Groupe multimâle-multifemelle. Polygamie.
Cycle œstral : 18 jours. Œstrus : 2 à 4 jours. La femelle en chaleur ne présente aucun renflement. Durant les douze premiers jours, les femelles suivent et sollicitent constamment le mâle alpha avec des postures (approches suggestives), des gestes d’invite (elles touchent parfois le mâle, poussent son arrière-train ou lui mordent la queue.), des expressions faciales (relèvement les sourcils et du scalpet avec grimace) et des vocalisations particulières (sifflement doux et prolongé évoluant en un cri aigu trillé et puissant). La femelle attend que le mâle lui réponde de la même manière et l’accompagne, ce qui est loin d’être toujours le cas (il montre souvent peu d’intérêt voire une légère intolérance vis-à-vis de ces comportements). Celui-ci ne daigne copuler qu’une fois par jour. Après moult attouchements, les partenaires s’accouplent en position dorsoventrale. Après la copulation, cette espèce pratique la monte réciproque : à son tour, la femelle enlace le mâle à la taille et chevauche le bas du dos. Lors des deux derniers jours de chaleur, le mâle dominant resserre sa garde autour des femelles, éloignant les subordonnés. Mais dès qu’il relâche son attention, elles en profitent pour s’accoupler avec un autre prétendant, si bien qu’il ne peut être tout à fait certain de sa paternité. Le mâle alpha volera au secours d’un petit (qu’il estime avoir engendré) mais se montrera plus agressif envers les jeunes nés avant son arrivée au pouvoir.
Femelle philopatrique. Le mâle émigre.
Riche répertoire vocal. L’appel le plus audible est le cri d’alarme émis à la vue d’un prédateur terrestre : un son haut perché précède un ‘chuck !’ sonore. A la vue d’un aigle, le mâle alpha émet un puissant aboiement en restant à découvert tandis que le reste de la troupe s’enfuit. L’appel le plus fréquent est une note de contact brève et nasale, semblable à un geignement de nourrisson affamé, que le primate émet lorsqu’il part en quête d’aliments dispersés (essentiellement des arthropodes). Les autres vocalisations incluent des appels de détresse (individu isolé ou jeune se sentant perdu), des trilles et des cris plaintifs. Il existe trois types de vocalisations agressives et la femelle en chaleur (lorsqu’elle suit langoureusement le mâle) sélectionne son propre mode de communication orale et visuelle. En captivité, les gloussements flûtés ‘woo-woo-woo-wooooo-woooooo’ et les hurlements d’excitation des sapajous peuvent s’avérer particulièrement assourdissants !
20 ans, dans la nature. Jusqu’à 45 ans, en captivité.
Dépose de l’urine dans ses mains puis les frotte contre sa fourrure. Ce pourrait être un moyen pour les mâles de prévenir les femelles de leur maturité sexuelle.
Mouvements de tête. Écarquillement des yeux. Exhibition des dents.
Rapaces. En Guyane, il figure en deuxième place au menu de la Harpie féroce (Harpia harpyja).
Le toilettage social constitue un moment fort chez toutes les espèces de Cebus, il renforce les liens et apaisent les tensions (en captivité, les capucins bruns se réconcilient parfois après un combat, plus rarement à la suite d’une querelle hiérarchique).
Sapajou de l’île de Margarita (C. a. margaritae) : PN de Cerro El Copey (Venezuela).
Sapajou des Guyanes (C. (S.) a. apella) : PN de Duida-Marahuaca et PN de Parima-Tapirapecó (Venezuela). P. naturel de Brownsberg et R. du Surinam central (Surinam). RN des Nouragues (Guyane française). R. de Cujubim, PN de Jaú et PE de Cuieiras (État d’Amazonie), PN de Tumucumaque (État de l’Amapá), PN d’Amazonie et Fazenda Arataú (État du Pará), SE de Samuel (État du Rondônia), au Brésil. Refuge de Huanchaca, R. de la Biosphère du Béni, Forêts de Chimanes et Rfa. des Rios Blanco y Negro (limite australe de l’espèce), en Bolivie – les spécimens boliviens sont peut-être des macrocephalus.