Apelle (animal) - Définition

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Alimentation

Généraliste opportuniste. Quasi-omnivore à tendance frugivore. Budget alimentaire (d’après J. F. Eisenberg) : fruits (66%), graines (25%), moelle des plantes (7%), nectar (1%) et proies (1%). Il mange des fourmis, des guêpes, des mille-pattes et des scorpions. Il recherche les insectes dans les basse et moyenne strates de la forêt. Dans le PN de Jaú, au coeur de l’igapó, il se régale des gros vers cachés dans les troncs des palmiers Leopoldinia. Il s’attaque parfois aux reptiles, aux grenouilles sur les tiges de bambou, aux oiseaux, aux écureuils (Sciurus aestuans) jeunes et adultes, aux rats, aux chauves-souris et même aux petits opossums. Ses proies peuvent peser jusqu’à 900g. En Amazonie orientale, on l’a observé en train de se nourrir de crabes et même capturer un jeune titi (Callibus sp.).

Grâce à sa puissante mâchoire, le sapajou se nourrit de fruits à péricarpe coriace que sont incapables d’éclater les capucins (C. (C.) albifrons et olivaceus), leurs rivaux amazoniens, et c’est là l’un des points clés de son éclatant succès en Amazonie (à l’ouest du Guyana, où de tels fruits sont rares, il est en revanche absent alors qu’il est présent à l’est où abondent les palmiers kokerite (Attalea spp.). Si les fruits sont encore plus durs, il les frappe contre des branches. Au Surinam (Raleighvallen et Saramacca), il est ainsi assez habile pour briser les coques « inattaquables » des fruits des lécythidacées - une famille d’arbres abondamment représentée dans les vieilles forêts au sol pauvre du Bouclier guyanais) - en les cognant contre la boursouflure plane d’une grosse branche ou un tronc à l’aide d’une main pour les petits (Eschweilera longipes, Lecythis corrugata), des deux mains pour les plus gros (Couratari stellata, Couratari guianensis, Gustavia hexapetala, Lecythis davisii, Cariniana micrantha) voire en les frappant à l’aide d’un bâton (Couratari oblongifolia). Fait de même avec les capsules de Pachira aquatiqua, Cynometra spp., Vouacapoua americana, Hymenaea courbaril, Capparis maroniensis, Carapa procera et Phenakospermum guyannense. Il lui faut plus d’une demi-heure et plus d’une centaine de coups pour venir à bout d’une noix du Brésil (Bertholletia excelsa) : il donne 5 à 8 coups à la suite, inspectant ensuite les éventuellles fissures occasionnées et mâchonnant la moindre surface endommagée. Il apprend les techniques d’ouverture en 2-3 ans.

En Colombie (espèce C. (S.) macrocephalus), où les sols sont plus récents et fertiles que dans le Bouclier guyanais, les lécythidacées ne sont pas dominantes et la prédation de leurs graines se limite à deux espèces, le membrillo (Gustavia superba) et la sachamangua (Grias haughtii).

Dans la RN des Nouragues, il consomme les fruits de l’envira (Duguetia surinamensis), l’ambelanier acide (Ambelania acida), l’apocynacée Lacmellea aculeata, le dukali (Parahancornia fasciculata), le tapirira (Tapirira obtusa), le philodendron Philodendron insigne, le counana (Astrocaryum paramaca), le palmier pêcher (Bactris acanthocarpoides), le palmier maripa (Maximiliana maripa), l’ananas fleur Ananas nanus, le canfin (Tetragastris panamensis), les wapa (Eperua spp.), le pouroumier tomenteux (Pourouma tomentosa), les gaulettes licania (Licania alba et latifolia), les cyclanthacées Ludovia lancifolia et Stelestylis surinamensis, l’arenillo (Dendrobangia boliviana), l’umarí de Guyane (Poraqueiba guianensis), le mahot (Eschweilera spp.), le canari macaque (Lecythis persistens), l’oranger du singe (Strychnos sp.), sept espèces d’ingá (Inga spp.), la bagasse (Bagassa guianensis), l’amourette (Brosimum guianensis), la passiflore Passiflora crenata aux fruits jaunes, la polygalacée Moutabea guianensis, le maripoil (Duroia eriopila), le « goyavier » du singe (Posoqueria latifolia), le pitoulier (Talisia sp.), les balatas pommes (Chrysophyllum spp.), le jaune-d’œuf (Ecclinusa lanceolata), le balata franc (Manilkara bidentata), les mamantin (Micropholis spp.), les poutériers (Pouteria spp.), la sapotacée (Pradosia ptychandra), le kobe (Sterculia frondosa), le cacaoyer de montagne (Theobroma subincanum) et l’achocon (Leonia glycycarpa).

Sur l’île de Margarita, il consomme 45 espèces de plantes de 24 familles, principalement des moracées, palmacées et broméliacées, ainsi que de nombreux insectes (fourmis, guêpes, sauterelles, scarabées, réduves).

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