Autour du cloître entièrement refait au XVIIe siècle par les Mauristes, se trouvent les bâtiments conventuels : à l'Est les anciennes salles du chapitres et dortoirs aux étages, refaits eux aussi au XVIIe siècle. Ils abritent aujourd'hui au rez-de-chaussée l'accueil de l'abbaye ainsi qu'un musée où sont notamment conservés les chapiteaux doubles du cloître primitif du XIIe siècle. À l'étage une cellule de moine a été reconstituée et les grandes salles abritent régulièrement des expositions d'artistes, au dernier niveau se trouvent les combles du XVIIe siècle conservant une exceptionnelle charpente en forme de carène de bateau.
Le cloître se trouve à l'emplacement de l'ancien d'époque romane. Il mesure 26 mètres 20 sur 20 mètres 40. Les piliers sont carrés et reliés entre eux par des murets au niveau des soubassements moulurés. Les bâtiments d'anciennes dépendances du monastère disposés autour d'une première cour existent encore de nos jours. Côté de l'est les bâtiments réguliers sont disposés autour du cloître et les jardins s'étendent à l'est et au nord de ces bâtiments aux bords de la Rance. Le grand bâtiment conventuel situé le long du cloître du côté de l'est. À son extrémité sud se trouve un escalier de pierre permettant de passer du chœur aux deux étages des dortoirs. Les salles du chapitre était situées au rez-de-chaussée de ce bâtiment, avec les salles de travail et la sacristie et un étroit couloir menant du cloître aux jardins.
À l'ouest est l'ancienne hôtellerie, infirmerie et la porterie. Plus loin nous pouvons découvrir les diverses dépendances : logis du meunier, pressoir du XVIIe siècle qui sont aujourd'hui des résidences privées, une partie étant occupée par la Mairie
Avec celui de l'Abbaye de Beauport à Paimpol, ce sont les deux seuls réfectoires de cette importance, conservés en Bretagne. Au Nord, l'abbaye conserve son réfectoire du premier quart du XIIIe siècle, dont ne reste de cette époque que les façades Nord et Sud. Entièrement ouvert sur son côté Nord, par 5 grandes arcades brisées, formées de baies jumelées à remplage trilobé, donnant sur les jardins en bord de Rance. Cette suite d'arcades est interrompue par la chaire du lecteur, constituée d'une claire-voie en avancée sur l'extérieur,entièrement ajourée, avec un escalier accédant à une tribune carrée, recouverte d'ogives dont les nervures retombes sur les fines colonnettes à chapiteaux. Cet ensemble devant dater du XIVe siècle. Le mur comporte des petits contreforts en glacis, délimitant les travées correspondant à la division de l'espace intérieur. Elles sont matérialisées par deux grandes arcades.
La façade opposée au Sud du cloître est faite d'un mur qui dans sa partie haute comporte 8 baies de petites dimensions. Elles sont disposées par paire entre les poutres. Ce mur donnant sur le cloître pourrait remonter à la période romane.
Le réfectoire fut également modifié au cours du XVIIe siècle et a été l'objet de restaurations des monuments historiques entre 1987 et 1991. Il est un des rares témoins des réfectoires de cette période encore aussi bien conservé (grandes baies gothiques à remplages trilobés, chapiteaux aux motifs de feuilles du XIIIe siècle, peintures murales,aux tons ocres et des fleurs dans les embrasures des baies. Des éléments de pavage de l'ancien réfectoire furent retrouvés et ont servi dans une citerne du XVIIe siècle. La verrière du réfectoire est l'œuvre du maître verrier Gérard Lardeur en 1991.
Anciennes cuisines réalisées au XVIIe siècle) côté ouest de la salle, en rehaussant le sol de quelques marches, avec l'installation d'une cheminée et d'un potager, c'est de cette époque que date la condamnation de la porte d'entrée d'origine. Les moines réalisèrent un plancher sous la voûte du réfectoire afin de réaliser des dortoirs pour les novices. En dessous existaient les celliers, aujourd'hui comblés de terre, mais un accès a été mis au jour à partir des jardins, on y découvre des vestiges de la période romane et à l'ouest des traces des anciennes cuisines de l'époque médiévale.
C'est une grande salle rectangulaire, spacieuse dont les dimensions originelles du XIIIe siècle, sont d'une longueur de 24 mètres sur une largeur de 8 mètres. Cette longueur se trouva réduite par la construction d'un mur de refend, les baies éclairant désormais la cage de l'escalier dont le mur de soutien conserve des traces de peintures murales très détériorées et datant probablement du XIIIe siècle. La pièce est couverte d'une voûte lambrissée que soutiennent des poutres massives. Le mur Nord est épaulé de contreforts extérieurs amortis en glacis placés sous les entraits qui retenaient les sablières sur lesquelles reposaient les fermes de la charpente. Le sol fut rehaussé à son niveau actuel par les Mauristes au XVIIe siècle, pour éviter les inondations dues aux débordements de la Rance, ce qui fait que la porte d'entrée d'origine se trouve enterrée des deux tiers et dont on peut voir le linteau supérieur à l'Ouest du mur Sud dans le cloître. les portes d'entrée sont aujourd'hui situées à l'Est et à l'Ouest de la salle communicant avec les autres parties des bâtiments conventuels.
Les combles au dessus des dortoirs des moines servaient de réserves à la communauté, ils sont éclairées par des lucarnes alternant des frontons cintrés et triangulaires de chaque côté des façades. La charpente est en bois en forme de carène de bateau renversée. Des séparation en bois délimitent en une suite de cellules, reproduisant celles des moines. C'est dans ce décor que fut tourné en 1984 une scène d'un téléfilm.