Transport en République de Moldavie - Définition

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Conclusion : être le carrefour entre l’UE et la CEI

Le secteur des transports en Moldavie se caractérise par une infrastructure désuète et peu entretenue, du fait de la pauvreté du pays, de son instabilité politique et du peu d’intérêt de la part des institutions internationales. Une lente mutation a été amorcée depuis 1999 avec un secteur aérien rationalisé et un secteur ferroviaire en conversion, le tout dans une volonté politique générale ambitieuse. Toutefois, cette mutation est lente à cause des lourdeurs administratives qui caractérisent les pays de l’ancienne URSS et surtout de la présence de la Transnistrie qui annihile toutes les velléités d’ouverture économique.

L’ouverture de la Moldavie est tout de même indispensable. Il en va de l’intégrité territoriale de ce jeune pays et de la stabilité de toute la région sud des Balkans. Isoler la Moldavie constituerait un danger pour l’Union européenne, surtout après son élargissement ; et la repousser vers l’est priverait l’Europe d’un partenaire très bien placé sur la carte eurasienne. De plus, les transports sont des moyens de communication assurant un lien social important en plus de l’utilité économique. La Moldavie, par son histoire mouvementée est un pays multiracial et pluriculturel. Elle a besoin d’infrastructures pérennes pour assurer la paix sociale et éviter les isolationnismes des nombreuses minorités. Elle doit donc désenclaver et se désenclaver.

Pourtant, aujourd’hui, la Moldavie doit faire face à une crise interne sans précédent. L’actualité nous rappelle que la Moldavie est le pays le plus pauvre d’Europe et le plus instable aussi. Le 30 juillet 2004, la Transnistrie a fait fermer « manu militari » la voie de chemin de fer reliant l’Ukraine à la Moldavie, en faisant installer par l’armée des blocs de béton. Le territoire autonome répondait ainsi à une décision moldave d’élever des barrières administratives contre les exportations transnistriennes. La Moldavie se trouve aujourd’hui plus isolée que jamais, privée de l’axe majeur la reliant à son principal partenaire économique. L’existence même de la Moldavie actuelle est remise en cause par Moscou et Bucarest qui pourraient bien se « partager » les restes du petit pays à bout de souffle : l’ancienne Bessarabie en Roumanie et la Transnistrie à la Russie, comme territoire stratégique au même titre que l’enclave de Kaliningrad. Aujourd’hui donc, deux hypothèses se dessinent : la réunification de la Moldavie (projet de confédération) ou sa disparition.

Dans les deux cas, la région est extrêmement bien placée en termes géographiques et la population locale souffre de rester en marge du développement européen. Également dans les deux cas, elle peut servir de lien entre les deux Europes et devenir une zone de transit grâce aux apports des projets paneuropéens en plus des infrastructures existantes.

Les organisations internationales commencent à peine à comprendre l’urgence de la situation moldave. Par exemple, la Politique Européenne de Voisinage (PEV) décidée en juin 2004 intègre la Moldavie aux partenaires privilégiés de l’UE et l’OSCE prend le problème transnistrien très au sérieux. Donc, pour assurer cette ouverture et la viabilité économique de la région, de gros efforts en termes d’infrastructures de transport sont nécessaires avec les décisions s’y rapportant :

  • des infrastructures en énergie et en communication ;
  • l’ouverture des marchés ;
  • la libre utilisation des infrastructures par tout opérateur (libre circulation).

La Moldavie tournée vers la logistique est une hypothèse plausible, en prenant en compte sa faible industrialisation, sa position géographique proche de la mer Noire et ses infrastructures, existantes et en projet (double écartement des voies de chemin de fer, par exemple).

Avec une politique adéquate d’investissement dans les grosses infrastructures et d’incitation à l’établissement (zones franches, défiscalisation), la Moldavie pourrait attirer beaucoup d’entreprises désireuses de se positionner sur un marché « eurasien » dont les produits doivent être adaptés à chaque marché : travail à façon sous un régime douanier de perfectionnement, reconditionnement, etc. permettant à la Moldavie d’apporter une valeur ajoutée substantielle aux produits transitant par son sol.

Ce secteur pourvoirait à la Moldavie les emplois dont elle a besoin et la viabilité économique qui lui manque : la zone logistique d’entrée / sortie en Europe.

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