Des foires s'y déroulaient: à la fin du XIXème siècle, les 24 mars, 14 août (veille du pardon), 7 septembre et 7 décembre, et des marchés les mercredi des mois de janvier, février, avril, mai, juin, juillet, octobre et novembre.
On venait des trois anciens évêchés de Léon, de Cornouaille et de Tréguier pour faire le tour de l’autel de Notre-Dame-du-Relecq et recueillir l’eau des trois fontaines, souveraines, disait-on, contre les coliques et les hernies (voir plus haut)…
Malgré les outrages du temps et les vicissitudes de l'histoire, l'abbaye a conservé un pardon très fréquenté. Cet extrait d'un hebdomadaire publié en 1911 en témoigne:
« C’est par milliers qu’on est accouru du Léon, du Tréguier et de la Cornouaille, sous la direction des prêtres des paroisses. (...) Les vêpres sont chantées avec un merveilleux entrain par les hommes et par les femmes. Voici la procession. On ne peut imaginer rien de plus grandiose et de plus gracieux à la fois. Un ruban de plus d’un kilomètre, ou peu s’en faut. Il y a là 12 ou 15 paroisses qui défilent. Solides gars, modestes et pimpantes jeunes filles, (...) s’avançent en brillantes théories, croix en tête, bannières claquant à la brise toute chargé du parfum des blés mûrs et des bruyères en fleur. »
— Le Courrier du Finistère
Aujourd'hui encore[réf. souhaitée], le pardon de Notre-Dame-du-Relecq, toujours très fréquenté, est célébré chaque 15 août au rythme des musiques celtiques.
L'église abbatiale demeure un bel exemple de l'architecture romane du XIIème siècle en dépit des nombreux remaniements qu'elle a connu depuis[réf. souhaitée] : percement de baies dans le mur nord du transept et dans les chapelles latérales au XIIIème siècle,reconstruction du mur sud du transept et des deux travées inférieures de la nef aux XVème et XVIème siècles, nouvelle façade ouest (façade principale) en 1785.
Classée monument historique depuis le 27 mars 1914, l’abbaye subsiste partiellement : une vaste églised'architecture romane en cours de restauration contient un retable du XVIIe siècle (son existence est attestée en 1680), qui contient une belle "Vierge à l'enfant" qui lui est antérieure de trois siècles probablement, est un bel exemple d'art baroque breton. Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques et a été restauré par les Compagnons du Devoir. Un escalier à balustres en granite, qui menait au dortoir des moines, est aussi à remarquer.Les restes d’un cloître, deux étangs, une fontaine monumentale et d’anciens jardins entourés de profondes douves, une chaussée bordée de grands arbres témoignent encore aujourd’hui de la présence des moines cisterciens pendant six siècles. Les bâtiments conventuels restent en ruine.
L'abbaye est désormais propriété du Conseil général du Finistère. L'association « Abbati ar Releg » œuvre pour la restauration et l'animation de l'abbaye, en organisant des concerts, des expositions et désormais un "marché de Noël des abbayes"[réf. souhaitée].