Albertosaurus | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Classe | Sauropsida | ||||||||
Ordre | Saurischia | ||||||||
Sous-ordre | Theropoda | ||||||||
Famille | Tyrannosauridae | ||||||||
Genre | |||||||||
Albertosaurus Osborn, 1905 | |||||||||
Espèces de rang inférieur | |||||||||
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L'Albertosaurus Osborn 1905 est un carnivore qui vivait au Crétacé supérieur ( du Campanien (83,5 à 70,6) au Maastrichtien (70,6 à 65,5 millions d’années) ), de -75 à -70 millions d'années avant notre ère, dans l'actuel Canada. À l'endroit où il a été trouvé (Alberta), on a créé un Parc national de dinosaures, le Royal Tyrrell Museum of Palaeontology. Plus de 350 squelettes de dinosaures ont été découverts à cet endroit.
L’Albertosaurus, comme les autres carnosaures était un redoutable prédateur de la période du Crétacé. Il possédait des mains et des pieds griffus, des membres postérieurs puissants, des dents aiguisées comme des rasoirs et un crâne résistant pour se protéger lorsqu'il fonçait sur ses proies. L'énorme crâne d'Albertosaurus était fait pour résister aux chocs quand il se jetait gueule ouverte sur ses proies. Ses mâchoires impressionnantes étaient pourvues de dents acérées. Des vertèbres très compactes donnaient au cou d'albertosaurus sa courbure et sa mobilité. Quand ce dinosaure mordait une proie, les puissants muscles du cou soulevaient la tête massive et la tiraient en arrière, arrachant des lambeaux de chair.
Albertosaurus a été nommé par Henry Fairfield Osborn dans une note très brève, à la fin de sa description en 1905 du tyrannosaure (Tyrannosaurus rex). Le nom honore Alberta, la province canadienne dans laquelle les premiers restes ont été trouvés. Le nom générique incorpore aussi le terme grec sauros (« lézard »), le suffixe le plus commun dans les noms de dinosaure. L'espèce de type est A. sarcophagus, qui signifie « mangeur de chair » et a la même étymologie que le récipient funéraire dont il partage le nom : une combinaison des mots grec ancien sarx (« chair ») et phagein (« manger »).
Le bonebed de Dry Island découvert par Barnum Brown et son équipe contient les restes de 22 Albertosaurus. Le groupe semble être composé d'un très vieil adulte ; de huit adultes âgés de 17 à 23 ans ; de sept sous-adultes subissant leur phase de croissance rapides entre 12 à 16 ans ; et de six juvéniles entre de 2 et 11 ans, qui n’avaient pas encore atteint la phase de croissance. La presque absence de restes d'herbivores et l'état similaire de préservation de beaucoup d'individus a amené Phil Currie à conclure que la région n'était pas un piège de prédateurs comme La Brea Tar Pits en Californie, et que tous les animaux conservés sont morts en même temps. Currie réclame ceci comme la preuve d’un comportement de groupe. D’autres scientifiques sont sceptiques, observant que les animaux pourraient avoir été conduits ensemble par la sécheresse, une inondation ou pour d’autres raisons.
Il y a abondance de preuves d’un comportement sociable parmi les dinosaures herbivores, y compris chez les ceratopsiens et les hadrosaures . Cependant, il est rare qu’autant de prédateurs dinosauriens soient découverts sur le même site. De petits theropodes comme Deinonychus, Coelophysis et Megapnosaurus (Syntarsus) rhodesiensis ont été découvert en agrégation, ainsi que de plus grands prédateurs comme Allosaurus et Mapusaurus. Il y a quelques preuves de comportement sociable chez d’autres tyrannosauridés.
Les restes fragmentaires de plus petits individus ont été trouvés à côté de « Sue » le tyrannosaure du Field Museum of Natural History de Chicago, et un bonebed de la Two Medicine Formation du Montana contient au moins trois spécimens de Daspletosaurus, conservés à côté de plusieurs hadrosaures. Ces conclusions peuvent confirmer la preuve d’un comportement social chez Albertosaurus, bien qu’il soit possible qu’il ne s’agisse que d’agrégations temporaires ou anormales. Certains ont spéculé que comme dans certains groupes sociaux, ils auraient pu se comporter comme les dragons de Komodo attaquant des cadavres, où la compétition agressive amenant certains des prédateurs à être tués et cannibalisés. Currie envisage aussi la possibilité qu’Albertosaurus chassait en groupe et que les plus jeunes membres rabattaient leur proie vers les adultes, qui étaient plus grands et plus puissants, mais aussi plus lents. Les juvéniles pouvaient aussi avoir eu des manières de vivre différentes que les adultes, remplissant les niches de prédateurs entre les adultes énormes et les theropodes contemporain plus petits. Une situation similaire est observée chez les dragons de Komodo, avec les animaux nouvellement éclos qui commencent la vie comme de petits insectivores avant de grandir pour devenir les prédateurs dominants sur leurs îles. Cependant, comme la préservation du comportement est extrêmement rare, ces idées ne peuvent pas être facilement vérifiées.