La toxocarose est présente dans le monde entier. Les bulletins épidémiologiques montrent un taux de prévalence de 2 à 5% chez les adultes en bonne santé des zones urbaines des pays occidentaux et de 14,2 à 37% dans les zones rurales. .
Dans les pays tropicaux, les évaluations montrent un taux prévalence de 63,2% à Bali, de 86% à Sainte-Lucie, et de 92,8% à la Réunion. La toxocarose est le plus souvent une maladie infantile, atteignant particulièrement les enfants âgés de 2 à 7 ans.
Facteurs de risque :
La prophylaxie des recontaminations est souvent le meilleur moyen thérapeutique. La toxocarose oculaire se traite en priorité par les corticoïdes. Le traitement anthelminthique est à réserver aux formes graves ou non améliorées par la mise en place d'une prophylaxie adaptée.
Les molécules utilisables sont :
L'ivermectine n'a fait l'objet d'aucun essai thérapeutique et ne doit pas être utilisée dans le traitement de la toxocarose, surtout celui des formes oculaires. La prophylaxie repose sur des mesures :
Les perturbations biologiques non spécifiques sont principalement la présence d'une éosinophilie sanguine, parfois considérable (> 15 000 PE / mm3 dans les infestations massives) et l'augmentation chronique et franche du taux des IgE totales (> 500 kUI / L). Le diagnostic positif est exceptionnellement assuré par la découvertes de larves dans les tissus (biopsies). Ni œufs ni vers adultes ne peuvent être recherchés dans les selles, l’évolution du parasite étant bloquée au stade larvaire.Le diagnostic positif repose sur la sérologie, essentiellement l'ELISA dont les résultats sont confirmés par immuno-empreinte (western blot). Le problème majeur vient de la grande prévalence de sujets porteurs d'anticorps résiduels, correspondant à des infections spontanément guéries : 2 à 5 % en milieu urbain, et de 35 à 45 % en milieu rural, et ce dans toute l'Europe du Nord, Centrale et de l'ouest. La demande de sérodiagnostic de toxocarose sera donc réservée en principe à l'exploration des patients hyperéosinophiliques.