 2007, en France, ce sont 642 constats portant sur des espèces protégées qui ont été fait par la douane, permettant la saisie de 25 000 spécimens.
La Communauté européenne règlemente au niveau intra-communautaire la circulation des espèces protégées par la Convention de Washington : elle définit quatre annexes (A, B, C et D), contre trois pour la Convention de Washington (I, II et III). En plus des formalités douanières, les espèces figurant à l'annexe A, y compris quand elles sont naturalisées, doivent recevoir un Certificat Intra-Communautaire (CIC), délivré par l'organe de gestion du pays (les DIREN en France) à la demande du détenteur de l'animal. Ce certificat doit accompagner tout spécimen naturalisé, notamment lorsqu'il est déplacé.
Enfin, en France, la naturalisation d'un spécimen appartenant à une espèce protégée de la faune sauvage, ainsi que son exposition au public et son déplacement, doivent faire l'objet d'une autorisation préfectorale.
Remarque : Un trophée de chasse s'il provient d'un animal légalement tué en forêt est considéré par la FAO comme un Produit forestier, autre que le bois, qui devrait donc être comptabilisé par les états pour l'évaluation de la production des forêts et par les processus d'écocertification forestière (FSC, PEFC, etc.).
Cette profession s'exerce principalement en atelier mais les expositions-ventes nécessitent des déplacements. Le rythme de travail est fortement lié à la saison de la chasse. Les traitements relatifs aux procédés de naturalisation exigent l'utilisation de produits chimiques toxiques. Afin de prévenir tout risque de contamination ou d'allergies, l'exercice de cette profession nécessite une hygiène stricte (vaccins, port de gants, masques de protection contre les émanations des produits toxiques, les poils, les plumes, les poussières). L'activité doit s'exercer dans le respect de la législation en vigueur concernant les espèces animales protégées.
En termes de formation professionnelle, il existe en France: