Ensemble - Définition

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Introduction

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Voir « ensemble » sur le Wiktionnaire.

En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection d’objets (les éléments de l'ensemble), « une multitude qui peut être comprise comme un tout », comme l'énonçait son principal initiateur, le mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute...) Georg Cantor : (de) « Unter einer 'Menge' verstehen wir jede Zusammenfassung M von bestimmten wohlunterscheidbaren Objekten M unserer Anschauung oder unseres Denkens (welche die 'Elemente' von M genannt werden) zu einem Ganzen » : « Par ensemble, nous entendons toute collection M d'objets m de notre intuition ou de notre pensée, définis et distincts, ces objets étant appelés les éléments de M ». Ceci était particulièrement novateur, s'agissant d'ensembles éventuellement infinis (ce sont ces derniers qui intéressaient Cantor).

Ce qui est en jeu au premier chef dans la notion d'ensemble, c'est la relation d’appartenance : un élément appartient à un ensemble. Ce sont les propriétés de cette relation que Zermelo, puis d'autres, ont axiomatisé en théorie des ensembles (La théorie des ensembles est une branche des mathématiques, créée par le...). Il est assez remarquable que l'on puisse s'en contenter pour une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) qui peut potentiellement formaliser les mathématiques. Mais ce n'était pas l'intention de Cantor, et il n'avait pas non plus axiomatisé sa théorie.

L'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) de cet article est de donner une approche intuitive de la notion d'ensemble, telle qu'elle est indiquée dans l'article théorie naïve des ensembles (Les ensembles sont d'une importance fondamentale en mathématiques ; en fait, de...).

Ensembles, éléments et appartenance

Un ensemble peut être vu comme une sorte de sac virtuel entourant ses éléments, ce que modélisent bien les diagrammes de Venn. Souvent (ce n'est pas toujours possible), on essaye de le distinguer typographiquement de ses éléments, par exemple en utilisant une lettre latine majuscule, par exemple « E » ou « A », pour représenter l'ensemble, et des minuscules, telles que « x » ou « n », pour ses éléments.

Les éléments peuvent être de n’importe quelle nature : nombres, points géométriques, droites, fonctions, autres ensembles... On donne donc volontiers des exemples d'ensembles en dehors du monde (Le mot monde peut désigner :) mathématique (Les mathématiques constituent un domaine de connaissances abstraites construites à l'aide...). Par exemple : lundi est un élément de l’ensemble des jours de la semaine ; une bibliothèque est un ensemble de livres, etc.

Un même objet peut être élément de plusieurs ensembles : 4 est un élément de l'ensemble des nombres entiers, ainsi que de l’ensemble des nombres pairs (forcément entiers). Ces deux derniers ensembles sont infinis, ils ont une infinité d’éléments.

L'appartenance d'un élément, noté par exemple x, à un ensemble, noté par exemple A, s’écrit : x\in A.

Cet énoncé peut se lire :

  • « x appartient à A »,
  • « x est élément de A »,
  • « x est dans A »,
  • « A a pour élément x »,
  • « A possède x »,
  • ou parfois « A contient x » (il y a ambiguïté cependant dans ce dernier cas, A contient x peut signifier que x est un sous-ensemble (En mathématiques, un ensemble A est un sous-ensemble ou une partie d’un ensemble B, ou...) de A, c’est-à-dire que x est un ensemble et que tous ses éléments appartiennent à A, ce qui est très différent de « x appartient à A »).

Le symbole « ∈ », dérive de la lettre grecque ε (epsilon) introduite par Giuseppe Peano (Giuseppe Peano (Spinetta di Cuneo, 27 août 1858 - Turin, 20 avril 1932) était un mathématicien...) dès 1889. Pour Peano « x ε A » se lit « x est un A », par exemple « x ε N » se lit « x est un entier ». Le ε renvoie à l'initiale du mot « est » (en latin, langue de l'article de Peano de 1889 !), en français, ou en italien (« è »). Bertrand Russell (Bertrand Arthur William Russell (18 mai 1872, Trellech, Monmouthshire -...) reprend les notations de Peano en 1903 dans les Principles of Mathematics, ouvrage qui va participer à leur diffusion (Dans le langage courant, le terme diffusion fait référence à une notion de...), et où est utilisée la forme arrondie vieillie du epsilon : « ϵ », en usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) dans l'édition mathématique anglo-saxonne.

Comme souvent pour les relations, on barre ce symbole pour indiquer sa négation, la non-appartenance d’un objet à un ensemble :

« z \notin A » signifie « z n’appartient pas à A ».
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