Analogie des calendriers julien et grégorien - Définition

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Introduction

En vertu de leur même origine, les calendriers julien et grégorien ont une forme quasi-identique. Mais, alors qu'ils comportent les mêmes dates, celles-ci sont décalées dans le temps. Ce décalage étant seulement de quelques jours, une pratique courante consiste à reprendre les dates commémoratives telles quelles dans le calendrier grégorien, lors de la conversion depuis le calendrier julien. Ainsi, un 18 mars du calendrier julien deviendra un … 18 mars dans le calendrier grégorien, même si dans les deux calendriers, ces dates correspondent à des jours différents. Ceci correspond avec les habitudes des historiens qui conservent la forme julienne des dates d'avant l'introduction du calendrier grégorien, or cette transition a duré plus de quatre siècles. Ce qui de prime à bord semblerait être extrêmement simple devient donc compliqué aussitôt que l'on désire tenir un compte précis des jours.

Cette conservation des dates par analogie concerne l'Histoire et particulièrement la période du passage du calendrier julien au calendrier grégorien. Elle concerne aussi l'histoire de l'astronomie qui date les évènements célestes très anciens avec précision. L'Église orthodoxe, qui, à ce jour, est partagée entre les deux calendriers, est également vivement concernée.

L'étude de la question met clairement en évidence le besoin de préciser lequel des calendriers on utilise, à chaque fois qu'une date est indiquée dans une circonstance ambiguë.

Exemples

  • William Shakespeare et Miguel de Cervantes sont morts à la même date (23 avril 1616), mais pas pendant la même journée.
  • Du fait de la suppression de dix jours, sainte Thérèse d'Ávila est morte dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582.
  • Un document anglais daté du 10 janvier 1603 est en fait postérieur à un document français ou espagnol daté du 15 janvier de cette même année.
  • Isaac Newton est né en 1642 en Grande-Bretagne mais pour les pays sous calendrier grégorien il est né en 1643.

Commémorations annuelles

La commémoration d'un évènement, chaque année à la même date, se fait en général à la date de l'évènement lui-même. Mais si l'évènement en question s'est produit à une époque où l'on utilisait le calendrier julien (époque plus ou moins ancienne selon les pays), alors on conserve, le plus souvent, la même date, même si elle est fausse du point de vue du nouveau calendrier. Ainsi, le calendrier liturgique catholique a été simplement décalé par l'adoption du calendrier grégorien sans aucun recalcul des dates. L'avantage est évident : on garde le même calendrier qu'on utilise simplement à un autre moment qu'avant. Quant au décalage des jours, cela ne préoccupe personne (est il vraiment important que l'évènement ait eu lieu un nombre entier d'années avant sa commémoration annuelle ?).

L'Église orthodoxe, dont la partie occidentale utilise le calendrier grégorien et la partie orientale le calendrier julien, se sert en réalité d'un seul calendrier liturgique mais qui est appliqué avec 13 jours de décalage selon l'endroit.

Il en va différemment pour des évènements qui ont eu lieu peu avant le changement de calendrier et pour lesquels on se souvenait encore bien du moment où ils se sont produits, raison pour laquelle ils ont été naturellement recalculés dans le calendrier grégorien. On notera en particulier les commémorations de l'Escalade genevoise en Suisse et de la Révolution d'octobre en Russie. Cette dernière s'est produite dans la nuit du 24 au 25 octobre julien qui est la nuit du 6 au 7 novembre grégorien. Voilà pourquoi la Révolution d'octobre était fêtée en novembre en Union soviétique.

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